Review
Dans Stray Gods : The Roleplaying Musical, il était une fois… l’histoire de Grace ! Fille un peu paumée, elle va se retrouver littéralement catapultée dans le monde des dieux. Si avec ça, je n’ai pas capté votre attention, alors dites-moi ce qu’il vous fait de plus ? Un design au top qui rappelle les grandes heures des comics ? Une bande-son à tomber par terre ? Un scénario qui évolue avec vos décisions ? Des romances passionnantes ? Et bien sachez que Summerfall Studios vous propose tout ça et bien plus dans cette comédie musicale de l’été dont l’embarquement est prévu pour le 10 Août sur toutes les consoles mais aussi sur Steam ! Stray Gods est-il Visual Novel sauce RPG de l’année ? Ou même de la décennie ? Ou mieux : depuis l’âge des Titans ? La réponse se trouve dans mon test de la version PC que je m’empresse de vous dévoiler ci-dessous.
Acte I – Le rideau s’ouvre sur la scène…
Grace, une jeune femme plutôt charmante, assiste à des auditions pour trouver la perle rare qui viendra s’ajouter à son groupe de musique. Hélas, les heures passent mais que le candidat rêvé ne se présente pas. C’est une fois le calvaire achevé, tandis que notre héroïne est en plein introspection à tendance déprimante, que la belle Calliopée débarque pour insuffler ce qu’il lui faut d’espoir. Malheureusement, les choses vont rapidement prendre un tournant dramatique puisque dans la soirée, Calliopée va sonner à l’appartement de Grace, ensanglantée, mourante, avant d’abandonner son âme à son amie, littéralement, sur le sol de son salon.
Mais son âme n’est pas comme les autres : c’est celle de la Muse du même nom, ouvrant à Grace les portes d’un monde nouveau : celui des dieux qui vivent auprès de nous sans vraiment que l’on en ait conscience ! Mais le prix de ce don risque de lui coûter plus cher que prévu ! En effet, convoquée devant le chœur composé d’Athéna, Appolon, Perséphone et Aphrodite, notre demoiselle est accusée du meurtre de la dernière muse et de l’usurpation de son âme. Vous avez donc une semaine pour retracer la vie de Calliopée afin de dénouer les fils de son destin qui ont mené à ses derniers instants dans le but de trouver qui est le véritable meurtrier si vous ne voulez pas finir comme l’infortunée déesse.
Vous allez ainsi partir à la rencontre de noms connus de la mythologie et devoir rapidement comprendre les codes de ce monde divin tout en maîtrisant votre nouveau don, lié à votre identité de muse. En effet, vous avez le pouvoir d’inspirer les autres et de les faire se lancer, en chanson, dans des tirades qui vous aideront à progresser au sein de votre enquête. Vous pourrez ainsi choisir entre trois traits lors de votre avancement au fil des chapitres : le charme, la force ou l’intelligence, ce qui vous débloquera de nouveaux choix de dialogues qui ouvriront, au passage, la voie à des informations inédites permettant déjà de se projeter dans de futures parties ! Et oui, les possibilités de rejouabilité de Stray Gods s’affichent dès le départ !
Acte II – Des larmes, pourquoi pas ?
Le jeu nous fait du charme quasi immédiatement. On se retrouve plongé dans un univers dont on ne veut plus sortir. On veut rencontrer tout le beau monde d’Olympe, on attend avec impatience la prochaine chanson qui va nous emmener dans un sillage d’émotions et d’informations nécessaires à notre progression. On voudrait prendre le temps de préparer nos réponses, mais le soft nous presse de faire notre choix pour que vous y alliez à l’instinct avec le plus d’authenticité possible, histoire d’avoir une Grace qui colle à vos principes. C’est fin, c’est intelligent et ça fonctionne du feu de(s) dieu(x).
On passe dès lors par tout un panel de sentiments lors de notre périple. On se marre franchement devant les références, on se prend à avoir beaucoup d’empathie pour certains des personnages que l’on va rencontrer, finir par s’attacher à d’autres et ne pas hésiter à flirtouiller franchement et même, parfois, on se surprend à frotter ses yeux humides derrière l’écran tant l’écriture est monstrueusement maîtrisée. On est immergé de la première à la dernière seconde et Stray Gods nous emmène dans un voyage qu’il sera difficile d’oublier.
Acte III – Un casting olympien
Le soft de Summerfall Studios aurait pu se dire que son excellent scénario se suffirait à lui-même pour créer un jeu inoubliable mais il a fallu qu’en plus de cela, les devs nous plongent dans un univers artistique dantesque qui rappelle les codes des comics retro sauce pop art avec ce qu’il faut de modernisme pour nous absorber visuellement. Sur le plan technique, on ne dénote aucun lags ni autre soucis. Tout roule et s’enchaîne à merveille comme les actes d’une pièce jouée depuis la nuit des temps et dont les rouages sont bien huilés. J’ai pu tenter l’aventure dans sa version Steam et elle s’avère parfaite sur Steam Deck. Idéal pour emporter Grace et son univers sous la couette ou encore vautrée dans mon canapé telle… une muse bien entendu !
Pour conclure, parlons musique ! Le casting vocal est phénoménal ! On retrouve entre autres Ashley Johnson (Elie dans TLOU…), Laura Bailey (Abby dans TLOU2…), Rahul Kholi (Bly Manor, iZombie…) mais aussi Felicia Day (Zojja dans GW2…) ou encore l’immense Troy Baker (Death Stranding, Bioshock Infinite…) et tant d’autres noms que l’on croise souvent dans l’industrie du jeu vidéo, des comics et j’en passe.
Bref, autant dire que le ton et les chants sont toujours d’une belle justesse et m’en ont mis plein les oreilles par leur beauté et leurs merveilleux accords. Certains airs nous collent carrément à la peau et parviennent à nous transmettre les sentiments distillés dans ces personnages qui nous révèlent parfois malgré eux leur fragilité, leur force, leur tromperie… Signalons d’ailleurs que Stray Gods est intégralement doublé en anglais sous-titré .
Stray Gods : Trailer