Review
1996, année de naissance de Pokémon, une licence qui deviendra l’un des piliers des consoles portables de Nintendo. Cela ne nous rajeunit pas et on pourrait presque vous avouer que l’on a senti un certain essoufflement de la saga dans les derniers opus Rubis et Saphir. Alors qu’en est-il de la nouvelle génération Lune et Soleil qui débarque à présent sur 3DS ? Big N réussira-t-il à insuffler un renouveau dans sa franchise arborant déjà une belle vingtaine d’années ? La réponse dans ce test !
20 ans plus tard…
A-t-on encore besoin de présenter qui se cache depuis toujours derrière Pokémon, cette licence mythique vous proposant d’incarner un dresseur de créatures toutes plus mignonnes les unes que les autres ? Toujours développé par Game Freak et édité par The Pokemon Company, la nouvelle génération de « Monstres de Poche » à capturer débarque sur nos 3DS dans deux nouvelles versions : Lune et Soleil, dont on attend énormément tant Rubis et Saphir, les deux précédents opus, manquaient d’ambitions.
Vous allez donc vivre les aventures d’un jeune homme tout récemment arrivé sur l’île d’Alola après avoir quitté Kanto. Ni une, ni deux, vous voilà déjà entraîné dans le « Tour des Iles » alentours, sorte de rituel bien typique du milieu afin de montrer que VOUS êtes le meilleur dresseur et que vous vous battrez sans répit avec vos Pokémons !
Entre grands classiques et nouveautés…
Ne nous voilons pas la face, Pokemon Soleil et Lune conserve les mêmes principes de jeu et de gameplay que l’on maîtrise désormais à la perfection. Attention cependant, le soft nous réserve une avalanche de nouveautés avec, entre autres, la disparition des arènes ! Oui, oui, vous avez bien lu ! Désormais, des épreuves vous attendent afin d’obtenir le sésame simplement nommé « Force Z » et incrusté dans un cristal que vous porterez dignement, lequel vous permettra d’asséner d’incroyables supers attaques à vos ennemis. Après le passage desdites épreuves, le doyen de chaque archipel vous attendra pour se confronter à vous. Arriverez-vous à faire le « Tour des Iles » dignement? Nous en sommes sûrs.
Bien entendu, il n’y a pas que cette particularité qui surprendra les fans: dites ainsi adieu au vélo et bonjour aux pokémontures ! A vous les longues balades dans la pampa à dos de pokémon ! De plus, plus besoin de devoir rallier un centre pour modifier votre équipe après une capture, le choix vous est proposé directement en fin de combat. Cela n’a l’air de rien comme ça, mais c’est juste énormissime en termes de facilité de jeu et cela devrait combler les Pokémaniaques. Vous vous en doutez, il reste d’autres nouveautés qu’on vous laissera le plaisir de découvrir comme la Place Festival, les ennemis inédits voulant asseoir leur domination et, cela va de soi… les nouveaux pokémons !
Une charmante balade à dos de Tauros…
Soyons honnêtes : la nouvelle génération est juste magnifique sur le plan graphique. Les couleurs nous en mettent plein les mirettes, la réalisation est ultra soignée, les modélisations 3D des Pokémons sont bluffantes, les animations fluides, mais toute cette débauche d’effets visuels aura parfois une fâcheuse tendance à mettre votre console en souffrance, notamment sur les combats en 2v2 par exemple. Niveau design artistique, les îles ont toutes une atmosphère et un environnement qui leur est propre et on profite littéralement de chaque minute passée dans cet univers qu’on a du mal à lâcher.
La bande-son est elle aussi une vraie réussite. Musiques d’ambiance travaillées et intégrées parfaitement au soft, bruitages bien dosés ainsi qu’une lecture des textes de qualité, pour ne pas changer. Cette septième gen mérite donc clairement un vrai label rouge !
Un jour, je serai le meilleur dresseur… encore ?
Game Freak a réussi un pari osé, celui de bouleverser certaines des grandes lignes d’un genre qui lui est propre et de le faire bien ! Avec les décennies qui défilent, on pourrait penser qu’on tombe dans une routine avec un énième Pokémon, que rien de neuf ne viendra bousculer nos vieilles habitudes qui auraient pourtant bien besoin d’être dépoussiérées… mais on se trompe clairement avec Soleil et Lune ! De fait, si on lance le soft en se disant : « Boarf, encore un Pokémon de plus », au fil des heures et des nouveautés on se met à sourire derrière sa console comme lorsque l’on était gamin et que l’on découvrait le premier opus sur Gameboy. Un signe qui ne trompe pas pour un must que tout fan se devra de posséder !
La bande-annonce
Réalisation: 17/20
Ce Pokemon nouveau crû est de toute beauté ! Sublime en diable et kawaii à souhait, il offre une direction artistique pleine de fraîcheur qui nous immerge totalement dans l’action. Si seulement la console ne nous envoyait pas de gros lags dans les dents lors de certains combats visuellement plus demandeurs qui mettent le CPU dans une situation de malaise intensif… on aurait presque un sans faute.
Gameplay/Scénario: 18/20
Enfin un scénario plus mature ! Comme si les développeurs avaient eu envie de séduire à nouveau les anciens gamers lassés des mêmes méchants et de leurs ambitions plutôt maigrichonnes. Le gameplay, quant à lui, demande plus de réflexion et d’implication de la part du joueur, avec une difficulté qui commençait à manquer au fil du temps. Des paris osés ont été fait tels que le retrait des arènes, mais l’alternative proposée fonctionne du tonnerre et c’est un plaisir de découvrir au fil des heures les sympathiques nouveautés distillées par Game Freak.
Bande-Son: 18/20
Joliment travaillée, la bande-son de Pokémon Lune et Soleil passe à merveille, toute en douceur.
Durée de vie: 17/20
Impossible de quantifier Pokémon sur sa durée de vie, les heures défileront au cours de vos promenades de santé à la recherche de Pokemon pour faire grossir votre Pokédex, l’aspect collectionnite prenant très vite le pas sur la poursuite d’un scénario pourtant diablement prenant.
Note Globale N-Gamz.com: 17/20
Soleil et Lune est définitivement la génération qui relance la licence Pokemon dans la sphère vidéoludique, en admettant qu’elle en ait réellement eu besoin. Entre les modification osées mais qui fonctionnent, la qualité esthétique du soft et le scénario original sortant des tranchées plus que pratiquées de la série, Game Freak nous envoie du lourd pour notre plus grand bonheur !