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A l’origine, State of Decay est un jeu sorti en 2013 sur le Xbox Live Arcade. Comme c’est la coutume depuis l’avènement des consoles next-gen, Undead Labs a donc décidé de sortir une version remasterisée pour la Xbox One, appelée State of Decay Year One Survival Edition, également disponible sur PC. Parmi les dizaines de remasterisations et de softs de zombies actuellement disponibles, le développeur arrive-t-il à tirer son épingle du jeu ?

Encore un jeu de zombies ?

Les zombies débarquent… encore…

State of Decay est un jeu de zombies. Alors certes, il s’agit d’un énième jeu de zombies, comme il en sort à la pelle ces derniers temps. Mais d’ordinaire, c’est un thème dans lequel le joueur se consacre à les combattre et dans le même temps, les abattre. Ici, ils vous faudra plutôt mettre en place votre survie, privilégiant la collecte de ressources.

Replantons le décor. Vous êtes avec votre copain en train de faire du camping dans la région de Trumbull Valley, près de Anywhere aux Etats-Unis. Ouais… Soudain, vous vous faites attaquer par… des zombies ! Bon. Après cette première confrontation, vous faites la rencontre d’un groupe de survivants, ce qui vous permettra de commencer des missions et explorer les lieux. Chaque mission terminée vous permet de récolter des points d’influence. Il s’agit de la monnaie du jeu. Elle se gagne également en alimentant les réserves de la communauté.

C’est quoi le job ?

Choisissez un héros et à vous de gérer votre groupe de survivants

Le job est simple. Vous devez éliminer les menaces zombies et vous occuper de l’état psychique de vos camarades. Si vous mettez trop de temps à accomplir une mission, cela jouera sur le tempérament et l’humeur d’un membre du groupe et affectera le moral du clan. Plus le moral du clan sera bas, plus les membres voudront fuir, se suicider ou voler les affaires des autres membres. Sympa.

State of Decay permet d’évoluer dans un vaste monde ouvert, dans lequel l’exploration est essentielle. Il vous faudra trouver des ressources que vous stockerez dans des avant-postes, ce qui vous permettra d’augmenter votre périmètre d’influence. Du côté des provisions, celles-ci sont plutôt diversifiées, puisque vous pourrez collecter nourriture, munitions, médicaments, biens domestiques et essence. Le parfait équipement en cas d’invasion zombie quoi. Bon évidemment, l’essence permet de démarrer les voitures, mais également de fabriquer des explosifs, tandis que les biens domestiques permettent d’ajouter des pièces dans votre QG. Le reste se passe d’explication.

Les copains d’abord

Un bon 4×4 fait toujours son petit effet dans un "champ" de zombies

C’est pas tout ça, mais les zombies ? Pour une poignée de morts-vivants, il sera relativement simple de les abattre au moyen de vos armes à feu, voire avec un véhicule. Un des plus gros défauts du jeu réside d’ailleurs dans les séquences de combats. Ceux-ci sont plutôt rigides et difficiles à prendre en main. En revanche, les camarades du groupe sont beaucoup moins armés que vous, puisqu’ils ne possèdent que des battes ou des pistolets basiques. D’autant que ça se complique quand une horde de 10 à 20 zombies s’abat sur vous, puisque si vous cherchez à les fuir et à vous cacher, ils vous pisteront jusqu’à votre QG. La meilleure solution consistera donc à faire évacuer la base, quitte à la reconquérir plus tard.

En dehors de cette grande mission de survie et d’exploration, vous allez devoir faire appel à vos talents de gestionnaire, car il vous faudra aussi bien gérer vos stocks que le moral de votre troupe. D’autant que les personnages secondaires ont leur propre histoire, et on se sent vraiment investi de la mission de les aider pour ne pas les voir périr.

Choisissez bien

Le gameplay lors des combats souffre de nombreux défauts

Enfin, il y a également un système de choix et de conséquences. C’est à vous de décider la suite des événements. Par exemple, lorsqu’un survivant vous enverra un appel de détresse, vous prendrez la décision de courir à son secours ou non. Si vous ne le sauvez pas, c’est un personnage potentiellement utile que vous pouvez perdre pour votre groupe (s’il s’agit d’un cuisinier ou un médecin par exemple), en revanche, aller le sauver vous fera peut-être manquer des ressources intéressantes pour votre QG, et vous ne pourrez plus les récupérer par la suite.

Bien pratique, vous pouvez changer de personnage à tout instant. En effet, au fur et à mesure de votre périple, votre héros se fatiguera et perdra de l’énergie. Ainsi, il ne vous sera plus possible de faire toutes les actions, qu’il s’agisse par exemple de courir ou grimper. Plutôt que de l’épuiser jusqu’à la moelle, vous pouvez donc faire appel à un protagoniste secondaire en attendant son repos. Néanmoins, ceux-ci vivent leur propre vie virtuelle, et il sera parfois difficile de les localiser pour leur passer le relais.

Techniquement au point ?

Graphiquement, seule la résolution en 1080p saute vraiment aux yeux… et on déplore des lags incompréhensibles

Mais parlons un peu de la remasterisation. Seule la résolution a vraiment été retravaillée puisque je le jeu tourne en 1080p. Si certains défauts du monde ouvert se pardonnent, d’autres se font beaucoup moins oublier. Le framerate a tendance à chuter, ce qui apporte du lag à des scènes banales comme les séquences de conduite. Quant aux animations, elles ne sont pas loin d’être catastrophiques. Si les scènes de combat sont désolantes, on verra également des zombies saigner à travers des murs et des portes par exemple. En soi, la remasterisation n’est donc pas vraiment spectaculaire, mais heureusement, l’expérience de jeu remonte le tout.

La bande-son, quant à elle, est un point particulièrement positif du jeu. Qu’il s’agisse des bruitages, des grognements des zombies ou de la musique, tout est travaillé avec beaucoup de subtilités.

Un bon rapport quantité-prix

Précisons que State of Decay Year One Survival Edition est livré avec le jeu de base bien sûr, mais également les deux DLC : Breakdown et Lifeline. Dans Breakdown, vous êtes dans un mode défi, dans lequel vous devez choisir un personnage que vous devez faire survivre le plus longtemps possible. Lifeline est un pack de missions supplémentaires concentrées sur l’armée plutôt que les civils. Ceci permet de vivre une toute autre expérience avec des priorités et des objectifs différents de la campagne principale.

A noter que l’aventure principale, justement, devrait vous occuper largement une trentaine d’heures, tandis que chacun des DLC vous ajoutera 5 à 6h de jeu supplémentaire. Le titre étant vendu à un prix très abordable (moins de 30 Euros), on ne peut que se réjouir de ce rapport quantité-prix non négligeable, même si, techniquement, on aurait espérer un soft un peu plus à la hauteur d’une console next-gen.

Un jeu à la hauteur ?

Qu’on se le dise, cette édition Year One Survival n’est pas exactement le top du top dans le domaine de la remasterisation. La technique reste assez faiblarde et le jeu déborde de défauts. Néanmoins, il a d’indéniables qualités non négligeables, et notamment son gameplay unique et très intéressant, sans oublier sa bande-son toute en subtilités. Le titre étant vendu à un prix particulièrement abordable, on ne peut pas non plus se plaindre du rapport quantité-prix puisque vous aurez droit au bas mot à une quarantaine d’heures de jeu plutôt diversifiées.

La bande-annonce

Réalisation: 12/20

Cette remasterisation n’est absolument pas digne de la Xbox One. Si le jeu tourne en 1080p, il comprend quand même de nombreux défauts, notamment des animations peu soignées et des lags incompréhensibles.

Gameplay/Scénario: 15/20

Si le scénario n’est pas brillant et le début du jeu lent, tant et si bien qu’il est un peu démotivant, le gameplay sauve le tout par son ingéniosité et la gestion illimitée de tout ce qui est nécessaire pour survivre, ainsi que du moral de sa troupe.

Bande-Son: 19/20

La bande-son est efficace et brille par sa subtilité, qu’il s’agisse des mélodies, des bruitages ou des grognements des zombies.

Durée de vie: 17/20

Avec le titre originel et ses deux DLC, comptez pas moins d’une bonne quarantaine d’heures de jeu diversifiées. Non négligeable, surtout quand on prend en compte le prix quasiment dérisoire de cette édition (moins de 30 Euros).

Note Globale N-Gamz.com: 15,5/20

State of Decay Year One Survival Edition aurait pu être parfait si la technique avait réellement été améliorée. Les nombreux points forts du jeu et en particulier son gameplay et sa bande-son sauvent les meubles. Le rapport quantité-prix est également vraiment intéressant puisque le jeu coûte relativement peu cher et propose le titre de base accompagné de ses deux DLC.



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CerberusXV3
Un smartphone greffé dans la main gauche, une manette dans la droite, polyvalente, rebelle, débrouillarde, un poil geeky, tatouée, piercée, pas fataliste mais réaliste, n’aime pas les préjugés, addict au café et à la junk-food, bref : comme tout le monde, mais en pire.