Review
Remothered Broken Porcelain est un Survival Horror développé par Stormind Games, scénarisé par Chris Darril et vendu 29,99€ sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch. Suite directe du Remothered Tormented Fathers de 2018, le titre vous met dans la peau de Céleste Felton, une adolescente enfermée « pour son bien » dans le sombre Hôtel Ashman afin de lui enseigner l’obéissance. Petit souci : les gérants et autres gardiens de l’immeuble deviennent tous des tueurs assoiffés de sang à l’écoute d’une étrange musique qui résonne dans les hauts parleurs de l’édifice. A vous de vous planquer et d’utiliser votre ingéniosité pour tenter de quitter cet hôtel de fou et en apprendre plus sur vos étranges origines et la mystérieuse conspiration liée à un médicament censé soigner les troubles mentaux : le Phénoxyl ! Alors, ce Broken Porcelain va-t-il créer la surprise comme son aîné malgré un temps de développement un peu court ? La réponse dans mon vidéo-test !
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 9/20
On sent clairement que le studio Stormind Games n’a pas eu assez de temps pour peaufiner la technique de son bébé et que l’épidémie de Covid n’a pas du aider la chose. Il faut que sortir un Survival Horror qui en jette visuellement en seulement deux ans est bien trop court pour un petit développeur indépendant, et on ne sera pas étonné de voir des textures en ultra low résolution, des animations rigides à souhait, des bugs de collision à foison et une I.A. totalement risible. Dur dans ce cas de se plonger dans l’ambiance du soft, même si les effets de lumière, la modélisation de l’héroïne et le framerate sont plutôt convaincants.
Gameplay/Scénario: 7/20
Alors que le premier avait un récit plutôt dense à base de trahison, d’expériences cachées, de double personnalité et de découvertes pharmaceutiques, ce second volet aurait du faire la lumière sur la fameuse Céleste Felton et on espérait que cette plongée dans le passé nous en apprenne encore plus sur le background imaginé par Chris Darril. Hélas, en multipliant les ères temporelles (passé, présent, futur) et en diluant trop son histoire, ce Broken Porcelain finit par perdre le gamer et rate le coche, nous laissant frustré à la fin, et dans l’attente d’un troisième opus prévu de longue date mais qui risque de ne jamais voir le jour. Niveau gameplay, c’est la cata malgré les très bonnes sources d’inspiration que sont Clock Tower ou Rule of Rose. En effet, l’I.A. des ennemis est risible à souhait, ôtant tout sentiment de peur, et votre héroïne possède une maniabilité bien lourdingue. De plus, la jouabilité ne se renouvelle quasiment jamais et reprend les errances du premier volet en parvenant encore à les amplifier.
Bande-Son: 14/20
C’est vraiment le point fort du titre. En effet, si on aurait adoré un doublage français, on doit bien avouer que les cris de souffrance et les supplications de votre héroïne quand elle est à deux doigts de mourir, le visage et le corps ensanglanté, nous ont glacé d’effroi. De même, les musiques sont assez anxiogènes mais elles ont hélas la fâcheuse tendance d’avoir des boucles trop courtes, ce qui donne un côté très répétitif à la chose et peut même taper sur le système au bout d’un moment.
Durée de vie: 10/20
Comptez dix heures pour boucler le soft certes, mais cela se fera dans la douleur tant la maniabilité joue contre vous et le gameplay s’avère répétitif à souhait. Pas sûr que vous alliez jusqu’au bout de l’aventure car rien n’est fait pour vous donner envie de continuer le supplice, et certainement pas la fin frustrante à souhait !
Note Globale N-Gamz.com: 10/20
Partant sur les excellentes sources d’inspiration que sont Clock Tower, Haunting Grounds ou Rule of Rose, ce Remothered Broken Porcelain manque hélas le coche à cause d’une réalisation datée, de mécaniques de jeux totalement inchangées depuis le premier volet et qui semblent aujourd’hui un peu désuètes, ainsi que d’une I.A. sur des rails et trop simple à prendre en défaut. Ajoutez à cela une maniabilité très rigide, des temps de chargement trop longs et une scénario certes agréablement dense mais ô combien mal raconté à grands coups d’ellipses temporelles et vous comprendrez que malheureusement cette suite risque d’enterrer trop tôt ce qui se présentait comme une trilogie. Dommage, car parfois, quand tout arrive à se goupiller, le titre a quelques fulgurances que l’on ne retrouve que trop rarement dans les Survival, alors si vous passez outre son aspect graphique peu avenant et sa jouabilité répétitive à souhait, laissez-vous éventuellement tenter pour quelques sensations, mais à prix réduit bien sûr.