Review

Flatout est forcément une licence qui parle aux fans de Destruction Derby, le jeu de bagnole déjanté de feu Psygnosis qui a fait les beaux jours de la PlayStation 1. Au menu: courses de caisses destructibles en environnement chaotique dans un seul but… Passer la ligne d’arrivée en ayant fait un maximum de dégâts sur les voitures adverses! Ajoutez à cela un mode cascade dans lequel votre pilote vous sert de projectile et quelques arènes fermées bien jouissives, et vous obtenez une recette qui avait tout pour réussir. Oui mais voilà, un jeu de course déjanté bardé de bonnes idées mais mal équilibré… et bien ça nous donne le Flatout 4 de Kylotonn Games!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 13/20

Au début, on est saisi par l’animation extrêmement fluide de Flatout 4 qui donne parfois lieu à des séquences clairement épiques de destruction de masse sans une once de ralentissement. Les effets de lumière, d’eau et de poussière sont omniprésents, les explosions en jettent, bref du grand spectacle. Et puis on commence à y regarder de plus près et on remarque le clipping omniprésent dans le fond, les textures du décor loin d’être renversantes, le manque de lisibilité de l’action ou encore certains bugs de collision stratosphériques. Et au final, on ne voit plus que ça tant ça nuit à l’anticipation des virages et au gameplay en général.

Gameplay/Scénario: 12/20

Pas de scénario malgré la présence d’un mode intitulé « Carrière », mode qui est d’ailleurs le pire défaut du soft! En effet, avec ses trois classes de voitures à acheter pour autant de championnats ultra longs, le titre promettait énormément. Pourtant, l’I.A. en meute, les maigres récompenses données aux vainqueurs et le fait que démolir du concurrent rapporte plus que de finir en tête flinguent complètement la jouabilité et la progression, vous obligeant à un grinding forcé dans des environnements pas si variés que ça. Heureusement que le mode Flatout et sa succession d’épreuves vient relever le niveau, tout comme les arènes vraiment jouissives et le boost qui s’engrange en fonction des dégâts octroyés à vos opposants.

Bande-Son: 14/20

Si on n’a rien à redire sur les bruitages du soft mixant allègrement vrombissements de moteurs survitaminés et destruction de tôles froissées cataclysmiques, on sera plus dubitatif face à cette bande-son très rock qui souffle le chaud et le froid, avec même l’un ou l’autre titre à tendance country qui tranche un peu trop avec l’ambiance Flatout.

Durée de vie: 10/20

Si le grinding en refaisant 20 fois les 3 mêmes circuits pour passer à la compétition supérieure ne vous fait pas peur, alors le mode Carrière de Flatout 4 devrait vous prendre pas mal d’heures à finir, mais pour une récompense finale inexistante hormis un joli retour au menu. Par contre, si vous jetez l’éponge comme la majorité des joueurs face à cet énorme souci d’équilibrage, alors le mode restant « Flatout » sera très vite plié, et le multi ne relancera que faiblement l’intérêt.

Note Globale N-Gamz.com: 12/20

Si Kylotonn Games, déjà derrière les derniers WRC, ne bousille pas la licence Flatout comme d’aucuns ont pu le craindre, il ne parvient néanmoins pas à la rendre attractive pour autant. Pourtant et malgré une réalisation en dent de scie, il aurait simplement fallu mieux équilibrer le mode carrière pour déployer tout le potentiel de ce jeu de caisse et en faire un titre plus que sympathique. Hélas, avec le grinding à endurer pour avancer… autant dire que vous passerez tout votre temps sur les rachitiques modes cascades et arène, très fun certes, mais pas assez conséquents. Retour au crash test donc, en espérant un Flatout 5 qui fasse honneur à l’illustre saga dont il s’inspire: Destruction Derby!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!