Review

Les amoureux de l’asphalte l’attendaient, les ténors déjà bien installés du genre « jeu de courses » le craignaient sûrement, voici le tant attendu Project Cars sur nos consoles de salon et PC. Ça vous dit de se faire deux-trois tours de piste histoire de savourer cette nouvelle licence comme il se doit ?

Dévoreurs d’Asphalte

Le mode carrière vous permet de suite de vous frotter aux gros bolides

Le studio indépendant Slighty Mad Studios, basé à Londres, n’en est pas à son coup d’essai en matière de jeux de courses, loin de là. En effet, le studio possède déjà, dans le palmarès de son écurie vidéoludiqe, les deux Need for Speed Shift et Test Drive : Ferrari Racing. Bref, pas des débutants et Project Cars démontre clairement l’amour des développeurs pour le sport automobile. Il faut savoir, pour la petite histoire, que le titre a été financé via une campagne de crowdfunding.

Il a d’emblée reçu le soutien infaillible des fans de la première heure et s’est finalement trouvé un éditeur international, Bandai Namco, qui s’est empressé d’annoncer le titre sur nos consoles de salon Next-Gen, en plus du PC. Après moults reports, voilà enfin ce « messie » apte à nous faire « bouffer » de l’asphalte à tout va… et on en redemande !

Start your engines !

Certains accrochages vous feront froid dans le dos

Project Cars est donc une simulation de course automobile vous mettant dans le rôle d’un pilote débutant qui va devoir parcourir des circuits à travers le monde, au volant de plus de 60 véhicules issus de 15 constructeurs différents (c’est sûr, c’est moins que le garage « hallucinant » d’un Gran Turismo, mais ça suffit amplement). Une fois la manette en main, le plaisir ressenti est immédiat, que l’on soit une brute sur ce type de soft ou tout simplement un néophyte en manque de skills. Tout le monde y trouvera son compte, notamment grâce aux nombreuses aides à la conduite que l’on peut désactiver une par une dans les options.

En mode carrière, on vous offre d’emblée le choix de la catégorie de véhicules dans laquelle vous voulez concourir. Du Kart aux Supercars, vous avez de quoi faire. On trouvera simplement dommage que notre pilote ne soit pas obligé de commencer d’emblée par les kartings pour ensuite monter les échelons un à un et arriver aux bolides les plus puissants. Ça en rebutera certains, mais d’autres seront ravis de tâter dès le début les puissantes mécaniques des plus grosses cylindrées. Exit donc une carrière « continue », tout comme une quelconque monnaie virtuelle. En effet, le choix du véhicule vous est propre. Vous commencerez donc avec celui que vous désirez, ayant accès à l’intégrale du jeu dès les premières minutes.

Les mains dans le cambouis

La vue cockpit vous propose un haut degré d'immersion, sans parler des nombreux réglages

Bien entendu, les devs ont prévu un côté personnalisation, avec votre coureur notamment via l’acceptation ou non des events sur un calendrier des courses bien fourni, mais aussi en mode libre grâce à une customisation complète de votre course: agressivité des concurrents, présences de pannes, consommation de carburant, tour d’essai, arrêt au stand, un vrai régal. Et ce n’est pas tout car si le jeu solo se limite très rapidement aux mêmes schémas, le multijoueur vous offre encore bien plus de choses telles que la création de défis (à la DriveClub), ou encore des idées plus folles comme la création de vos propres 24h du Mans (qui durent vraiment 24h!!) ou bien de saisons complètes avec des courses le mardi soir par exemple, ou encore le week end. Le tout est très pointu et vous permet de régler plein de détails sur le déroulement-même de la course (consommation de carburant, écoulement du temps, …).

Et après toutes ces nombreuses heures d’entraînement et de persévérance, d’accrochage et de chocs (visibles sur le véhicule), vous pourrez enfin délaisser les aides à la conduite précitées pour réellement rouler de vos propres ailes et ainsi commencer à « bidouiller » votre véhicule dans des menus très poussés, histoire de voir ce que vous valez vraiment sous une pluie battante et affiner au mieux le choix de votre véhicule, chacun ayant une gestion de la physique totalement différente de l’autre.

You and me in Paradise

Techniquement, Project Cars est superbe à regarder, sans parler des effets climatiques assez bluffants

Coté graphismes, on peut dire que beaucoup de soin a été apporté à la carrosserie et à l’habitacle du véhicule par les devs. La vue cockpit et celle de l’intérieur du casque sont très réussies et immersives, les jeux de lumière sont bluffants (les rayons du soleil vous aveuglant parfois sur la route, c’est dire), les intempéries réalistes et changeant vraiment la donne en course. Les circuits, quant à eux, sont fidèlement retranscris par rapport à la réalité même si en aurait voulu un plus grand nombre ( 30 tracés seulement). Et puisqu’il faut trouver un bémol, signalons juste quelques légers problèmes d’affichage durant la conduite.

Niveau sonore, le rendu des moteurs est fidèle aux originaux et change totalement suivant la vue adoptée. On regrettera néanmoins certaines sonorités un peu trop « synthétiques » sur quelques voitures. Les musiques sont uniquement réservées au menu et collent bien à l’ambiance « sérieuse » de la simulation de Slightly Mad Studios. Une fois en course, place au doux ronronnement de votre engin.

Le Gran Turismo Killer?

Avec son aspect très réaliste, ses bolides diablement beaux, son soin du détail et son côté multi « bac à sable », Project Cars est clairement une simulation qui peut venir faire de l’ombre aux ténors du genre. Certes, son garage est plus limité qu’un certain Gran Turismo, et l’on déplore la relative sobriété du mode carrière qui vous donne trop de liberté dès le début, mais le plaisir est là et la courbe de progression énorme pour qui aime tripatouiller les entrailles automobiles. Petit plus pour la fin, on me fait signe dans le casque que l’écurie Slighty Mad Studios aurait rendu compatible son jeu avec l’Occulus Rift… (et on n’en doute pas, avec le Project Morpheus à sa sortie): un moyen de rendre l’immersion encore plus grande ! Bref, ne ratez pas le soft si vous êtes fan de la discipline!

La bande-annonce

Réalisation: 17/20

Project Cars est vraiment très beau à regarder, autant sur console de salon que sur PC. Les développeurs annoncent même avoir atteint les 95% de ressources du CPU sur PS4. On déplore néanmoins quelques bugs graphiques, mais rien qui ne vienne entacher une immersion et un souci du détail assez incroyables, sans parler des effets climatiques bluffants.

Gameplay/Scénario: 15/20

Project Cars ne brille clairement pas par son mode carrière, qui vous offre trop de liberté et s’avère trop sobre dans sa mise en scène. Par contre, le réalisme de sa conduite, les nombreuses modifications possibles sur votre véhicule et son excellent multi bourré de possibilités jouent vraiment en sa faveur.

Bande-Son: 17/20

Des musiques entraînantes dans les menus et un silence total durant la course qui laisse place au plaisir d’entendre le bruit tonitruant et réaliste des chevaux sous le capot. On s’y croit!

Durée de vie: 18/20

Les championnats vous prendront pas mal de temps à être bouclés, même s’ils peuvent s’avérer répétitifs, mais la courbe de progression dans la conduite est vraiment énorme et se fait de façon très douce. Enfin, le mode online rajoute pas mal de sel à l’ensemble avec un gros degré de personnalisation.

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Project Cars compte bien enterrer les futurs sorties de Forza et Gran Turismo sur Next-Gen en nous offrant un titre techniquement très abouti, proposant un grand degré de personnalisation en multi et un souci du détail qui montre tout l’amour qu’a Slightly Mad Studios pour le sport automobile. Une excellente simulation, même pour les néophytes!



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen