Un scénario en béton

« Un récit rythmé et poignant »

A Sylvarant, Colette n’est autre que l’élue choisie pour ressusciter contre sa vie la déesse Martel, seule à même de redonner vie à ce monde qui se meurt à peu à peu. Accompagnée de son ami et protecteur Lloyd, elle va devoir mener un long périple pour parvenir à ses fins… et nous en resterons là tant le récit narré dans Tales of Symphonia est encore aujourd’hui un modèle du genre en termes de rythme, de personnages attachants et de retournements de situations qui en ont laissé plus d’un sans voix. Bref, ce n’est assurément pas du côté de son histoire qu’il faudra chercher des noises à ce Remaster.

Par contre, si le jeu était absolument incroyable en termes de gameplay à sa sortie en 2004 puisqu’il nous offrait un système de combat en temps réel très dynamique en lieu et place des rixes au tour par tour de la saga Final Fantasy, on doit bien avouer que Bandai Namco aurait pu (aurait dû même !) le rajeunir un peu en lui ajoutant des éléments actuels aptes à simplifier la vie du gamer.

« Un gameplay qui a très mal vieilli »

Hélas ce n’est pas le cas et vous pouvez d’ores et déjà dire adieu à une sauvegarde rapide, une vitesse paramétrable des affrontements et autres options confortables, mais aussi à de nouveaux coups alors que ceux-ci auraient été plus qu’appréciés tant le faible nombre d’attaques se fait sentir face aux productions actuelles. Bref, vous aurez droit à une aventure brute de décoffrage, sans plus. De quoi déjà refroidir certaines de nos ardeurs.

Un portage plus que paresseux

Mais ce n’est pas tout puisque non content de ne proposer aucune revisite pertinente de son gameplay, le titre souffre aussi de la cruelle absence de sa suite pourtant incluse dans le Remaster sur PlayStation 3, j’ai nommé Dawn of the New World ! Un oubli de taille selon nous, d’autant plus pour un Remaster vendu pas moins de 40 Euros sur les shops consoles et PC.

« Un portage techniquement honteux »

Comme si cela ne suffisait pas, ce Tales of Symphonia Remastered souffre d’un portage technique tout bonnement scandaleux. En effet, il se base sur les versions PlayStation calibrées à 30 images par seconde tandis que l’opus GameCube carburait à du 60fps ! Nous avons donc droit à un framerate inférieur à celui de 2004 mais aussi à des textures qui n’ont en aucun cas été retravaillées mais juste étirées pour rentrer dans le moule HD, ce qui donne lieu à des décors allant du bof au hideux.

A cela s’ajoutent des chutes monumentales de fps sur Switch notamment mais aussi des intempestifs temps de chargement entre chaque début et fin de combat, chose plutôt incompréhensible quand on connaît la puissance actuelles des machines par rapport à la GameCube. Heureusement que la bande-son, bien que n’offrant absolument aucune version réorchestrée, s’avère toujours aussi envoûtante grâce aux compositions du génial Motoi Sakuraba !