Review
Kaku: The Ancient Seal, développé par le studio indépendant chinois BINGOBELL et édité par Microids, est un jeu d’action/aventure en monde ouvert qui nous plonge dans un univers préhistorique fantastique. Sorti initialement sur PC en juillet 2024, le soft arrive enfin sur PS5 et Xbox Series. Testée sur PS5 Pro, cette aventure suit Kaku, un jeune chasseur solitaire des montagnes enneigées, accompagné de son fidèle compagnon, un cochon volant nommé Piggy. Inspiré des classiques comme The Legend of Zelda, mais avec une touche plus accessible et un budget forcément plus modeste, ce Kaku nous propose environ 30 à 40 heures d’exploration, de combats et de puzzles dans un monde brisé par une ancienne calamité. Est-ce une perle indie ou un titre qui patine sur ses ambitions ? Découvrez tout ça dans mon test complet !
Un récit sincère et léger
L’histoire de Kaku: The Ancient Seal s’inspire des mythes ancestraux et des prophéties oubliées. Dans une ère primordiale, le Créateur divin « Saga » maintenait l’harmonie du monde grâce à quatre âmes élémentaires (Feu, Eau, Terre, Vent). Mais une force obscure venue d’un autre royaume provoque une cataclysme, dispersant ces âmes et fracturant la terre en quatre continents hostiles, chacun dominé par un seigneur corrompu.
Kaku, un orphelin rêveur vivant en ermite sur une montagne enneigée, est propulsé au cœur de cette légende par une rencontre fortuite avec un gardien ancien. Guidé par une prophétie, il doit reformer les âmes élémentaires pour restaurer l’équilibre, tout en dévoilant les mystères de ses propres origines et de la disparition de Saga. Accompagné de Piggy, qui apporte une dose d’humour et d’aide pratique, l’aventure mélange quêtes épiques, dialogues cryptiques et révélations progressives. Bien que simple et linéaire dans sa structure, le récit captive par sa sincérité et son ton léger, évitant les lourdeurs narratives pour privilégier l’émerveillement face à un monde en ruines.
Un petit air de… Tak ?
Le cœur de Kaku réside dans son exploration semi-ouverte, qui évoque les jeux PS2 comme Tak and the Power of Juju. Les quatre continents – des pics enneigés aux marais toxiques, en passant par des forêts luxuriantes et des déserts arides – regorgent de secrets : ruines remplies de puzzles environnementaux intelligents (basés sur les éléments, comme manipuler le vent pour activer des mécanismes), collectibles pour crafter armes et armures, et des biomes variés qui incitent à la découverte. Piggy n’est d’ailleurs pas qu’un sidekick mignon puisqu’il peut voler pour révéler des zones cachées, aspirer des objets ou attaquer les ennemis, ajoutant une couche coopérative ludique. La progression est fluide : on débloque des pouvoirs élémentaires au fil des temples, transformant l’exploration en un puzzle géant où chaque compétence ouvre de nouveaux chemins. Les quêtes secondaires, comme chasser des bêtes mythiques ou aider des tribus primitives, enrichissent le tout sans alourdir le gameplay, pour une durée de vie généreuse qui récompensera les curieux.
Côté combat, Kaku adopte un système dynamique mais accessible, centré sur des combos au gourdin (légers pour les dégâts rapides, lourds pour les impacts stamina-costly) et des esquives précises. Les ennemis, variés par biome (bêtes primitives ou gardiens élémentaires), demandent d’adapter sa stratégie : un boss comme le Roi Sanglier exige des parades, tandis que les phases finales de Baruch, l’antagoniste ultime, culminent en transformations divines dévastatrices. On upgrade via un arbre de compétences spirituel et des crafts (cuisine pour buffs temporaires), ce qui ajoute de la profondeur sans complexité excessive. Cependant, les hitbox parfois imprécises et une difficulté inégale (pics frustrants en plateforme) tempèrent l’enthousiasme, rendant certains affrontements plus laborieux que fluides. Globalement, le gameplay brille par sa variété et son invitation à l’expérimentation, idéal pour une session relax.
Techniquement trop ambitieux ?
Sur PS5 Pro, Kaku: The Ancient Seal cible une résolution 4K à 60 FPS stables, exploitant les améliorations de la console pour des environnements vibrants et détaillés – des textures luxuriantes sur les falaises sableuses aux effets de particules élémentaires saisissants. La direction artistique, avec ses designs de créatures expressifs et ses biomes contrastés, évoque un dessin animé préhistorique charmant, et les animations de Kaku (grimaces espiègles, bonds acrobatiques) respirent la personnalité. Pas d’optimisation dédiée Pro (pas de modes performance/graphique), mais la fluidité reste exemplaire, même en combats intenses, avec des temps de chargement minimes et une DualSense bien exploitée pour les vibrations rythmées. Cela dit, des glitches mineurs persistent : clipping occasionnel, transitions cutscenes un peu raides et quelques chutes de frame sporadiques en zones denses, typiques d’un indie ambitieux. On signalera aussi certaines zones un peu trop vides pour cette génération de consoles.
La bande-son, quant à elle, élève l’expérience avec une OST symphonique immersive – 22 pistes disponibles en DLC sur Steam, mêlant orchestrales triomphantes pour les boss et mélodies hantées pour les marais brumeux. Elle renforce l’atmosphère mythique, alternant calme contemplatif (vents murmurants, cascades apaisantes) et tension épique, bien que parfois générique. Sans voix (seulement grognements primitifs), les dialogues sous-titrés fonctionnent, mais l’absence de doublage complet laisse un vide émotionnel.
Kaku The Ancient Seal : Trailer
Note N-Gamz : 15,5/20
Kaku: The Ancient Seal est une aventure indie attachante qui excelle dans l’exploration variée et les puzzles élémentaires, portée par un monde enchanteur et un duo Kaku-Piggy irrésistible, le tout jouissant d’une durée de vie généreuse. Si le scénario simple et le combat dynamique apportent du plaisir immédiat, les irrégularités techniques et une narration plate freinent son envol vers l’excellence. Sur PS5 Pro, le titre offre un rendu fluide et immersif qui met en valeur ses forces. De quoi nous livrer un bon cru pour les fans de Zelda-like accessibles, mais pas encore un must-have. Une suite affinée pourrait transformer ce prometteur premier essai en légende, alors croisons les doigts !

















