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Alors lui, on peut dire qu’il s’est fait désirer ! Issu de l’usine à hits Remedy, à qui l’on doit les incroyables Max Payne et Alan Wake, Quantum Break avait pour objectif de redorer l’image de la Xbox One en la rendant indispensable à toute une frange de gamers adeptes d’une narration poussée, d’un univers immersif au possible et de séquences d’action hors pair (oui, l’inventeur du Bullet Time dans les jeux vidéo, c’est Remedy !). Mixant allègrement pouvoirs temporels, acteurs de renom et série télé incorporée à même le soft, le titre se devait d’être irréprochable. Hélas, à trop vouloir raconter une histoire, les développeurs en ont oublié quelque peu de faire… un jeu !

Le vidéo-test par Neoanderson

Réalisation: 12/20

Une note sanction contre cette réalisation en basse résolution, gavée aux effets de blur jusqu’à en rendre l’image « baveuse » et peu avare en bugs lumineux car oui, dans Quantum Break, les spots d’éclairage peuvent littéralement traverser les personnages de leurs faisceaux ! Heureusement que la modélisation des visages est criante de vérité lors des cut-scenes, que les effets spéciaux temporels sont aguicheurs et que la série télé est vraiment bien réalisée pour donner un petit côté épique à cette production quand même estampillée « Triple A ».

Gameplay/Scénario: 12/20

L’ennui avec Quantum Break, c’est que le scénario est tellement imbriqué dans le gameplay, entre la série télé qui vous coupe dans votre élan toutes les heures, les jonctions avec Paul Serene qui vous montrent déjà toutes les conséquences futures de vos actes, le nombre incalculable de documents à récupérer et à lire pour vraiment « comprendre » l’histoire et les séquences narratives à même le jeu, que l’on passe plus de temps à regarder Quantum Break qu’à y jouer. Si, au moins, les phases TPS étaient plus nerveuses et originales, ça passerait, mais vous êtes bien trop puissant face à vos ennemis, et ce dès le départ et malgré une I.A. loin d’être poussive. De plus, les rares énigmes qui auraient pu varier le gameplay sont simplistes au possible, voire même redondantes… Reste une chose : on a quand même du plaisir à parcourir l’aventure une première fois. Ce n’est déjà pas si mal, non ?

Bande-Son: 17/20

Assurément l’un des points forts de ce Quantum Break. L’immersion sonore est impressionnante, avec des musiques hollywoodiennes, des bruitages réalistes et surtout un doublage français plus que convaincant, même si on a un peu de mal face à la voix française de Paul Serene, votre ennemi, qui est la même que celle de… Dawson ! Ou quand toute votre adolescence vous revient à la figure en trois phrases et décrédibilise  « un peu » le grand méchant de l’histoire. Un bémol à tout cela : les sous-titres pas toujours en phase, surtout lors de la série TV.

Durée de vie: 14/20

Comptez environ 8 heures pour boucler une première fois l’histoire de ce Quantum Break. Vous ne verrez pas le temps passer si vous rentrez dans l’optique du soft de vous faire plus lire et contempler que de jouer (pour tout dire, il est même arrivé à ma manette Xbox One de… s’éteindre par inactivité durant le jeu !). Niveau replay value, les docs à trouver sont rarement planqués, tout comme les bonus permettant d’acquérir de nouvelles capacités. Une pression sur la touche « 6ème sens » et hop, tout apparaît sur votre écran. Seuls les choix des jonctions vous tenteront éventuellement à retenter l’aventure, même si leurs incidences sont limitées.

Note Globale N-Gamz.com: 13,5/20

Cruelle déception que ce Quantum Break ! Attendu comme le messie du TPS narratif sur Xbox One et profitant de la renommée mondiale de son développeur depuis le cultissime Alan Wake, le nouveau titre de Remedy lorgne trop du côté du cinéma et en oublie par la même occasion de nous proposer… un jeu ! Entre la série télé, certes bien fichue mais qui casse le rythme de l’aventure, la réalisation en dent de scie et les phases de gameplay moins folichonnes qu’on ne l’aurait espéré, l’aventure de Jack Joyce se perd en plus dans un scénario qui a bien du mal à devenir épique et se répand en innombrables documents à ramasser. Bref, si le soft se laisse agréablement suivre une première fois, il n’aura rien d’inoubliable et aurait presque pu n’être qu’un gros film de SF plus qu’un jeu vidéo « manette en main ».



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!