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On le dit souvent, ce Final Fantasy XV était désiré depuis une décennie ! Alors même s’il n’est en réalité vraiment en développement que depuis trois ans et qu’il a subi énormément de modifications avant ce stade, passant des mains de Tetsuya Nomura à Hajime Tabata, cela n’empêche en rien le fait que le public attende énormément de cet opus. Comme si la pression n’était déjà pas assez forte, FFXV a en plus la lourde tâche d’assurer l’avenir de toute la saga et de séduire de nouveau les joueurs après plusieurs épisodes légèrement décevants. Pour le bien d’une licence phare du RPG, on espère donc que la mission de Noctis et ses amis, les héros de cette aventure, sera couronnée de succès ! Suivez-nous pour voir ce qu’il en est et surtout si votre patience a payé !

A la découverte du monde d’Eos

« Un prince, un royaume à reconquérir et une idylle naissante pour un scénario plus sombre que prévu »

Dans Final Fantasy XV, vous incarnez Noctis Lucis Caelum, jeune prince du royaume de Lucis, un brin rebelle et blasé. On le suit alors qu’il quitte Insomnia, la capitale, pour se rendre à Altissia où il est censé épouser la belle Lunafreya Nox Fleuret, Oracle et princesse de Tenebrae, afin de solidifier la relation entre les deux nations. Parti en voiture façon road trip avec trois compagnons et membres de sa garde royale, Ignis, Gladio et Prompto, notre héros a la mauvaise surprise de voir son moyen de locomotion, la sublime Regalia, tomber en panne au bord de l’autoroute …

C’est alors que votre aventure débute : vous vous rendrez tout d’abord à Hammerhead, une petite station abritant le garage de Cid et de sa petite fille, la très sexy Cindy. Le temps que la voiture soit réparée, vous aurez l’opportunité d’admirer l’univers d’Eos tout à fait librement. Entre éradiction de monstres et quêtes annexes pour aider les habitants du coin, la découverte des alentours se fait très naturellement. Cependant, alors que vous prenez vos aises et commencez à maîtriser la vie de chasseur/explorateur, un malheur s’abat sur vous et tout le royaume. L’empire de Niflheim, avide du pouvoir du cristal détenu par la famille Lucis, a trahi et envahi Insomnia. Lors de l’attaque, le roi Régis, votre père, a été tué et tout le monde vous croit mort dans l’assaut. Tiraillé entre votre envie de vengeance et le devoir de retrouver Lunafreya, vous voilà embarqué dans une guerre à laquelle vous n’étiez absolument pas préparé.

Noct, Prompto, Ignis et Gladio sont sur un bat… euh, dans une voiture

« Une équipe de choc que l’on prend beaucoup de plaisir à découvrir « 

Si vous attendiez avec impatience de pouvoir jouer une pléthore de personnages dans ce nouveau volet de la saga Final Fantasy, il va falloir opter pour un autre jeu ! En effet, ce FFXV ne vous permettra de diriger que Noctis, entouré seulement de ses fidèles camarades (bon ok, il y aura aussi quelques guests mais… surprise !). On a vu plus aguicheur comme départ, non ? D’ailleurs au début du récit, votre héros a tout de l’ado typique un peu blasé et dénué de personnalité, tout comme ses trois compagnons d’infortune qui semblent également un peu plats. Square Enix vous jette littéralement dans le bain, sans véritable introduction, et du coup on se méfie … Fort heureusement, au fil du jeu et en débloquant quelques somptueuses cinématiques, vous en apprendrez beaucoup plus sur votre quatuor, pour un résultat souvent bien plus profond et sombre qu’attendu. Pour les plus sensibles, certaines révélations pourraient même vous arracher… une larme !

« D’incroyables personnages mais une histoire un peu diluée avec les film/animés »

Il faut dire que Final Fantasy XV propose un univers vraiment travaillé, mais qui a été quelque peu dilué sur trois médias distincts : le jeu vidéo avec le titre objet de ce test, le cinéma avec le film Kingsglaive et le petit écran avec la série d’OAV Brotherhood. Alors certes, même si ces deux derniers ne sont pas essentiels à la compréhension du contexte du soft, on peut vous assurer qu’en plus d’être bien réalisés, ils permettent clairement d’apporter un plus à votre expérience vidéoludique puisque Kingsglaive raconte la prise d’Insomnia par Niflheim tandis que les OAV vous proposent de faire un tour dans la jeunesse de Noctis et ses trois comparses. N’hésitez donc pas à les visionner ! Bref, la frustration de ne diriger qu’un personnage s’estompe rapidement face à la richesse de son background, mais on garde tout de même l’espoir d’avoir, dans le futur de la saga, plus d’options !

A l’attaque !

« Tous armés, prêts à en découdre »

Comme de coutume à la sortie d’un nouveau volet de Final Fantasy, on attend impatiemment de voir ce que le gameplay nous réserve, car la saga a souvent réussi à se réinventer à chaque opus, passant allègrement du tour par tour classique à un système de combat plus orienté MMO (FFVII Vs. FFXII). Sera-t-il aussi réussi que par le passé, sera-t-il aussi novateur qu’espéré ou serons-nous complètement déçus ? Avec le scénario, il s’agit d’un point énorme qui peut faire la différence entre un bon et un mauvais soft.

Pour ce premier Final Fantasy Next-Gen, Square Enix a de fait voulu jouer la carte du combat en temps réel, façon Action-RPG à la Kingdom Hearts. Aucune transition entre l’exploration et les combats donc : vous croisez les ennemis tout au long de votre progression sur la map, les repérant de loin, ce qui vous laisse ainsi le choix de foncer vers eux pour les affronter ou d’effectuer un détour pour éviter une rixe. Si ce parti pris permet une immersion certaine, elle possède aussi ses quelques défauts, que l’on abordera par la suite.

« Des combats en temps réel nerveux et plus stratégiques que prévus »

Le système de combat se veut quant à lui simple et intuitif. Toutefois, si vous avez trop peur de vous lancer dans l’inconnu, un tutoriel et des entraînements sont disponibles afin de parfaire votre technique. Les affrontements se voient de fait rythmés par trois mouvements : les attaques, les esquives et les parades. Il est important d’apprendre à maîtriser ces trois aspects, car taper sans esquiver vous vaudra de perdre de la vie inutilement, et vous battre sans effectuer de parade peut mener à des combats très longs alors qu’ils auraient pu se clôturer plus tôt.

La principale nouveauté se situe d’ailleurs dans la capacité « éclipse » de Noctis. Il s’agit du pouvoir de se téléporter grâce à son arme liée au pouvoir du cristal de Lucis. Ainsi, notre héros peut effectuer des « attaques éclipses » et se téléporter à distance sur un ennemi ; une « éclipse tactique » pour apparaître à un endroit précis (souvent en hauteur) d’où il sera moins vulnérable ; ou encore une « esquive éclipse » qui lui permettra d’éviter d’essuyer de lourds dégâts.

« Il faut parfois apprendre à fuir face à bien plus fort que soi… »

Comme dans tout RPG classique, Noctis et ses camarades possèdent une jauge de PV. Néanmoins, quand celle-ci tombe à zéro, pas de game over. Du moins…pas encore ! Le personnage passe alors en état de danger, et si personne ne vient à son secours ou qu’il ne reçoit pas de potion, ses « PV maximum » se mettent à baisser à leur tour. Une fois ces derniers épuisés, le héros devient invalide et incapable de se battre. S’il s’agit de Noctis, c’est la fin de la partie ! Vous possédez également une barre de PM (point de magie) qui se vide au fur et à mesure de l’utilisation de votre capacité éclipse et de vos esquives. A l’image de la barre de PV, si vos PM atteignent zéro, vous passez en état de PM épuisés et vos actions deviennent limitées, vous faisant perdre énormément de mobilité. Il faudra alors attendre une régénération automatique de PM en se cachant derrière un élément du décor ou en sacrifiant un élixir. Un système plus technique qu’il n’y paraît au premier abord, accentué encore par la possibilité de donner des ordres aux autres membres de votre équipe via une jauge de commandement, sans quoi ils attaqueront d’eux-mêmes au moyen de leurs armes de prédilection.

Le choix des armes

« La Magie peut sembler sous-exploitée et lente à utiliser, mais elle est redoutable »

Noctis, en bon prince bien entraîné, peut manier un large panel d’armes et passer avec aise d’une épée à deux mains à une lance. Il lui est également possible d’utiliser la magie, grâce à des essences de divers éléments collectées dans la nature, qu’il vous faudra faire fusionner entre elles pour donner naissance à de puissants sorts. Dévastatrice, cette force occulte a pour défaut de prendre un certain temps pour se recharger mais aussi… de blesser vos alliés s’ils se trouvent sur sa route ! Comme dirait un autre héros : un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.

Ce système d’équipement et de magies switchables à l’envie, est très utile pour mettre à mal vos opposants car si chaque adversaire a une spécialité, il a aussi des faiblesses. Les ennemis seront ainsi plus faibles ou plus résistants face à certaines armes ou certains sorts. Grâce à un affichage des dégâts en trois couleurs, vous pourrez rapidement distinguer ce qui est efficace ou non et ainsi adapter votre stratégie en temps réel pour venir à bout de votre rival plus rapidement.

« Les invocations sont d’une beauté envoûtante et jouissent presque d’une personnalité propre »

De plus, afin d’obtenir une aide supplémentaire en combat, Noctis jouit d’un héritage qui lui sera très utile. En effet, tous les anciens Rois du Lucis possédaient le pouvoir du cristal et des facultés incroyables. De par ses explorations, notre héros découvrira leurs tombeaux, lesquels renferment toujours les reliques de ces chefs d’antan. Appelées armes fantômes, elles deviendront utilisables en combat et, grâce à l’attaque du même nom, permettront d’infliger beaucoup de dégâts. Au nombre de 13, il vous faudra un bon moment avant de toutes les trouver, mais le jeu en vaut la chandelle !

Bien entendu, on retrouve dans ce FF de nombreux éléments déjà présents auparavant dans la saga. Parmi ceux-ci, comment passer à côté des invocations ? On avait déjà eu un aperçu de Ramuh lors de la démo Épisode Duscae, et le résultat final est tout aussi impressionnant. Noctis est ainsi capable « d’invoquer », de façon assez aléatoire et sous certaines conditions, pas moins de six créatures mythiques, aux pouvoirs destructeurs, mais sans pour autant pouvoir les contrôler. Certains trouveront ça frustrant, certes, mais les développeurs voulaient vous donner l’impression d’une personnalité propre pour chacune de vos « divinités ».

Chacun sa spécialité

« Camper pour valider son XP, une nouveauté pour un Final Fantasy! »

Si les combats vous permettent d’acquérir de l’expérience, sachez qu’elle ne sera pas tout de suite effective. En effet, Final Fantasy XV vous oblige à vous reposer pour que l’XP accumulée, lors de joutes ou en accomplissant des quêtes, soit attribuée à chaque personnage. Cette petite nouveauté, simple au demeurant, apporte pourtant un petit vent de fraîcheur sur l’habituelle façon de jouer, privilégiant la pause au détriment de l’habituel combo de potions. D’ailleurs pour vous reposer, vous avez trois options : le camping, la caravane ou l’hôtel. Vous l’aurez deviné, l’hôtel est l’alternative la plus coûteuse (et varie selon le prestige du lieu où vous souhaitez dormir) mais en échange, elle permet de multiplier drastiquement l’XP acquise en journée par le biais d’un énorme multiplicateur. La caravane, bien moins chère, propose un ratio moins intéressant tandis que le camping, totalement gratuit, n’augmente en rien ce que vous avez recueilli… mais vous permet de goûter à la délicieuse cuisine d’Ignis ! Ses plats, de plus en plus nombreux au fil de l’aventure et de votre récolte d’ingrédients, vous procureront des effets positifs temporaires à utiliser de façon réfléchie. Inutile de manger une tranche de pain grillée si vous avez un gros combat le lendemain, optez pour un plat plus adapté qui boostera votre barre de vie et votre force de frappe.

« Les plaisirs simple de la pêche… il n’y a rien de tel pour souffler! »

D’ailleurs, Ignis étant un as de la cuisine, vous aurez vite compris que chacun de vos héros possède sa propre spécialité. Gladiolus est ainsi un expert en survie et ses compétences se développeront au fur et à mesure que vous explorerez les environs. Prompto, fan de photographie, prendra des clichés tout au long de votre aventure afin de garder un souvenir impérissable de ce voyage. Vous pourrez même poster ces derniers sur les réseaux sociaux, une vraie bonne idée ! Enfin, Noctis vous avouera sa passion pour la pêche qu’il pourra pratiquer sur les pontons parsemés çà et là.

En plus de ces spécialités qui peuvent sembler anecdotiques mais se révèlent rapidement chronophages, il est bien évidemment possible d’améliorer les stats de vos personnages et leurs compétences générales. Il faudra pour ce faire vous équiper des meilleures armes et accessoires possibles, soit en vous fournissant chez un marchand d’armes, soit en les ramassant dans les donjons (ah, les gens qui jettent leurs déchets n’importe où !). Il est également possible de changer radicalement les tenues de votre quatuor mais attention à ne pas privilégier uniquement le style au détriment de vos pouvoirs !

« Un arbre de compétence plutôt complet qui fait penser au sphérier de FFX »

Enfin, Final Fantasy XV propose un skill tree à compléter avec des PC. Faisant légèrement penser au sphérier de FFX, cet arbre est ici commun aux quatre protagonistes et se retrouve divisé en plusieurs catégories comme le pouvoir éclipse, le soutien, le combat, la magie ou encore l’exploration. A vous de dépenser vos points comme vous le sentez, privilégiant ainsi la stratégie de votre choix.

Un chasseur sachant chasser sans Chocobo …

En plus de la quête principale, vous ne pourrez pas passer à côté des missions annexes, ces dernières se révélant d’ailleurs presque indispensables à l’aventure proposée par FFXV. Tout d’abord parce qu’elles font partie du style de jeu puisque jouer à un RPG en ligne droite n’a que peu d’intérêt ; certes vous suivrez le scénario mais vous ne découvrirez pas réellement le monde qui vous entoure. Ensuite, elles vous permettent de vous familiariser avec l’environnement plus ouvert de cet opus et ces mécaniques orientées action. De plus, elles vous rapportent des récompenses très utiles pour évoluer agréablement dans l’aventure : de l’expérience (bien plus qu’en combat classique, surtout en début de partie), des gils et divers objets qui s’avéreront toujours utiles, sans parler des trésors que vous pourrez revendre ou utiliser pour booster vos sorts de magie.

« Les clichés de Prompto vous promettent de superbes souvenirs »

Parmi ces quêtes secondaires, on retrouve bien entendu les chasses, que vous pouvez accepter auprès de chaque informateur. Elles sont classées de la plus facile à la plus complexe, et évidemment, rapportent de plus en plus. Cependant, évitez de vous attaquer à des créatures trop puissantes, votre arrogance risquerait fort d’être punie. Pour chasser, vous devrez en général vous rendre dans la nature environnante et trouver le monstre décrit par votre contrat. Toutefois, il ne sera pas rare de faire d’autres rencontres, un peu plus inattendues, comme des aventuriers criant à l’aide et auxquels il faudra dispenser une potion de soin pour qu’ils puissent éviter un destin funeste. En plus des diverses bestioles composant la faune locale, vous devrez également affronter les soldats impériaux. Ils arrivent par vaisseau et n’ont qu’une idée en tête : vous éliminer ! Si ces opposants robotisés ne sont pas toujours extrêmement puissants, ils sont parfois accompagnés de machines destructrices ou de généraux de niveaux bien plus élevés. Restez toujours sur vos gardes !

« Une pléthore de quêtes annexes qui décuple la durée de vie »

En parlant de méfiance, celle-ci est également de mise lorsque le soleil se couche. En effet, la nuit, tous les chats sont gris … et tous les monstres dix fois plus forts ! Tant que vous n’êtes pas sûr de vous, évitez de vous promener dans l’obscurité, au risque d’y croiser des géants de fer et autres créatures bien trop puissantes pour vous.

En plus de tout cela, il existe d’autres missions plus classiques, données par divers personnages non joueurs. Ces derniers, indiqués par un point d’interrogation sur votre carte, vous enverront souvent à droite et à gauche pour chercher un ingrédient, aider un ami ou récupérer une livraison. Tâchez de penser pratique et réalisez les quêtes d’une même région en même temps, cela vous évitera d’avoir l’impression de faire des aller-retours malgré un très sympathique système de téléportation et de conduite automatique pour gagner du temps! En effet, vous devez savoir qu’il existe plus de 200 objectifs annexes, sans compter les contrats de chasse ! Si l’on y ajoute la quête principale, il est certain que Final Fantasy XV a du contenu à offrir !

Sur la route, lala, lalalala

« La Regalia volante, l’ultime véhicule du jeu! »

Pour vous déplacer tout au long de votre voyage, vous aurez bien évidemment besoin d’un véhicule, et le moyen de locomotion principal entre deux lieux dans ce FFXV n’est autre que la sublime Regalia, votre voiture royale prêtée par le Roi Régis. On ne va pas vous le cacher, si la carrosserie de la belle se veut affriolante, sa conduite n’est pas vraiment fun. Vous avez ainsi le choix entre de l’automatique, avec un Ignis qui prend le volant, ou du manuel. Attention cependant : si vous vous imaginiez conduire le bolide à toute vitesse et faire du hors-piste à la GTA, vous pouvez oublier cette idée. Le gameplay est typé « couloir » et il vous sera impossible de sortir de la route, sans compter le fait que votre accélérateur se veut diablement bridé. Heureusement, une fois qu’un endroit a été visité, vous pouvez, la plupart du temps, vous y rendre automatiquement sans passer par la case roadtrip, en échange de quelques modestes gils et d’un temps de chargement.

« Exploration à dos de Chocobo dans de sublimes décors »

Et puis on vous rassure, vous aurez plus de choix que la voiture ou vos petits pieds par la suite puisque les Chocobos seront de la partie ! Accessibles à la location, vous pourrez les « customiser » en leur donnant un nom, changeant leur couleur et en les habillant avec des médailles gagnées lors de courses de volatiles. Grâce à ces derniers, vous pourrez réellement vous adonner aux joies de l’exploration hors des routes toutes tracées avant d’obtenir le must : la Régalia… volante !

Douces mélodies, musiques épiques et… nostalgie !

Dès les premières minutes, Final Fantasy XV vous propose de configurer l’audio, la langue et les sous-titres. Et là, belle surprise puisque le jeu est entièrement doublé dans 4 langues : japonais, français, anglais et allemand ! Ces versions sont toutes de très bonne facture, chacune avec les avantages et les défauts de son langage. On apprécie ainsi que chaque doubleur ait réussi à s’adapter au caractère de son personnage. Petit bonus, le lipsync (le mouvement des lèvres lors des dialogues) a également été réalisé en fonction ! Bien que celui-ci ne soit pas toujours parfait et souvent robotique, c’est un effort que l’on ne peut que saluer.

« Ecouter Liberi Fatali en conduisant… le pied! »

Niveau mélodies, on retrouve d’une part les musiques les plus emblématiques des précédents jeux de la saga. En effet, il est possible de les jouer durant vos trajets en voiture. Si certains mini albums, comme ceux du cultissime FFVII ou des films et OAV liés à FFXV, sont disponibles dès le début, la plupart pourront être achetés par la suite. De quoi égayer vos -parfois longues- balades en Regalia sur les violents accords de Liberi Fatali ou de l’inoubliable One Winged Angel !

Bien entendu, le soft dispose d’autre part d’œuvres musicales propres avec à la manoeuvre la compositrice Yoko Shimomura, qui possède une longue carrière musicale derrière elle puisqu’elle a déjà signé la B.O. des Kingdom Hearts notamment. Elle se retrouve épaulée par le DJ néerlandais Afrojack, qui a composé plusieurs soundtracks pour le titre. Ce mix entre morceaux subtils et musiques un peu peps fonctionne de fait à merveille ! Un vrai régal pour les oreilles.

C’est beau …

« Visuellement, FFXV est sublime sur PS4 Pro, très beau sur PS4 et… beaucoup moins sur Xbox One… »

D’un point de vue purement artistique, Square Enix a mis le paquet ! Les panoramas sont tout simplement sublimes ! On est habitués, dans les mondes ouverts, à voir l’horizon s’arrêter net parce que le décor est trop lointain et qu’il n’est pas possible de tout afficher. Ici, rien de tout cela, tout est réussi, esthétiquement très joli et, il faut l’avouer, la distance d’affichage est incroyable. De plus, les décors sont nombreux, variés et très travaillés. Si vous commencerez votre périple dans un désert rappelant ceux des États-Unis, vous passerez également du temps à la plage, au sein de forêts touffues voire même de marais angoissants. Chaque environnement a été soigneusement réfléchi et donne une impression de réalisme impressionnante. Couplé à la gestion du cycle jour/nuit et de la météo, impossible de ne pas s’immerger dans l’univers d’Eos.

La plupart des personnages, quant à eux, sont extrêmement bien modélisés et leur façon de bouger plutôt crédible. Évidemment, les plus réussis sont les héros, notamment Noctis qui possède des petites animations automatiques très naturelles qui lui vont comme un gant. Cependant, certains protagonistes sont un peu moins soignés et nettement plus robotiques, surtout parmi les personnages secondaires qui servent à remplir le background. De plus, si la version PlayStation 4 et sa résolution en 1080p s’avère excessivement belle, sans parler de la PS4 Pro qui propose une résolution supérieure ou un framerate à 40fps constant pour un sacré confort de jeu (au choix), le soft sur Xbox One pique méchamment les yeux avec ses 900p maximum et ses textures au rabais, sans parler d’un framerate pas toujours très en forme…

… Mais !

« Bugs graphiques et aliasing ternissent un peu la fête »

Allez, place aux doléances à présent car il faut bien avouer que s’il a déjà été retardé de quelques mois en dernière minute, Final Fantasy XV n’aurait pas souffert d’un peu plus de temps de développement. En effet, quelques incohérences et petits bugs sont toujours présents et, s’ils restent mineurs et ne gênent pas réellement le ressenti in-game, il est tout de même important de les signaler au vu du statut de ténor technique qu’a toujours su revêtir la franchise.

Autre souci : en combat, si on apprécie le dynamisme et la fluidité des mouvements des ennemis, le côté action en temps réel a un gros point faible, à savoir l’impossibilité de gérer correctement l’environnement dans lequel a lieu l’affrontement. En théorie, il n’y aucun souci à se battre dans une petite cabane ou au milieu de la forêt mais en pratique, c’est le drame : les mouvements de caméra, qui tentent de suivre Noctis, nous offrent souvent des points de vue originaux avec un gros plan sur un mur en bois ou une demi branche de sapin. Forcément, quand on peut faire jouer sa lame n’importe où, le décor n’est pas toujours coopératif ! Bien que cela n’altère au final pas réellement l’issue de la rixe puisqu’on finit par connaître ses combos par cœur, c’est pour le moins peu esthétique et assez dommage. Bon, pas de panique non plus: les plus gros combats se déroulent dans des espaces relativement dégagés et vous ne serez que très rarement, si ce n’est jamais, dérangé par une falaise, un rocher ou… les fesses de Gladiolus durant votre joute décisive. Au cas où, vous pourrez toujours activer le mode stratégie qui gèle l’action à l’envie pour vous permettre de cibler l’ennemi adéquat avec la bonne attaque.

« On regrette le faible nombre de vraies villes dans le soft… »

On continue ce petit tour d’horizon des défauts avec une bonne dose d’aliasing, principalement dans les cheveux des personnages, bien que la version PS4 Pro permette de quasiment s’en affranchir. Signalons aussi un framerate qui peine en général à atteindre le 30fps, se battant souvent 3 à 4 frames en dessous. Encore une fois, les possesseurs de PS4 Pro seront avantagés avec du 40fps où qu’ils se trouvent. De même, si les décors sont variés et très réussis, on regrette par moment le manque de grosses villes. La plupart des lieux que l’on traverse ne sont souvent constitués que de maximum trois bâtiments, ce qui est un peu pauvre pour un Open World. Quelques vraies cités supplémentaires, même si elles n’apportent pas plus d’exploration, auraient pu donner l’impression que le jeu était plus complet.

« Un Final Fantasy loin d’être parfait mais qui ratisse large pour… ne laisser personne au bord de la route! »

Enfin, on sent tout au long de l’aventure que FFXV a longtemps hésité entre réalisme et fantaisie. Alors même si le résultat visuel final fonctionne, on est parfois surpris de voir les différences qu’il peut exister entre deux lieux ou entre deux personnages. En effet, une majorité des PNJ sont habillés de façon très classique, avec des looks tout à fait ordinaires, comme vous et moi. A côté de cela, d’autres sont vêtus de manière parfaitement fantasque, principalement les protagonistes du récit principal. Etrange…

FF inoubliable ou… à oublier ?

On attendait beaucoup de Final Fantasy XV, alias « Versus XIII ». Certainement trop en fait. L’attente et la hype ont mis une pression énorme sur l’équipe de Square Enix et ont rendu les joueurs très exigeants avant même la sortie du jeu. Au final heureusement, cet opus est clairement un jeu de rôle de très bonne facture, certes pas toujours parfait et souffrant encore de quelques bugs qui auraient nécessité un peu plus de travail, mais qui a le mérite d’offrir à tout joueur de bonne volonté une véritable aventure de plusieurs dizaines d’heures, sans faiblir, le tout au travers d’une pléthore de quêtes annexes, d’un Open World vaste quoiqu’un peu vide, de personnages terriblement attachants et d’un scénario raconté parfois de façon un peu bancale, mais à la conclusion… sublime ! Pour la majorité du public, nul doute que ce Final Fantasy XV saura faire de sa maxime du début une réalité : un Final Fantasy pour les fans… et les nouveaux venus !

La bande-annonce

Réalisation: 15/20 sur PS4 (+2 sur PS4 Pro et -2 sur Xbox One)

Si on apprécie le réalisme et la majesté des décors ainsi que la modélisation très réussie des personnages les plus importants, on n’est malheureusement pas à l’abri de quelques détails moins heureux sur les NPC, de divers bugs graphiques, d’un framerate qui bataille toujours entre le 25 et le 30fps ainsi que d’un peu d’aliasing. Dans l’ensemble néanmoins, on doit avouer que le dépaysement visuel est garanti et qu’il vous arrivera parfois de vous décrocher la mâchoire devant la beauté des invocations ou de certains paysages léchés par un coucher de soleil poétique. Sur PlayStation 4 Pro, vous pourrez opter entre une résolution améliorée avec plus de détails, ou un framerate à 40fps ultra confortable tandis que la version Xbox One risque de vous faire saigner les yeux à cause de sa résolution et ses textures au rabais (900p maximum).

Gameplay/Scénario: 17/20

Final Fantasy XV jouit des mécaniques de tout Open World classique, avec quêtes annexes à foison, parfois répétitives, et une exploration de rigueur malgré certains zones un peu « vides ». De plus, avec son système de combat bien ficelé et très intuitif inspiré d’Action-RPG virevoltants comme Kingdom Hearts, le titre, s’il risque de frustrer les adeptes du tour par tour, se prend rapidement en main malgré des soucis de caméra inhérents au genre. Il vous faudra néanmoins un peu de pratique pour maîtriser les meilleures tactiques et stratégies mais leur efficacité vaudra largement le temps passé à les mettre au point ! Combiné à un scénario bien plus profond que les dix premières heures ne nous le laissent penser, ce voyage initiatique à la narration parfois un peu bancale saura surprendre et convaincre au final pour une conclusion tout bonnement inoubliable et un souvenir impérissable dans la mémoire du gamer. L’apanage des grands jeux.

Bande-Son: 19/20

On pouvait craindre l’absence de Nobuo Uematsu, compositeur emblématique de la série, mais Yoko Shimomura prend parfaitement la relève – et on en doutait peu au vu de sa carrière. Les musiques sont sublimes, tantôt relaxantes, tantôt envoûtantes, tandis que les bruitages se montrent terriblement réussis. Pour ne rien gâcher, les doublages français, d’excellente facture, accompagnent à merveille cette incroyable bande originale. Une localisation de cette qualité, on en redemande !

Durée de vie: 15/20

Certains petits malins se sont amusés à terminer le jeu en moins de 20h mais rassurez-vous, il vous en faudra bien plus ! Même si votre but n’est pas de platiner le soft, la simple exploration naturelle de l’environnement et les quêtes annexes sur lesquelles vous tomberez malgré vous vous occuperont bien plus longtemps que prévu. On est certes loin des jeux qui vous prenaient une centaine d’heures à terminer (comptez en un peu plus de 50 ici), mais cela reste très raisonnable et surtout, on ne voit pas le temps passer !

Note Globale N-Gamz.com: 16/20

Entre les joueurs très sévères et les fanboys, on retrouve tout et son contraire niveau avis sur ce Final Fantasy XV. Ce phénomène n’est pas nouveau pour la saga puisque si le VII, le X et le XII avaient su fédérer une large partie des gamers, on se souviendra tous des critiques acerbes sur le VIII et le IX, pourtant excellents au demeurant. De fait, et si ce quinzième opus divisera sensiblement les fans par son orientation Action-RPG, son Open World parfois en demi-teinte ou encore son récit dont la narration pêche par endroits, une fois la manette en main, plus rien ne compte à part votre propre ressenti du jeu. On oublie les 10 ans d’attente, on oublie les promesses tenues ou non, et on se laisse tout naturellement embarquer dans cette aventure qui s’avérera bien plus profonde au final que ce qui transparaissait lors des premières heures. Il y a fort à parier que vous ne lâcherez le pad qu’après de très longs moments en compagnie de Noctis et sa bande… Et n’est-ce pas là, tout simplement, le signe qu’un jeu est réussi ?



About the Author

Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie