Review
MediEvil sur PlayStation 4, c’est tout simplement le « Remaster/Remake » du cultissime jeu éponyme sorti en 1998 sur PlayStation 1 et créé originellement par SCEE. On y incarnait le défunt chevalier Daniel Fortesque, réveillé d’entre les morts pour mettre un terme aux agissement du vil sorcier Zarok. Développée cette fois par Other Ocean, cette nouvelle version vendue 30€ va forcément faire vibrer la fibre nostalgique des gamers de l’époque, mais parviendra-t-elle à convaincre les nouveaux joueurs?
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 18/20
Other Ocean a fait un boulot tout bonnement remarquable pour nous livrer une version totalement actualisée de MediEvil sur le plan visuel. Effets de lumière saisissants, modélisation réussie, décors bourrés de détails, brume volumétrique, design artistique digne d’un Tim Burton et animation fluide sont au rendez-vous pour ce jeu qui va littéralement vous ensorceler par ses graphismes. Le titre impressionnait déjà en 1998, et cette mouture PlayStation 4 en fait tout autant. Dommage donc que des bugs de collision viennent un peu ternir la fête.
Gameplay/Scénario: 17,5/20 pour les gamers des 90’s, 5/20 pour les autres
Le scénario est très rigolo et fait dans le halloween « tous publics », tout comme son personnage principal et terriblement gauche, Sir Daniel Fortesque. On prend plaisir à découvrir ses aventures et à retrouver la tonne de petits clins d’oeil humoristiques disséminés par les développeurs. Niveau gameplay, c’est là que les gamers vont être divisés. En effet, le soft est resté ancré dans sa jouabilité de 1998, avec des hitboxes pas toujours au point, des morts frustrantes, des ennemis « inévitables » offrant parfois des pics de difficulté totalement hallucinants, un manque flagrant d’explication et j’en passe… le tout souffrant qui plus est d’une caméra bien trop capricieuse qui vous masque souvent l’action, comme à l’époque. Alors bien sûr, Other Ocean a ajouté une vue « derrière l’épaule » pour palier à ce souci mais cette dernière vous ralentit, ne servant donc que de simple bonus là où elle aurait pu donner un second souffle au jeu. Bref, les gamers des 90’s, élevés avec ces titres parfois assez hardcore et rageants, seront aux anges de retrouver ces sensations d’un autre âge, mais les autres risquent fort de jeter l’éponge après le 3ème niveau… Personnellement, je me situe dans la première catégorie et j’adore le level design imaginé par SCEE, bourré d’énigmes gratifiantes et de chemins bonus, qui permet de revisiter les niveaux en découvrant de nouvelles choses à chaque fois… quitte à mourir de façon injuste. Et vous?
Bande-Son: 20/20
Rien à redire: le doublage français a été retravaillé à la perfection, les bruitages sont à la fois drôles et angoissants, et les musiques sont divinement gothiques. Un sans faute complet pour une bande-son inoubliable!
Durée de vie: 12/20
Comptez 5 heures pour boucler la vingtaine de niveaux offerts par le soft. Mais sincèrement, vous auriez tort de passer à côté de la recherche des calices et des pouvoirs bonus, tant cela vous permettra de découvrir parfois des pans entiers de stages ou des façons de jouer dont vous ne soupçonniez pas l’existence. Pour le 100%, c’est donc une douzaine d’heures en vue, ce qui est un peu plus en raccord avec un jeu coûtant 30€.
Note Globale N-Gamz.com: 17/20 pour les gamers des 90’s, 12/20 pour les autres
Avec sa plastique superbe, ses effets de lumière époustouflants, son design artistique à la Tim Burton et son ambiance musicale incroyable, MediEvil est clairement un jeu parfait pour cette période d’Halloween. Le souci, c’est qu’hormis la possibilité d’utiliser une caméra derrière l’épaule (qui vous ralentit hélas) et un grimoire/bestiaire, le soft n’offre aucune nouveauté par rapport à son modèle, et on se retrouve donc avec un gameplay daté de… 1998! Au menu donc: des morts frustrantes, des pics de difficultés rageants, des bugs de collision multiples, un manque d’information flagrant et surtout… une caméra qui n’en fait qu’à sa tête et vous masque une fois sur deux l’action à cause d’un élément du décor. Vous l’aurez compris, MediEvil est une vraie Madeleine de Proust sous un divin enrobage graphique pour toute une génération de gamers dont je fais partie. Pour les autres, nul doute que le gameplay d’un autre âge ne sera absolument pas validé, et on le comprend parfaitement.