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Il y a un an sortait Sword Art Online – Lost Song sur PlayStation 4, un beat’em all tiré de l’univers SAO avec une petite particularité : celle de pouvoir voler ! Vous connaissez les fans, ils n’en ont jamais assez, aussi Bandai Namco a-t-il décidé de sortir un tout nouvel opus de sa poule aux œufs d’or avant que la hype pour l’œuvre de Reki Kawahara ne diminue : SAO Hollow Realization ! Sur base d’un scénario inédit, le titre vous fait retrouver Kirito et toute sa bande, à nouveau aux prises avec un MMORPG en réalité virtuelle bien moins innocent qu’il n’y paraît. Prêt à replonger avec nous ?

Sword Art Online n’est pas mort

« Kirito veut résoudre le mystère entourant la jolie et amnésique Premiere »

Basé sur un récit totalement inédit et prenant largement ses distances avec le light novel canonique de Reki Kawahara, Hollow Realization nous place à nouveau aux commandes de Kirito, en 2026. Notre beta-testeur de génie va foncer tête baissée dans un tout nouveau défi : la bêta du « nouveau » Sword Art Online, alias « Origin ». En arrivant dans le jeu, il va avoir la surprise de retrouver tous les amis qu’il avait pu croiser dans ses nombreuses parties de SAO, et notamment Leafa, sa petite sœur, ravie de pouvoir progresser aux côtés de son frère.

Bien entendu, tout ne va pas se dérouler aussi sereinement que prévu, et peu de temps après s’être connecté, Kirito va recevoir un mystérieux message qui va l’amener à sauver une PNJ amnésique plutôt étrange. En effet, les statistiques de cette dernière sont… nulles, ce qui signifie tout simplement qu’elle n’a pas été programmée. Chevaleresque dans l’âme, vous allez tout naturellement tenter de comprendre ce qui ce passe avec cette étrange demoiselle dénommée « Première ».

Les habitués ne seront pas dépaysés

« Une personnalisation très poussée où Kirito peut devenir… une femme! »

Avant de commencer votre aventure, le titre vous offre la possibilité de modifier l’apparence de Kirito : de la coiffure à la couleur des yeux en passant par la taille et le visage, vous pourrez même opter pour… son sexe ! Il faut dire que depuis l’arc « Phantom Bullet », voir notre héros sous les traits d’une jolie demoiselle est devenu monnaie courante.

Passé le cap de la personnalisation, on débute notre périple dans la classique ville/hub qui possède son tableau de quêtes, sa zone de téléportation, sa ruelle commerçante, son parc et la sacro-sainte auberge pour changer d’apparence, déposer ses objets et surtout… dormir ! L’enfance de l’art.

Le gameplay des phases d’action à la troisième personne se veut lui aussi plutôt classique et s’inspire largement des précédents volets vidéoludiques de SAO, Hollow Fragment en tête. Une touche pour attaquer et les autres à assigner pour lancer des sorts, sauter, se soigner, avec moultes raccourcis et barres de commandes. Il faut toutefois noter qu’il vous sera désormais impossible de voler. Bien entendu les combos seront de la partie, et vous pourrez même balancer diverses compétences d’épée en usant de vos PE histoire de faire vaciller l’ennemi pendant un court instant.

« Donner des ordres en plein combat deviendra vite indispensable »

Fort heureusement, le titre offre une petite dimension stratégique avec la faculté de donner des ordres à vos alliés, Kirito étant le seul personnage jouable. En appuyant sur L1, vous pourrez ordonner à vos compagnons d’attaquer tous azimuts, de cibler un ennemi en particulier, de vous soigner, d’échapper à une frappe adverse ou encore de recevoir… vos félicitations. Ces dernières sont très importantes car elles conditionnent toute l’I.A. de vos amis, lesquels comprendront qu’ils peuvent continuer à utiliser telle ou telle compétence dans les futurs affrontements.

Switch !

Comme dans Lost Song ou encore Hollow Fragment, le mécanisme du Switch est repris dans Hollow Realization. Cette fois, il arrête instantanément toutes les actions en cours et envoie un coup monumental dans la face de l’ennemi pour lui faire perdre l’équilibre. Si l’enchaînement est réalisé au bon moment, il est même possible d’anéantir un opposant qui se trouve à terre. Radicale et jouissive, cette capacité ne sera d’ailleurs pas superflue puisque les combats contre les boss sont bien plus techniques qu’auparavant.

« Un tableau de compétence par arme très poussé »

Ainsi, le boss de chaque stage se montre extrêmement costaud et massif, vous obligeant à viser certaines zones spécifiques de son corps afin de le renverser pour faire apparaître son point faible. Une bonne coopération avec vos alliés sera de mise car il vous faudra parfois détruire diverses parties du monstre en même temps. Pour vous aider, vous pourrez d’ailleurs carrément faire appel à d’autres groupes d’alliés pour lancer un vrai « raid ».

Concernant la dimension RPG, elle est surtout visible dans l’assimilation et la gestion des compétences de combat suivant le désormais connu système des armes. En gros, plus vous maniez un type d’épée, de masse, de lance ou encore de dague défini, plus vous en apprendrez les techniques secrètes. Bien sûr, il faudra grinder à outrance, le tout au travers d’une carte vraiment vaste remplie de PNJ (comme en ville) et en affrontant des ennemis qui ont le bon goût de se montrer plutôt variés. Bref, même s’il s’agit toujours d’un « faux » MMO, on y croit bien plus que les épisodes antérieurs.

« Le système d’affinité permettra même… de dormir ensemble »

Enfin, le système d’affinité avec vos compagnons refait également surface, vous permettant de vous choisir un(e) ami(e) avec qui vous promener en ville, déclenchant diverses conversations de plus en plus intimes durant lesquelles vous devrez marquer votre approbation ou votre désaccord, et tenter de vous rapprocher petit à petit de votre interlocuteur jusqu’à lui tenir la main… et plus si affinités (jusqu’à l’oreiller… ahem). Encore une fois, tout cela faisait déjà partie des autres opus, mais le tout s’avère un peu plus profond ici.

Des persos qui font tâche

Graphiquement, Hollow Realization utilise des modélisations plus réalistes que ses aînés, que ce soient pour les ennemis ou encore les décors plus détaillés qu’à l’accoutumée. Malheureusement, les personnages principaux auraient vraiment mérité plus de soin de la part des développeurs tant ils semblent dénoter avec le background, Cell Shading « étrange » oblige. Aliasing et textures pas très Next-Gen au programme aussi, hélas. Fort heureusement, le tout s’avère très fluide, même en ville et malgré la profusion de NPCs. On est bien loin des horripilantes chutes de framerate de Hollow Fragment pour le coup.

« Des maps très vastes et détaillées mais des personnages aliasés à l’étrange Cell Shading »

Au niveau de la bande-son, les doublages sont assurés par les voix japonaises, pour le plaisir des fans, tandis que les musiques font dans le générique le plus simple. Easy listening et loin d’être mémorables. Enfin, les bruitages se montrent crédibles et nous plongent sans soucis dans la fureur des affrontements.

Dans la droite lignée… en mieux

Sword Art Online Hollow Realization, s’il reste dans le chemin tout tracé par ses pairs en termes de gameplay, parvient néanmoins à approfondir chaque mécanique de jeu tout en nous offrant une carte bien plus vaste et un scénario plus intéressant que ses pairs, malgré l’obligation de devoir incarner Kirito. Les fans seront comblés, les autres pourraient peut-être se laisser tenter par l’épisode le plus réussi de la franchise.

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Si les décors se veulent beaucoup plus réalistes que Lost Song ou Hollow Realization, on pestera contre les personnages qui manquent vraiment de finesse graphique et font même parfois tâche dans le background à cause d’un étrange Cell Shading. Fort heureusement, les superbes cinématiques rattrapent le coup et le soft a le mérite de rester très fluide, même en ville et avec beaucoup de NPC.

Gameplay/Scénario: 16/20

Le gameplay est assez similaire à celui des précédents épisodes, autrement dit simple à prendre en main mais diablement technique à haut niveau. La possibilité de donner des ordres aux autres personnages est un plus et le monde bien plus vaste ferait presque enfin penser à un MMO. L’histoire du jeu, quant à elle, se révèle vraiment plus intéressante et sombre qu’escomptée et propose un univers alternatif à la saga littéraire et japanime.

Bande-Son: 14/20

On sera content de pouvoir profiter une fois de plus des voix nippones de l’anime avec un bon sous-titrage français, mais aussi de bruitages plutôt réussis. Par contre, les musiques sont génériques au possible. Vite écoutées, vite oubliées !

Durée de vie: 18/20

La durée de vie de Hollow Realization est très importante, même si l’histoire principale ne vous prendra pas si longtemps que ça à boucler. C’est surtout au niveau de sa pléthore de quêtes annexes, d’ennemis puissants et d’augmentation d’affinités avec vos compagnons que vous allez voir filer les heures comme jamais.

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Sword Art Online – Hollow Realization nous propose une histoire alternative vraiment intéressante qui a de quoi tenir les fans en haleine, tout en parvenant à améliorer les mécaniques de gameplay de la saga et à proposer un monde bien plus vaste et crédible. On regrettera par contre toujours des musiques classiques au possible et une réalisation graphique perfectible, mais il s’agit de loin du meilleur épisode vidéoludique de la saga imaginée par Reki Kawahara.



About the Author

Chizuna
Passionnée de jeux vidéo depuis l'âge de mes 7 ans, j'ai commencé à jouer à des survival horror tel que Resident Evil mais je suis avant tout une grande passionnée de RPG, surtout les Final Fantasy et plus particulièrement le VII et le X. Depuis peu, je me suis mise à jouer à des FPS. Pour les mangas, j'aime beaucoup les seinens, particulièrement ceux axés sur le thriller (Doubt, Judge et Consuctor), J'aime aussi le shonen avec une petite préférence pour Arata. Je vais très souvent au cinéma, au minimum deux fois par mois et mes genres de prédilection sont le fantastique, l'horreur, l'action et les films de guerre.