Review

Après avoir un peu déçu les vrais fans de simulateur de gestion de parc et les adeptes de dinosaures en ne proposant qu’un très beau soft, très lisse mais avec peu de profondeur, Frontier Developments tente de redresser la barre avec une suite à son Jurassic World Evolution, sobrement baptisée Jurassic World Evolution 2 : A World Evolved. Le studio qui brille pourtant dans le coeur de la communauté pour les excellents Planet Coaster et Planet Zoo a-t-il corrigé le tir pour cet opus ? La réponse trouve toujours un chemin… dans notre test !

Welcome to Jurassic Park !

« A vous de construire le parc jurassique de vos rêves ! »

S’il y a bien un film qui a marqué toute une génération d’amoureux des dinosaures, c’est le Jurassic Park de Steven Spielberg avec son scénario qui nous a mis des étoiles dans les yeux et ses animatronics qui nous ont bien foutu les jetons ! De quoi donner envie aux gamers de pouvoir construire leur propre parc jurassique ! Hélas, il faut bien avouer que depuis la sortie au débuts des années 2000 d’un add-on au jeu Zoo Tycoon nommé Dinosaur Digs, ce fut le calme plat. De fait, Jurassic World Evolution a amené beaucoup d’espoir avec lui il y a trois ans mais est hélas parvenu à tirailler la communauté à cause de son manque de contenu et surtout de son absence de mode bac à sable. C’est donc fort logiquement avec une pointe d’appréhension que l’on se lance dans ce Jurassic World Evolution 2, en espérant que les remontées des joueurs aient été entendues par un développeur qui nous a pourtant habitués à de la qualité dans ses autres productions.

Si une campagne est présente dans cette suite, elle est plus là pour la décoration et nous apprendre à manier le soft car elle se pliera en trois petites heures à peine. Le titre reprend d’ailleurs le scénario et la temporalité des films : les dinosaures sont dans la nature, on aurait pu les y laisser passer leur vie tranquille, sauf qu’ils ont quitté les frontières de l’île et qu’ils sont donc en train de vadrouiller dans les champs, prairies et forêts du monde entier. Pas très secure, nous sommes d’accord. Il va donc falloir construire des enclos qui soient adaptés aux besoins de ces bestioles et aller les chercher par le biais de véhicules à conduire ou piloter afin de traquer, endormir et déplacer nos futurs pensionnaires. On retrouvera les bases des mécaniques du premier opus avec des nuances dues à l’ajout de scientifiques, dont la présence vous sera indispensable.

Chaos Theory

« Des dinosaures finement modélisés et des environnements bien détaillés »

Si ce titre vous rappelle avec émotion un des épisode de Life Is Strange, c’est aussi un mode de jeu dans JWE 2 et autant dire qu’il est des plus attrayants car il vous offre la possibilité de rejouer le scénario des films de la licence Jurassic Park mais avec votre propre vision et surtout… vos actions et leurs répercussions ! Vous voulez empêcher le drame du premier long métrage et offrir à John Hammond le parc du bonheur qu’il a toujours voulu construire ? Vous le pouvez ! Et vous profiterez en prime des dialogues cultes et de la présence de ces personnages avec qui l’on a grandi. Comptez entre 2 et 5 heures de durées de vie par scénario selon votre façon de gérer les événements. Dans ce mode, vous pourrez aussi vous pencher sur des nouveautés, la plus grosse à mon sens étant la notion de territoire. En effet, vos dinosaures seront entourés d’une zone bleue, définie comme étant leur fameux territoire justement. Ils ont ainsi naturellement tendance à rester dans cette zone que vous allez devoir aménager en respectant leurs besoins environnementaux et biologiques.

Cependant, cette notion de territoire amène avec elle la possibilité d’installer des espèces pouvant cohabiter ensemble même si elles ont des besoins différents. C’est parti donc pour des enclos de dingue qui vous apporteront une meilleure réception chez vos visiteurs recherchant l’authenticité. Les dinosaures volants et aquatiques sont eux-aussi de la partie, mais n’y voyez pas de nouveaux challenges ou défis car la gestion de leur environnement est la même que celle des bestioles terrestres.

« Il faudra prendre en compte les territoires des espèces pour les faire cohabiter »

J’ai aussi évoqué plus haut les scientifiques, alors attardons-nous un peu sur ces énergumènes ! Ils vont en effet vous permettre de lancer des recherches, des incubations, des expéditions et bien entendu des soins sur vos grosses bébêtes. Les habitués des jeux du genre ne seront pas perturbés, c’est un mode de fonctionnement connu et il vous faudra une team avec des spécialisations diverses afin d’obtenir une complémentarité bien pensée.

Tout tourne autour du pognon ma p’tite dame !

Déjà problématique dans le premier opus, la gestion du portefeuille n’a pas été revue pour cette suite. Entendons-nous bien : ledit portefeuille est énorme et l’argent se gère assez facilement si vous êtes du genre à ne pas voir grand. Mais si vous adorez investir à tout va, anticiper vos constructions et qu’un évènement destructeur impromptu vous tombe sur le coin du museau, vous allez être très vite dans le rouge sans possibilité de contracter de prêt, comme c’est pourtant le cas dans quasi tous les builders de parc d’attractions, zoo, hôpital, etc… On tombe du coup dans une spirale de dépenses qui semble interminable et il est quasi impossible de faire redresser le nez à notre cash. L’expérience reste globalement appréciable une fois que l’on prend en compte ce bémol. De plus, si vous ne voulez pas vous enquiquiner avec l’argent, vous trouverez le mode bac à sable pour ravir vos envies de grandeur et de gestion sans prise de tête !

« Mauvais équilibrage du cash et I.A. déplorable de vos gardiens font que le titre rate le coche ! »

En terme de gestion justement, le soft propose moults détails bien pensés certes, mais la globalité se montre au final fatigante pour pas grand chose. Ainsi, il va falloir passer son temps à contrôler vos postes de garde qui, au lieu de vous soulager dans vos tâches, vont vite devenir le point noir de votre parcours. L’I.A. n’est en effet pas des plus malignes, avec des gardes un peu demeurés alors que tout repose sur eux pour le bien être de vos dinosaures. Résultat : au lieu de vous enlever une épine du pied, ils vont vous en rajouter quelques-unes ! Toujours concernant la gestion, on sent qu’elle a été poussée bien plus loin que dans le premier opus. De fait, pour une bestiole malade, il faudra faire des recherches pour trouver les médicaments requis et tout un cercle vertueux d’actions pour remettre tout le monde sur pied. Alors autant c’est réaliste, autant il aurait été de bon ton de donner aux joueurs la possibilité de créer des routines ou un cycle pour nos chercheurs lorsqu’ils se retrouvent face à ces situations.

Ajoutons à cela un pathfinding désastreux pour vos véhicules et équipes et vous allez devoir perdre un temps fou à tout faire manuellement. Enfin, testé sur PS5, Jurassic World Evolution 2 a montré plusieurs faiblesses quant à la maniabilité que l’on sent clairement pensée pour le PC. On galère donc dans la prise en main durant nos débuts et cela reste assez peu intuitif au fil de l’aventure, même si l’amusement demeure heureusement toujours présent !

La Bande-Annonce

Note Globale N-Gamz.com: 14/20

Jurassic World Evolution 2 : A World Evolved est une suite qui contrebalance les effets négatifs du premier opus mais débarque également avec son propre lot de soucis ! Entre son pathfinding complètement à l’ouest, sa gestion de l’argent déséquilibrée et des actions qui se trouvent tirées en longueur par une I.A. peu maligne, on a envie de grincer des dents. Le mode bac à sable vient d’ailleurs presque en sauveur, nous débarrassant de la pression des objectifs et nous laissant profiter de la beauté des bestioles et des environnements variés qu’il est possible de créer. La licence gagne aussi en profondeur avec cet opus tout en restant très accessible aux novices. On appréciera ainsi de passer du temps dans le mode Théorie du Chaos mais on aurait apprécié avoir une réelle campagne, surtout quand on connait le talent de Frontier Developments. Cet opus ne sera donc pas LE jeu de gestion de parc animalier avec des grosses bestioles du jurassique mais il s’en rapproche néanmoins déjà un petit peu plus que son prédécesseur et gagne en maniabilité sur PC. Je recommanderai donc aux joueurs ayant le choix du support de s’orienter plutôt de ce côté si le soft les tente !


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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !