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Histoire de profiter des beaux jours et du printemps qui débarquent, rien de tel que de gambader dans les champs et de voguer d’île en île … dans un jeu vidéo bien sûr ! Confortablement installé devant votre ordinateur, Steam décide de vous gâter et vous offre le magnifique Oceanhorn : Monster of Uncharted Seas, pour que vous puissiez vous évader comme il se doit. Si son nom ne vous est pas inconnu, c’est parce que le titre est sorti il y a plus d’un an sur l’App Store. Adapté aujourd’hui sur PC, voyons voir ce que ce Zelda-like nous propose … 

Hey listen !

Un monde plein de couleurs pour un Zelda-like assumé

« Allez, réveille toi ! Debout ! ». C’est avec cette phrase bien connue que votre aventure débute. Vous incarnez un jeune homme débrouillard, mais pas très bavard, qui se voit confier une quête un peu malgré lui. Pour ne rien arranger, vous êtes seul au monde … En effet, votre mère est décédée durant votre tendre enfance et votre père a décidé de partir à la chasse au monstre pour ne jamais revenir. Quoi de mieux, donc, que de tenter de retrouver sa trace?

Le hic, c’est que la piste va vous amener à traquer l’Oceanhorn, un monstre marin très étrange datant de l’époque de l’Arcadie, une ère lointaine dont les quelques ruines font furieusement penser au genre steampunk. Cette créature robotique féroce est l’incarnation même du mal, rien que ça!

Heureusement, pour mener votre mission à bien, vous pourrez compter sur le vieil ermite du village, présent tout au long de l’aventure afin de vous conseiller et de partager son savoir. Pas d’inquiétude, il ne vous collera pas aux basques ni ne viendra parler par dessus votre épaule sans arrêt ; vous communiquerez avec lui à l’aide d’un coquillage magique. Ah, elle est belle, la technologie !

Hommage ou plagiat ?

Des combats parfois tactiques mais jamais impossibles

L’aventure de Oceanhorn n’est pas sans rappeler la saga cultissime « The Legend of Zelda », et les créateurs du jeu ne s’en cachent pas. Ce titre, créé comme un hommage, tire parfois un peu sur la copie pure et dure ; il ne sera pas rare que vous leviez les yeux au ciel durant votre partie, tant certains passages auront l’air d’avoir été tout simplement extraits de Zelda, et plus particulièrement de l’opus Wind Waker.

Malgré ces clins d’oeil frôlant parfois le plagiat d’un peu trop près (tels que la présence d’un peuple aquatique étrangement proche des Zoras, ou encore la possibilité de collecter des fragments de coeur afin d’augmenter votre barre de vie), Oceanhorn sait toutefois se démarquer sur certains aspects.

Soulignons tout de même que l’hommage à The Legend of Zelda est très bien réalisé ; il ne s’agit pas d’une pâle copie, mais d’un jeu à part entière malgré ses influences qui se font bien sentir. Oceanhorn ne brillera pas par son originalité, mais est un soft très plaisant à jouer et qui vous réserve de longues heures d’aventures.

Voguons vers l’infini et au-delà !

Un gameplay marin pour un sacré air de Wind Waker!

Tout au long de votre aventure, vous devrez vous promener d’île en île et résoudre diverses énigmes afin d’avancer. L’originalité dans cette découverte du monde d’Oceanhorn est que, pour débloquer une île et la faire apparaître sur votre carte, il vous faudra questionner les divers insulaires jusqu’à ce que l’un d’eux vous parle tout simplement d’elle. Dès que quelqu’un la mentionne, hop, elle est inscrite sur votre map et vous pouvez naviguer jusqu’à elle. Attention, toutefois ! Ce n’est pas parce que vous pouvez vous en approcher qu’il sera possible d’y accéder ! Certains îles restent inaccessibles jusqu’à des moments clés de l’aventure, afin de vous orienter tout de même un minimum dans votre quête.

« It’s dangerous to go alone, take this ! »

Pour affronter le monde hostile d’Oceanhorn et ses monstres encore plus dangereux, vous ne serez évidemment pas désarmé. Au début de l’aventure, c’est un bout de bois qui vous servira de seul moyen de défense mais très vite, vous trouverez ou débloquerez de très nombreux objets, comme l’épée de votre père, des bombes explosives, ou encore un redoutable arc à flèches.

Les items sont nombreux à collectionner, ainsi bien sûr que les pièces qui vous permettront d’acheter toutes sortes d’objets. Vous pourrez aussi obtenir des pierres précieuses qui vous serviront à accumuler de l’expérience et à grimper de niveau, passant ainsi d’un apprenti aventurier à un pèlerin, en espérant atteindre le niveau ultime de maître aventurier. Comment récupérer ces fameuses pierres? En tuant des monstres ou en atteignant divers objectifs, tout simplement. En effet, chaque île vous offrira trois objectifs à remplir ; certains enfantins comme « récolter 20 pièces » et d’autres un peu plus subtils, tels que « faire régner la paix sur l’île X ». Remplir ces missions vous permettra de devenir un meilleur aventurier ; il ne suffit pas de se promener en tapant du monstre pour avoir ce titre, il faut le mériter !

« Et je vais où, maintenant ? »

Graphiquement, le titre est vraiment très joli!

Très complet, Oceanhorn pourra vous occuper pendant de longues heures, même si une difficulté parfois mal équilibrée viendra gâcher quelque peu votre aventure. D’un côté, les énigmes sont relativement simples et vous n’aurez pas besoin de compétences particulières pour affronter vos ennemis (bien que même les plus faibles frappent très fort ; usez et abusez de votre bouclier!) ; mais de l’autre, il vous faudra rester vigilant quant aux objectifs que vous devrez remplir ! En effet, pas de résumé des quêtes en cours ni de Navi par dessus votre épaule pour vous rappeler où vous devez aller (c’est là qu’elle commencerait presque à nous manquer …).

De fait, si vous arrêtez de jouer pendant plusieurs jours ou que vous n’êtes pas très attentif à ce que les personnages vous disent de faire, vous risquez de perdre un bon moment à vous réorienter. Autre bémol: afin d’entrer dans certains donjons, vous devrez parfois remplir tellement de conditions (par exemple « Allez chercher le pot de miel sur l’île X avant de revenir », suivi d’autres « Il faudrait peut-être faire un détour par le magasin de Y avant de repasser par ici ») que vous aurez l’impression de faire face à l’administration!

L’élève dépassera-t-il le maître ?

Oceanhorn : Monster of the Uncharted Seas est donc un excellent jeu, proposant un moteur graphique solide pour un titre indé, avec de jolis effets d’eau et de lumière, une animation sans faille, et un design qui sent bon la nostalgie. Alors même s’il n’arrive pas à égaler son modèle « The Legend of Zelda », le titre de Cornfox & Brothers lui fait honneur et nous prouve que les jeux d’aventure et d’exploration ont encore un bel avenir devant eux. La relève est présente, croyez-nous!

La bande-annonce

Réalisation: 18/20

Bien que le jeu ait été réalisé à la base pour des tablettes, et donc des écrans nettement plus petits, on ne sent absolument aucun désagrément graphique, loin de là! Oceanhorn est tout simplement beau ; sans être transcendant, sans exploser les rétines, et proposant parfois des textures un peu grossières mais la plupart du temps, le tout est harmonieux et offre une modélisation et des animations réussies pour un résultat fun et mignon possédant sa propre identité.

Gameplay/Scénario: 16/20

Malgré quelques petits couacs dans la prise en main du jeu (comme le fait qu’on ne puisse pas viser quand on tire à l’arc ou orienter soi-même son bouclier), le jeu se veut très intuitif et l’on s’y habitue rapidement. On ne sent pas du tout qu’Oceanhorn se jouait de façon tactile dans sa version précédente, et c’est un vrai plaisir à manier. Le scénario, quant à lui, se laisse suivre avec intérêt.

Bande-Son: 18/20

La bande son est magique, très bien exécutée, et pour cause, l’excellent Nobuo Uematsu (le maître compositeur de Final Fantasy) fait partie de l’équipe, aux côtés de Kalle Ylitalo. C’est donc une team de choc qui a composé les musiques, très variées et qui nous emmènent et nous immergent dans cette sympathique aventure. Les bruitages sont dans la même veine.

Durée de vie: 18/20

Pour un prix raisonnable (15€) sur Steam, Oceanhorn possède une bonne durée de vie et vous occupera des heures durant ! Vous avez non seulement l’objectif principal, qui est de détruire le terrible monstre marin, pour vous occuper, mais également de nombreuses quêtes annexes qui vous sont soit confiées par des autochtones, soit propres à chaque île. En plus de cela, vous êtes tout à fait libre de voguer à travers la carte et d’explorer les moindres recoins du jeu. De quoi offrir une expérience très complète !

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Oceanhorn  est sans aucun doute une excellente surprise ! Les jeux d’action-aventure sur tablette sont en général ultra simplistes, à la limite d’être abrutissants, et c’est donc avec étonnement que l’on découvre un titre très complet et parfaitement réfléchi, qui saura satisfaire les fans du genre les plus exigeants. 



About the Author

Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie