Review
Après avoir créé la licence Dead or Alive en 1996, puis avoir fait renaître de ses cendres la saga Ninja Gaiden en la faisant passer à la 3D sur Xbox One en 2004, la « rock star » Tomonobu Itagaki nous a récemment quittés des suites d’une longue maladie, mais son héritage entend bien continuer à faire vibrer les adorateurs d’action débridée et de gameplay technique par le biais du très attendu Ninja Gaiden 4 sur PlayStation 5, Xbox Series et PC. Histoire de donner un petit vent de fraîcheur à la licence depuis un troisième opus plutôt décrié, l’éditeur Koei Tecmo a choisi de donner les rênes de ce nouveau volet à Platinum Games (toujours sous la supervision de la Team Ninja, on vous rassure), à qui l’on doit notamment Bayonetta et Nier : Automata. Un studio qui a fait du beat’em up ultra speed sa marque de fabrique et qui a choisi de trancher dans le vif avec son premier Ninja Gaiden officiel puisque vous n’y incarnerez non pas Ryu (du moins pas dans un premier temps) mais bien un nouveau venu, Yakumo, ninja émérite du clan du Corbeau. Afin de réaliser une prophétie ancestrale, notre héros inédit va entreprendre de briser un à un les sceau enfermant l’esprit du Dragon Noir, dont le titanesque squelette fait pleuvoir une nuée de miasmes sur Neo-Tokyo. Le début d’un soft qui pourrait être le meilleur Ninja Gaiden de tous les temps ? La réponse dans mon vidéo-test sur PlayStation 5 Pro !
Ninja Gaiden 4 : Test Vidéo PS5 Pro
Note N-Gamz : 19/20
En proposant un héros plus speed, aérien et vif que l’emblématique Ryu en la personne du taciturne et ténébreux Yakumo, Platinum Games risquait gros auprès des fans de la première heure mais le studio parvient pourtant, par ce choix, à nous livrer un vrai renouveau dans le gameplay de la saga via le « lien du sang » qui modifie drastiquement la forme de vos armes et leurs combos, tout en permettant de casser la garde d’ennemis dont l’I.A. ne vous laissera aucun répit ! Rassurez-vous, les aficionados de la licence retrouveront bien entendu leur cher Mister Hayabusa et, avec lui, leurs marques en l’incarnant durant une partie de l’aventure, histoire que ne personne ne se sente lésé. A cette prise de risque s’ajoute tout le savoir-faire du studio en matière d’action jouissive en diable pour un pur océan de démembrements gores, de finish moves anthologiques et de mise en scène stylée au possible. Bien entendu, cette débauche de mouvements en tous sens, d’effets spéciaux et de sang par hectolitres peut parfois nuire à la lisibilité de l’ensemble, tout comme les soucis de caméra lorsque l’on se retrouve trop près d’un mur, mais c’est un maigre écueil face à la beauté visuelle et la fluidité de l’animation du soft, à son doublage (anglais ou japonais) très convaincant, à sa grosse durée de vie et sa replay value poussée via des quêtes annexes ou encore à l’intensité grisante de ses affrontements. Selon moi, ce Ninja Gaiden 4 est le plus bel hommage que l’on puisse faire au créateur de la franchise, feu Tomonobu Itagaki, et sans doute le meilleur épisode jamais créé pour cette licence qui ne cesse de ressusciter avec brio quand on la croyait pourtant bien morte et enterrée !

















