Review

S’il est un jeu qui a marqué l’année 2017, c’est bien The Legend of Zelda : Breath of the Wild ! Il faut dire que le titre a permis à de nouveaux joueurs de s’intéresser à une licence mythique, tout en ravissant les fantasmes de monde ouvert des fans aguerris et prouvant à tous de quoi était capable la nouvelle console de Nintendo. Mais la vraie force du soft réside, entre autre, dans son scénario sombre et épique. De quoi nous inquiéter quant à la sortie d’un Hyrule Warriors au sein de cet univers : les musous n’étant pas réputés pour avoir les narrations les plus poussées dans notre microcosme vidéoludique… Alors qu’en est-il avec « L’Ere du Fléau « , préquelle à BotW ? Indispensable ou simplement à réserver à un certain public habitué du genre ? La réponse dans notre test… avant que la Lune de Sang ne pointe le bout de son nez !

Rappel des événements dans 5…4…3…

« On retrouve le monde de BotW, 100 ans dans le passé ! »

Une légende se conte de génération en génération depuis 10.000 longues années : elle concerne la venue de Ganon, le fléau, et des princesses qui se sont succédées dans une lutte sans fin contre ce bad boy des temps anciens. En prévision de son arrivée, les peuples se préparent, construisent des machines pour les aider dans leur défense du royaume ainsi que quatre créatures robotisées majestueuses pilotées par des élus, nommés Prodiges. Mais il y a cent ans, le royaume d’Hyrule a failli dans sa tâche ! Ganon a pris le pouvoir des gardiens et des créatures divines, ne laissant que mort et destruction dans son sillage. Link, sauvé de justesse par la princesse Zelda, reste dans un état aussi végétatif que celui de la Belle au Bois Dormant dans le sanctuaire de la Renaissance. Tous les espoirs sont placés sur son réveil… tout en craignant celui du Fléau qui ne saurait tarder !

Mais alors, où se situe donc notre « Hyrule Warriors : L »Ere du Fléau » dans cette temporalité ? Et bien avant les événements dramatiques qui menèrent à la perte des quatre prodiges et du royaume d’Hyrule, rien que ça ! Nous ne sommes donc pas dans une suite, ni dans un scénario annexe aux événements de BotW, mais bien dans les origines de ce dernier. Et encore… soyez prêt pour du twist scénaristique à tout va car un petit gardien mécanique à la personnalité étonnante à décidé de franchir les portes du temps afin de vous prévenir de l’avenir terrible qui vous attend ! Je n’en dirai pas plus afin d’éviter tout spoil mais attendez vous à être surpris, à en prendre plein la vue et à remettre en question toutes les idées que vous aviez pu mettre en place pour le scénario de BotW 2 ! Une petite bombe scénaristique à laquelle on ne s’était pas préparé tant les musou ont tendance à être centrés sur l’anéantissement de hordes ennemies, plus que sur la solidité d’un récit haut en couleurs.

L’art du ravage !

« Des coups bien différents entre chaque perso »

Bon, commençons par le commencement: un musou, c’est quoi ? Et bien c’est un jeu de type hack’n’slash/beat’em all qui reprend les mécaniques de jeu de la licence Dynasty Warriors. Autrement dit : l’art de trancher tout ce qui bouge, sachant qu’en général… ce qui bouge est très nombreux ! Nous ne sommes donc pas sur un gameplay à la sauce Legend of Zelda, loin de là. Non, ici nous partons dans des missions qui ne se déroulent pas en monde ouvert mais sur des cartes fermées, dans lesquelles il va falloir défendre ses bases, aller prendre celles de l’ennemi, massacrer les armées face à nous et affronter des bosses parfois coriaces. Le bestiaire de BotW est d’ailleurs mis à l’honneur et nous retrouverons des têtes connues que l’on prendra à nouveau plaisir à éradiquer. Si les objectifs sont imposés, parfois avec un timing, il ne faut pas hésiter à se balader car les maps ruissellent de trésors cachés. Il faudra bien entendu ne pas oublier de ramasser des ingrédients nécessaires à la fabrication de bons petits plats qui offrent des bonus avant chaque mission, et ne pas négliger les quêtes secondaires afin de débloquer plus de vie, d’endurance, de nouvelles tenues…bref tout un programme !

En terme de gameplay, L’Ere du Fléau s’inscrit dans la grande lignée du genre : dynamisme, fluidité et extermination de mobs en règle. Mais là où le titre tire son épingle du jeu, c’est sur la diversité réelle des mécaniques proposées. En effet, chaque personnage a un gameplay bien à lui, son arme, des attaques via la tablette sheikah qui lui sont quasi propres et un coup fatal personnel. On est donc loin des Dynasty Warriors qui nous proposent une pléthore de combattants jouables mais à la jouabilité bien souvent semblable. Le joueur va donc vite développer des affinités pour tel ou tel guerrier selon sa façon de jouer, et hormis quelques missions dédiées à l’entraînement d’untel ou unetelle, on a bien souvent la liberté de choisir sa team qui partira sur le terrain. Retour rapide sur la tablette sheikah d’ailleurs, qui signe son grand retour avec ses pouvoirs tels que bombes, cryonis, polaris et cinetis. Calés dans le bon timing, ces derniers peuvent faire des ravages !

Hyrule outragé, Hyrule brisé, Hyrule martyrisé mais Hyrule libéré !

« Une réalisation au top ! »

Enfin, si on prend les événements il serait bon de dire cette phrase dans l’autre sens ! Quel plaisir de découvrir le royaume que l’on arpente dans BotW dans son état d’origine… même si forcément l’apparition des hordes de monstres et du Fléau en personne va vite lui donner un petit côté pays en guerre. Il n’empêche qu’emprunter les chemins d’Hyrule avant qu’ils ne finissent en ruine cent années plus tard est une balade visuelle des plus agréables. On reconnaît les lieux que l’on a aimé parcourir pendant des heures et des heures, on dévore notre aventure aussi bien sur notre téléviseur que sur notre console en mode nomade, la fluidité étant de mise. Il faut cependant noter qu’il existe quelques petits ralentissements sur des scènes ultra peuplées, bien plus remarquables en mode portable que dockée.

Les cinématiques, de leur côté, sont dans la même lignée que celles de BotW : d’une grande douceur dans la patte artistique visuelle, contrastant à merveille avec la gravité des événements. Si on perçoit tout le soin des développeurs dans les aspects graphiques du soft, il en va de même avec la bande-son de cet Hyrule Warriors. L’ambiance musicale est prenante, dynamique et participe à la mise en place de mélodies toujours bien calées, évitant la répétition qui pourtant fait foi et loi dans les musous. Les bruitages sont eux aussi de bonne facture et on sera ravira de retrouver le casting qui excellait déjà dans le doublage français de BotW afin de ne laisser aucun joueur sur le carreau. De la qualité à tous les étages !

Pour meubler l’attente de BotW 2 mais pas seulement !

Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau est une réussite sur tous les plans ! C’est un excellent musou et un très bon opus à part entière dans l’épopée de la Légende de Zelda. Le défi était ardu, bien que le premier Hyrule Warriors avait déjà fait ses preuves mais pas de façon aussi marquante ! Le scénario nous en met ici plein la vue et nous emmène de surprise en surprise à tel point qu’il était impossible de prévoir que le soft prendrait une telle tournure ! Reste à savoir maintenant comment Nintendo a décidé d’inscrire cette temporalité pour la suite tant attendu du RPG ayant marqué la scène vidéoludique il y a déjà 3 petites années. Et pour ne rien gâcher, le titre est un régal pour les yeux et les oreilles tout en nous permettant de poser le cerveau le temps de massacrer des hordes de bokoblins et autres monstres. Chronophage et addictif à souhait, on ne lèvera pas le nez de cette aventure aisément, croyez-moi !

La Bande-Annonce

 

Réalisation: 17,5/20

Une vraie réussite ! Sans être aussi fabuleux pour nos mirettes que ne l’est Breath of the Wild, on retrouve tout de même cette patte artistique qui nous a tant fait voyager. On savoure chaque instant passé en jeu, sur chaque map, lors de chaque aventure. Tout est pensé intelligemment, jusqu’aux moults points d’intérêts à débloquer sur notre map. On retrouve les mêmes menus, les mêmes navigations que dans BotW afin de nous montrer que cet Hyrule Warriors s’inscrit réellement dans la Légende de Zelda. Hélas, on regrettera les quelques lags qui naviguent sur l’écran de notre Switch lorsque les combats deviennent trop chargés.

Gameplay/Scénario: 18,5/20

Il fallait oser nous proposer un tel scénario ! L’occasion de vivre des événements qui nous ont été contés dans BotW mais d’apercevoir aussi une autre version, avec un nouvel avenir possible, c’était risqué mais qu’est-ce que c’est efficace au final ! Quant au gameplay, il est des plus diversifié et on apprécie de changer de héros afin d’avoir une véritable autre façon d’appréhender les combats car il faut savoir s’adapter, parfois rapidement ! Du musou comme on l’aime, dynamique et fluide, avec une sensation véritable d’impact dans un univers plus que développé : le bonheur.

Bande-Son: 17,5/20

De la bonne qualité dans tous les aspects de la bande-son dans l’ensemble, avec un très bon doublage français en prime.

Durée de vie: 18/20

Je n’ai pas « tracé » la trame principale du soft car j’ai eu tendance à me perdre au fil des missions annexes, et c’est ainsi que j’ai atteint la grosse quarantaine d’heures. On est sur un quantitatif à la hauteur du qualitatif pour le prix demandé. Mais il est bon de préciser que la fin… ne signe pas la fin ! Comprenez par là que la Lune de Sang permettra de se relancer dans les missions principales et que si l’on veut débloquer la totalité des points de la map, on pourra facilement ajouter encore des dizaines et des dizaines d’heures de jeu.

Note Globale N-Gamz.com: 17,5/20

S’il n’est pas exempt de quelques soucis techniques, Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau s’impose quand même comme un Must Have de la Switch ! Que l’on soit un adorateur de l’univers de The legend of Zelda, que l’on soit un fan acharné de musou ou encore un curieux qui s’est égaré dans le catalogue de la console de Nintendo, on peut vous affirmer que l’on en aura pour son argent ! Scénario de haute volée, gameplay facile à prendre en main et offrant le plaisir de massacrer moults ennemis, bande-son qui fera voyager nos petits tympans, … Tout est présent pour proposer aux joueurs une aventure où le plaisir est constant. L’effet de surprise est d’ailleurs plutôt grand et revient par vagues lors de notre progression, si bien que les dizaines d’heures de jeu s’enchainent sans la moindre lassitude et qu’il est dur de voir approcher la fin de cet opus, qui nous rappelle que l’on va devoir prendre notre mal en patience avant de retourner sur les terres d’Hyrule dans Breath of the Wild 2.



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !