Review
The Wreck est une aventure narrative développée sur consoles et PC par The Pixel Hunt et vendue 19,99€. Si vous ne connaissez pas ce studio, sachez qu’il est français et a déjà sorti deux softs ayant marqué les esprits, à savoir : « Enterre moi, mon amour » et « Inua – A story in Ice and Time ». Ils nous reviennent donc en ce frais mois de mars avec un titre qui, à coup sur, va taper en plein dans nos petits coeurs ! Vous le savez, je suis maso alors j’ai forcément foncé sur l’occasion de le tester et c’est ainsi que je vous livre le test tout chaud d’un jeu tout bonnement inoubliable.
The Wreck : destruction immédiate…
Dans The Wreck, nous incarnons Junon, une jeune femme qui vient d’apprendre une tragique nouvelle : sa mère, Marie, suite à un AVC est entre la vie et la mort. Une opération et une prise en charge sont possibles mais c’est à vous que revient la décision finale : tenter le tout pour le tout ou ne pas s’acharner thérapeutiquement parlant. Ambiance n’est-ce pas ? Et bien accrochez-vous parce que ce n’est que le commencement ! Junon a du mal à affronter ce choix et va tenter de fuir… mais un accident va venir perturber tout ce petit monde déjà fragile !
Le gameplay du titre va donc vous proposer de jouer avec le temps et les souvenirs de votre héroïne ! Lors de son crash, il va ainsi falloir sélectionner un objet qui virevolte autour d’elle afin de creuser le souvenir lié à cet objet, souvenir qui permettra de débloquer la situation à l’hôpital avec sa mère, puis avec sa sœur, puis… avec elle-même ! Oui car Junon a une vie compliqué, pleine de drames et de larmes. On va donc avoir la possibilité de remonter le temps, jouer avec ce dernier pour faire apparaître des mots qui permettront à notre jeune femme de tenter de faire la paix avec son passé.
J’suis pas venue ici pour souffrir, ok ?!
Autant dire que par son statut d’aventure narrative, The Wreck se prend en main avec une grande facilité. Attention cependant : si vous vous attendiez à un soft qui demande de véritables implications façon point & click plus complexe, sachez que vous aurez aussi principalement un visual novel sur lequel on a assez peu de poids. Vous êtes ici pour découvrir l’histoire de Junon… et préparez-vous parce que le soft est dur ! Il nous prévient d’ailleurs dès son démarrage : il évoque la mort, le suicide, les relations toxiques,… mais sachez que même en ayant ces informations en tête, rien ne vous prépare vraiment à la claque que vous allez subir.
Oui, le propos du jeu est dur, il tape où ça fait mal et bien que la morale soit plus légère et la guérison sur le chemin, le titre nous arrache le cœur en cours de route. C’est écrit avec une justesse et une beauté qui frappe dès les premiers instants, tout en étant très ancré dans notre réalité. On se rend compte que l’on a tous un peu de Junon en nous et je pense que c’est ce qui fait que The Wreck est une expérience hors norme qui nous fait vivre quelque chose que l’on n’oubliera pas.
Une fin redoutée et… redoutable !
Niveau bande-son, le jeu est doublé en anglais avec un bon accent frenchie bien de chez nous qui prête à sourire mais sachez qu’il est aussi disponible intégralement en français, avec une lisibilité excellente. La bande-son est très bonne, l’ambiance sonore se veut sobre afin de nous laisser pleinement spectateur de ce qui se déroule sous nos yeux. D’ailleurs en parlant de ces derniers, notre rétine est flattée par des designs simplistes, des choix de couleurs forts, des jeux de lumières convaincants et une direction artistique assez réussie.
Mais au final, The Wreck n’est pas là pour nous proposer une aventure qui mise tout sur son esthétique ou son gameplay. Non, il existe pour nous raconter une histoire qui va nous coller une boule dans la gorge plus l’on va s’y aventurer et on en vient à redouter ce fameux accident plus on progresse et plus on comprend où le bébé de The Pixel Hunt est en train de nous emmener…
The Wreck : Trailer