Review

Fana de jeu de rôle papier ? Amoureux de la licence Warhammer ou juste curieux de cet univers dark fantasy si « charmant » ? Mordheim : City of the Damned a débarqué sur les dernières consoles de salon de Sony et Microsoft. Besoin d’avis avant de sauter le pas ? Nous sommes là pour ça !

Triste monde

« La Cité des Damnés est en proie au chaos depuis la chute d’une météorite »

Sorti fin 2015 sur PC, Mordheim: City of the Damned nous revient sur PS4 et Xbox One avec l’équipe de Rogue Factor aux commandes, tandis que Focus Home Interactive, à qui l’on doit Styx : Master of Shadows ou encore Blood Bowl, reprend du service pour éditer le jeu. Le titre nous propose de fait un tactical RPG dans l’univers Dark Fantasy de Warhammer, surfant sur un gameplay à mi-chemin des classiques du genre et du jeu de rôle papier.

Ainsi, après la chute d’une comète, la Cité des Damnés s’est transformée en dangereux terrain de bataille où s’affrontent les diverses bandes du coin. A vous de les diriger vers la victoire et d’user de stratégie pour progresser dans le monde hostile de Mordheim.

Mon cerveau a fondu

« L’I.A. cheatée ajoutée à une optimisation de l’interface et des menus tout bonnement foireuse flingue le plaisir de jeu »

Avant de vous lancer dans le bain sanglant de Mordheim, il va falloir vous coltiner les didacticiels : non sans rire… vraiment. Je sais que d’ordinaire, on se plait à passer ce genre d’introduction, confiant, en se disant que tout ira bien… mais ici, vous ne pourrez clairement pas en faire de même ! Allant de la constitution de votre équipe, à la gestion de cette dernière, en passant par les diverses phases de combats, on peut dire que rien n’est simple, rien n’est intuitif dans le jeu de Rogue Factor, alors autant vous préparer mentalement en affrontant les divers tutos qui vous proposerons des heures de lecture.

Enfin, on se lance dans la partie après une bonne migraine pour déchiffrer tout le blabla que l’on vient d’ingurgiter de la façon la plus austère possible, le tout étant très loin d’être optimisé pour un portage console, et ce malgré mon écran à la diagonale plus que confortable. Une fois en plein affrontement, on brûle nos neurones afin de jouer de stratégie, d’avancer de façon raisonnée pour anéantir l’ennemi… jusqu’à ce que le sort s’acharne contre nous et surtout que l’IA se réveille. A partir de ce moment, il ne vous reste plus que vos yeux pour pleurer car cette dernière doit sortir tout droit de chez Cyberdyne System tant elle est sadique, vicieuse et mortellement redoutable. Trop même…

Sombre et glauque…

« Visuellement, le titre retranscrit à merveille l’ambiance Dark Fantasy de Warhammer »

Mordheim peut se targuer de représenter graphiquement l’univers de Warhammer de façon fidèle en se voulant sombre et glauque à outrance, très proche du Vieux Monde que l’on aime tant (ou pas, tout dépend des goûts). Le choix des textures est judicieux, la personnalisation incroyable des équipes est agréable et on dénote une grande fluidité dans l’animation du soft. Mais, parce qu’il y a toujours un mais, on ne profite pas du titre comme on l’aimerait tant notre cerveau est réquisitionné et nos yeux explosés pour déchiffrer les infos à l’écran! Les menus, dialogues et compagnie ne sont, comme pour les tutos, clairement pas adaptés pour de la console alors qu’ils étaient vraiment lisibles sur la version PC. Frustrant.

La bande-son, de son côté, sans casser trois pattes à un Skaven est honnête, assez travaillée mais ne marquera aucunement les esprits. A cause d’une concentration extrême ou juste d’une envie de ne pas s’attarder dessus ? Plausible tant votre cerveau va être occupé ailleurs!

Jets de dès et échec critique !

Tout fan de jeu de rôle papier va retrouver un univers qu’il aime et maîtrise dans ce Mordheim: City of the Damned, que cela soit dans les mécaniques de combat, la gestion de son équipe tout autant que dans l’exploration des cartes que l’on parcourt. Très complet, le titre pénètre hélas très vite dans la zone du « trop complet ». Too much pour un novice qui pensera certainement à jeter sa console chérie, too much pour un amateur de Tactical qui s’écroulera sous des doses de lecture aberrantes et pas optimisées pour de la console, mais aussi face à cette I.A. bien trop cheatée pour être jouissive. Sans parler de la politique de DLC du soft qui en rajoute une dose sur l’impression de surenchère, nous offrant la possibilité d’affronter les autres factions mais sans jamais pouvoir les incarner à moins de mettre la main au porte-monnaie. Ce Mordheim sur console est donc un jeu très complexe (trop?) qui effraiera les novices et n’arrivera certainement pas à convaincre les habitués du genre qui préféreront, et de loin, rester sur une version PC bien plus réussie !

La bande-annonce

Réalisation: 12/20

Oui, le soft n’est pas vilain graphiquement et oui, la réalisation globale est soignée et jouit d’un vrai design artistique propre à la licence Warhammer, mais je persiste et signe : l’optimisation de l’interface, des menus et des textes pour le monde des consoles de salon n’est absolument pas au point! Migraine assurée!

Gameplay/Scénario: 07/20

Malgré un background historique fascinant, impossible de vraiment s’y attarder tant le gameplay demande de la réflexion et tant l’I.A. apporte une frustration sans nom dès le départ ! Les plus téméraires finiront sans doute par s’y habituer, mais encore faut-il avoir l’envie de persévérer sur ce titre terriblement austère et en manque cruel de fun.

Bande-Son: 14/20

Juste mais sans réelle saveur, elle s’incruste dans le soft sans forcément laisser une empreinte sur le joueur.

Durée de vie: ??/20

Cette note n’est pas possible à fixer d’un point de vue objectif. En effet, un fana du genre qui arriverait à passer outre les points négatifs relevés dans ce test y passera sans forcer des dizaines et des dizaines d’heures. Quant aux gamer non-prévenus, il risquent d’abandonner avant même d’avoir fini le didacticiel!

Note Globale N-Gamz.com: 6/20 (et 14/20 pour un fan du genre sans PC)

Oui, je suis dure pour le cas Mordheim : City of the Damned, mais laissez-moi vous dire pourquoi ! Les joueurs désireux de s’attaquer à un tactical RPG bien lourd pourraient être séduits à raison par la profondeur du soft, mais l’optimisation pourrie me donne envie de vous hurler de filer vite sur Steam pour acquérir une version bien plus séduisante et convaincante ! Quant aux autres… les pauvres gamers attirés par la jaquette, fuyez ! Votre esprit risque de se perdre dans les méandres d’un titre clairement effrayant tant le niveau de réflexion exigé met la barre très haute… trop haute.



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !