Review

Alors que l’opus original est sorti en 1982 sur… Atari 2600 (et oui, ça ne nous rajeunit pas), Atari décide de céder à la mode des remakes et nous ressort ce qu’il considère comme le tout premier survival-horror de l’histoire vidéoludique, le tout à la sauce HD, j’ai nommé : Haunted House. Sous-titré Cryptic Graves et développé par le méconnu studio italien Dreampainters, le titre parviendra-t-il toujours à nous faire trembler dans son manoir hanté ? C’est ce que nous allons découvrir !

Je vois des gens qui sont morts !

Anya vient d’hériter d’un joli manoir… hanté!

Dans Haunted House, votre héroïne se nomme Anya Graves, descendante d’un medium notoire grand adepte du surnaturel et pro de l’alchimie. L’histoire débute aux abords d’un manoir abandonné. Après une longue, très longue promenade en compagnie de Stan Galecki, votre mentor qui vous apprend que la demeure est désormais vôtre, vous arrivez enfin sur le perron pour pousser la porte de la mystérieuse bâtisse.

Une splendide demeure digne des plus grands films d’horreur… Un magnifique et lugubre hall d’entrée composé de machines servant à enregistrer des PVE (phénomènes de voix électroniques) vous plonge d’ailleurs directement dans l’ambiance… C’est clair maintenant, Anya a hérité de la plus sordide et hantée des propriétés ! Notre compagnon à lunettes va tenter de remettre les enregistreurs en route et là, c’est le drame… Assommée, notre héroïne se réveille dans une étrange chambre sans trop savoir comment elle est arrivée là. Des rires d’enfants, des cris, et voici de quoi nous lancer dans une sombre aventure !

T’as de beaux yeux…

Un premier pouvoir qui tombe à pic pour une demeure plongée dans l’obscurité

Haunted House était, à la base, un jeu typé arcade vu de haut où votre personnage n’était représenté que par deux yeux. Dans ce remake, place cette fois à un jeu d’aventure à la première personne dans lequel le but n’est pas de tuer tout ce qui bouge mais bien de découvrir les aptitudes ancrées au fond de vous-même et transmises par votre cher paternel. D’emblée, les commandes du titre se veulent simples : avancer, reculer, regarder tout autour de vous avec le combo clavier/souris… tout se fait naturellement. Mais les choses deviennent quelque peu plus complexes avec l’apparition de vos pouvoirs surnaturels qui se déclenchent par des combinaisons de touches un peu à la façon d’un MMO. On vous rassure, le tout n’a rien de sorcier : il faut juste se souvenir de quelle touche correspond à quoi et savoir quand l’utiliser.

Les amoureux d’aventure à la Myst retrouveront quelques sensations similaires dans Haunted House: Cryptic Graves puisqu’il s’agira principalement de s’y balader pendant des heures sans rencontrer âme qui vive, tout en scrutant attentivement chaque recoin de pièce pour trouver la moindre poussière qui vous rappellera quelque chose afin de faire évoluer vos aptitudes. Le souci, c’est que les couloirs de la demeure sont énormes et que l’on se retrouve très vite à tourner en rond, de quoi devenir un peu fou presque. L’ambiance, elle, est assez pesante et l’on sursautera même par moments. Ainsi, on se retrouvera parfois dans une salle en train de lire tranquillement une lettre laissée sur le coin d’une table quand tout à coup, des cris se font entendre, l’écran se met à trembler et boum… Game over. Il y a de quoi être effrayé de voir que l’on vient de mourir sans comprendre d’où ça venait et le pourquoi du comment… Frustration en vue ?

Un moteur de jeu irréel ?

L’ambiance visuelle est réussie, mais des bugs et un manque de détails se font sentir

Point de vue réalisation, Haunted House a été conçu avec l’Unreal Engine 4, autrement dit ce qui se fait de mieux en matière de claque graphique. Hélas, le titre est juste « joli » et moyennement détaillé, sans plus. Visuellement, le tout offre un rendu trop statique, mais une ambiance sombre et assez immersive. Pas de lumières vives (sauf lorsque vous activez votre pouvoir), pas de couleurs chaudes et réconfortantes, c’est clair : on est bien dans un survival-horror. Hélas, on notera du clipping, ce qui fait un peu tâche pour un soft se déroulant principalement en intérieur. De même, il est dommage que l’on ne sache pas régler plus en détail les paramètres système du jeu qui se limitent à 4 préréglages (qualité élevée, moyenne, basse… et « epic »). Un gros bug est également à signaler : il faut s’y reprendre à plusieurs fois si on veut activer le plein écran (et non, il n’est pas activé de base… !), et interdiction de monter la résolution à son maximum sinon le soft se fige sur un écran noir !

Concernant la bande-son, la musique de Haunted House prend directement aux tripes… lorsqu’on arrive au menu d’accueil ! Malheureusement, c’est la même tout au long du titre. Une grosse fainéantise de la part des développeurs ! Les bruitages, eux, restent corrects : des bruits de pas, des cris tous aussi bizarres les uns que les autres, etc… la moyenne en somme. Par contre, question doublage, c’est une catastrophe avec des voix totalement surréalistes, notamment celle du doubleur de Stan, qui semble juste réciter un texte qu’il n’a jamais lu. Relevons également que le jeu est totalement en anglais, dialogues comme sous-titres, sans aucun autre choix possible. De plus, les deux ne correspondent pas toujours à cent pour cent !

Tu crois aux fant…. euh, aux remakes ?

Ce nouvel Haunted House avait, sur le papier, tout ce qui aurait pu faire de lui une belle surprise dans le genre un peu sclérosé des survival-horror, mais les p’tits gars de Dreampainters ont voulu faire ça à la va-vite et on se retrouve au final face à un titre bâclé, sympa au début mais sans grand intérêt sur le long terme ni souvenir inoubliable. On se lasse et s’ennuie assez vite à parcourir les immenses corridors de cette demeure hantée… et c’est bien dommage…

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Alors oui, la réalisation est propre et jolie malgré quelques bugs de collisions et du clipping assez incompréhensible. Mais quand on connaît la puissance de l’Unreal Engine 4, on aurait vraiment aimé plus de détails.

Gameplay/Scénario: 10/20

Une fille qui a hérité d’un manoir hanté et doit découvrir les pouvoirs cachés en elle, ça sent le réchauffé. L’histoire en elle-même est donc assez basique et pire, on n’apprend pas grand-chose sur le père de l’héroïne. Un travail scénaristique bâclé. Question gameplay, on erre dans le manoir à la recherche de tout objet nous rappelant nos pouvoirs, et l’ennui s’installe un peu trop vite, sans parler des morts impossibles à prévoir.

Bande-Son: 10/20

Une musique d’introduction qui laissait présager quelque chose de sympathique mais il n’en est rien puisqu’elle se répète inlassablement au cours des niveaux. Question bruitages, on est dans la moyenne de ce qui se fait actuellement. Par contre, les doublages sont ratés, la faute à des comédiens pas du tout motivés par leur travail. Attention également, tout est en « English Only »!

Durée de vie: 8/20

Mis à part le fait qu’on passe son temps à ouvrir des portes, se balader dans des couloirs, lire des feuilles à gauche à droite… si on met bout à bout les scènes où l’on fait réellement quelque chose à savoir utiliser ses pouvoirs, cela peut se résumer en une heure de jeu. Bien trop court.

Note Globale N-Gamz.com: 10/20

Haunted House : Cryptic Graves est un survival-horror qui aurait pu se hisser au statut de bonne surprise avec son système de jeu plus contemplatif et lié à la réflexion que la concurrence. Hélas, le titre semble inachevé sur quasiment tous les points, hormis des graphismes sympathiques. Le résultat est un soft qui perd très vite de son intérêt et où l’ennui et la frustration s’installent rapidement. Un gros gâchis et c’est bien dommage tant on s’attendait à mieux au vu des trailers diffusés.



About the Author

Samouss
J’ai débuté avec une Game Boy color et Pokémon dans toutes les versions possibles (jusqu’à obtenir la cartouche jaune… en Italien !), je me suis « vite » retrouvée face au monde de Sony, grâce auquel j’ai passé des soirées géniales avec mon frangin, sur PS1, puis sur PS2… Pour en arriver à m’accrocher corps et âme à l’univers des PC…. <3 Les jeux qui ont marqués mon enfance : Final Fantasy VIII (mon grand amour <3), Final X et X2, mais aussi les Crash Bandicoot, les Sims. Et puis Call of Duty et Battlefield m’ont ouvert les bras, et depuis le fps est sans doute ce à quoi je joue le plus, et ce que je préfère. Et maintenant on peut me retrouver sur l’excellent Titanfall ! =D Ce qui m’a toujours épaté, c’est qu’ayant joué pendant des années sur OGame, personne ne croyait qu’une fille pouvait aimer cet univers, les jeux, les PCs, etc…. Et encore plus la fierté de ma team de présenter une bonne joueuse, UNE … muahahahah *rire diabolique*