Review
Sorti l’année passée dans les contrées du Soleil Levant, voici enfin Monster Hunter Stories chez nous ! Le fameux spin-off de la mythique licence de chasse aux monstres de Capcom lorgne cette fois complètement du côté des… Pokémons! Bilan de ce croisement plutôt attendu par les fans des deux mondes ? C’est ici, et tout de suite sur N-Gamz!
Rider un jour !
Edité et développé par Capcom, la licence Monster Hunter prend un tournant à 180° avec ce « Stories » sur 3DS, en disant au revoir aux chasseurs et en accueillant à bras ouverts les… riders! On vous le donne en mille: ces derniers ne chassent pas les monstres mais s’en servent plutôt de montures et combattent à leurs côtés, exploitant la force résultant de l’amitié entre un maître et sa bestiole.
Notre aventure débute au village Hakum, avec nos deux meilleurs amis bien décidés à aller chercher un œuf et le faire éclore afin de parfaire leur technique pour le rite de l’amitié qui fera d’eux, ou non, des riders. Mais l’attaque d’un Nargacuga va venir tout bouleversé dans le petit village, votre épopée ne fait que commencer…
Rider toujours !
Point de sortie chronométrée dans le but d’abattre le boss de service ici, mais bien un monde ouvert de taille non négligeable dans lequel les ballades vont alterner entre entre cueillette, combats et exploration de nid afin de trouver de nouveaux œufs de monstres pour vous constituer une super équipe de « Monsties ». Bien entendu, quête principale et missions secondaires vont ponctuer votre promenade dans le monde MHS.
Votre équipe parlons-en ! Elle se constitue de 5 Monsties sur les 109 qu’il est possible d’élever. Hors combat, ils peuvent vous servir de monture et possèdent chacun leur particularité permettant d’exploiter l’environnement à votre avantage : nage, monstre chercheur qui affiche sur la mini map les ennemis rodant dans le coin, pouvoir souterrain qui permet de passer sous des obstacles, escalade pour atteindre les hauteurs, recherche de plante ou même poisson… Vos monstres sont clairement bien plus que de vulgaires combattants et il va falloir réfléchir un chouïa afin de former une équipe pluridisciplinaire.
Il était un petit rider…
Entre deux promenades à dos de Monsties, des combats vont évidemment pointer le bout de leur nez. Adios le système orienté action temps réel des Monster Hunter que l’on connait depuis de nombreuses années, et bienvenue au Shi-Fu-Mi de MH Stories! Trois éléments s’affrontent ainsi dans votre giron et celui de votre opposant: le vert pour la technique qui est contré par le rouge pour la force, laquelle ne fait pas le poids contre le bleu pour la vitesse. A vous de mémoriser le pattern de l’ennemi afin de le contrer comme il se doit.
Si vous suivez votre Monstie, votre jauge d’amitié se remplit, proposant ainsi de grimper sur votre bestiole afin de balancer des attaques ultimes qui feront chanceler les plus puissants de votre adversaires. Bien entendu, il est toujours possible d’utiliser des objets ainsi que des compétences spécifiques ou encore de fuir quand la partie est très mal engagée. Ce système de combat, bien qu’un peu enfantin, se montre au final des plus fun, facile à maîtriser et rarement frustrant.
…qui devait bien s’équiper !
Monster Hunter oblige, le craft est toujours de la partie ! A vous les armures et armes faites à partir de créatures vaincues, par le biais des quêtes de forge. Les améliorations de votre équipement sont également présentes, demandant toujours plus de ressources qu’il va falloir aller farmer lors de vos sorties à dos de Monstie.
Dans chaque ville ou village se trouve aussi un chalfrenier qui permet au joueur de constituer son équipe avant chaque sortie, gérer ses Monsties ainsi que sa boîte à œufs. C’est également par son biais que vous pourrez accomplir le rite de transmission. Ce dernier permet de donner de nouveaux gènes à votre Monstie préféré en en sacrifiant un autre. Il faudra donc faire en sorte de trouver des doublons de vos monstres avec des gènes pouvant vous servir.
Monsties Inc…
Monster Hunter Stories est un soft visuellement charmant, aux décors variés, mais qui nous montre la faibles des portables de Nintendo. De fait, sur les « anciennes » générations de 3DS, les lags sont plutôt nombreux alors que sur la gamme des « New », nous n’en avons que très peu croisés, et même lorsque ce fut le cas, ces derniers n’étaient pas choquants et ne nuisaient pas à l’expérience ingame. Esthétiquement parlant, MHS jouit d’un design artistique mignon au possible, tout en couleur, mais on aurait aimé avoir quelque chose de plus lisse au niveau des modélisations qui pixelisent parfois un peu trop.
Il faut cependant avouer que les cinématiques sont vraiment abouties et forcent le respect, tandis que la bande-son est de la même trempe que le reste: marrante, mignonne et immersive quand il le faut. Les dialogues sont toujours emprunts de légèreté et les sous-titres de bonne facture et de taille tout à fait honorable et lisible, ce qui était l’un des reproches récurrents des autres softs de la licence MH sur portable.
Un jour, je serai le meilleur… rider !
Monster Hunter Stories n’est pas un Monster Hunter classique, qu’on se le dise! Si vous vous attendez à la recette que l’on connaît par coeur, vous faites fausse route. Cependant, si vous recherchez un jeu qui ne renie pas l’univers MH, mais nous livre un challenge moins corsé, plus de fun sans prise de tête et un côté RPG-Pokémon plutôt convaincant, vous avez frappé à la bonne porte! Croisement étrange sur le papier, on se prend rapidement au soft et on adhère sans même s’en rendre compte à cette expérience qui nous fait enchaîner les heures avec plaisir! Un spin-off que l’on espère revoir pour d’éventuelles suites aussi rafraîchissantes.
La bande-annonce
Réalisation: 16/20
Bien que le soft soit convaincant sur la gamme des « New » (3DS et 2DS), il pourrait en refroidir quelques-uns sur les consoles de l’ancienne génération à cause de lags intempestifs. Hormis ce souci et des modélisations que l’on aurait aimé plus lisse, on ne peut qu’être enchanté par les jeux de couleurs toujours bien pensés, un univers connu que l’on redécouvre sous un design artistique mignon très rafraîchissant et un Open World de très bonne taille pour une portable.
Gameplay/Scénario: 18/20
Si le scénario ne paraît pas bien lourd au départ, il se révèle plus profond qu’escompté au fil des quêtes et se laisse suivre sans jamais lasser, avec quelques rebondissements plutôt bien sentis et parfois plus « matures » que ses modèles Pokémon ou Yo-kai Watch. Les quêtes secondaires, par contre, ne volent pas bien haut et ressemblent plus à de la livraison bête et méchante ou quelques contrats de chasseur de prime sans réel intérêt narratif. Le gameplay, de son côté, offre un véritable vent de fraîcheur à la licence, nous faisant mettre de côté les combats épiques demandant stratégie et réflexion pour nous plonger dans des joutes tout simplement fun, faciles à prendre en main et très addictives.
Bande-Son: 16/20
Toujours agréable à l’oreille, la bande-son fera indubitablement sourire les fans de la saga. Dans un autre registre, on apprécie la taille des sous-titres, bien plus conviviale que dans les MH classiques.
Durée de vie: 17/20
Par son format et le découpage de ses quêtes, Monster Hunter Stories peut s’aborder de toutes les façons: pause détente en rentrant du boulot ou grosses cessions en mode no life, tout est possible. Les heures défilent ainsi rapidement, sans compter, pour un rapport qualité/quantité/prix des plus honorable!
Note Globale N-Gamz.com: 17/20
Monster Hunter Stories est une surprise des plus agréables! C’était un pari risqué de prendre une licence aussi épique que Monster Hunter, demandant du skill derrière sa manette et un bon esprit équipe, et de le transformer en Pokémon-Like mignon à souhait tout en conservant l’esprit de la saga. Pourtant, Capcom signe ici une réussite qui se parcourt en long, en large et en travers, avec un plaisir non dissimulé. A quand une suite ?