Review
Après moults files d’attentes incalculables toutes droit sorties des enfers et un COVID bien pourri, voici enfin le test de la quatrième et dernière extension du MMORPG de Square Enix, Final Fantasy XIV, joliment nommée… Endwalker ! Autant dire que passer derrière le magnifique Shadowbringers, qui nous emmenait dans des fils scénaristiques tortueux de hautes volées, n’est pas chose aisée mais c’est pourtant la lourde tâche attribuée à cette « fin ». Le dénouement d’une dizaine d’années approche, alors qui de la lumière ou des ténèbres finira vainqueur d’une lutte sans merci ayant occupé tant de gamers derrière leurs PCs et leurs consoles ? Endwalker sera-t-il le tant attendu finish grandiose ou juste un effet soufflé de Mamie sorti trop vite du four ? La réponse dans notre test un peu tardif certes, mais toujours aussi qualitatif !
Back from the…other world…
Final Fantasy XIV Endwalker nous embarque immédiatement dans la suite des évènements de Shadowbringers. Et oui, pas le temps de niaiser : votre retour dans votre monde bien à vous après un séjour dans le Premier Reflet s’est fait sans trop de heurts mais à votre réveil, vous aurez la mauvaise surprise de constater que des Tours de l’Apocalypse ont fait leur apparition aux quatre coins du globe. Vous vous en doutez au vu de leur nom : elles ne sont pas inoffensives puisque de sombres évènements semblent se produire autour d’elles. D’autant qu’elles ont été posées là par un nouveau bad guy, Fandaniel qui a eu la merveilleuse idée de s’acoquiner avec ce cher Zenos yae Galvus. On comprend donc rapidement qu’Endwalker reprend les bases de tout scénario de JRPG qui se respecte avec un antagoniste un poil stéréotypé mais pour un résultat lisible et qui se savoure plutôt bien. On regrettera juste un démarrage longuet et un peu lourd qui semble oublier qu’une menace type « fin du monde » plane au-dessus de nos têtes. Heureusement, quand l’histoire commence à prendre ses marques, la machine s’avère inarrêtable pour nous emmener dans un enchaînements d’aventures plutôt palpitant.
Il est regrettable par contre que l’ambiance des quêtes annexes qui peuplent ce monde au bord du gouffre soit, de son côté, très inégale. On aura bien entendu droit aux fameuses quêtes fedex habituelles au genre et si certaines se laisseront parcourir avec plaisir, on retrouvera une certaines lassitude pour d’autres. Ceci n’est pas forcément un reproche de haute valeur, puisque c’est une problématique récurrente dans le monde des MMO. Cependant on pourra largement trouver de quoi se régaler grâce aux raids et nouveaux défis ajoutés. On pourra de fait se perdre à minima pendant des dizaines et des dizaines d’heures, mais les plus grands fanas de la licence verront dans Endwalker l’occasion de rajouter des centaines d’heures de jeu à leur compteur déjà conséquent. Ils profiteront au passage de clins d’œil et rappels nombreux aux événements et exploits passés, d’une belle narration et d’une conclusion puissante et bien ficelée qui touchera les joueurs en plein cœur. Les gamers aimant la vie en solitaire seront ravis de voir qu’ils peuvent progresser tout le long de cette extension par leurs propres moyens, grâce au système d’abjuration qui vous propose d’être escorté par vos compagnons de route dotés d’une IA carrément à la hauteur, vous permettant ainsi de ne pas vous infliger une recherche de groupe parfois épuisante.
C’est un peu comme chez Mémé…
Vous savez, elle a plein de bibelots datés, sortis d’un temps reculé… mais c’est toujours propre et charmant à regarder. Et bien Endwallker c’est un peu pareil. Je me rappelle avec émotion de la sortie de la première version de Final Fantasy XIV qui, bien que totalement désastreuse, flattait la pupille en nous proposant des graphismes hyper poussés qui mettaient de nombreuses cartes graphiques en PLS. Ici, on sent que le moteur a vieilli, mais il fait encore le boulot proprement. Disons que les défauts esthétiques et techniques sont largement gommés grâce à une direction artistique vraiment réussie, qui flirte avec brio avec des ambiances sombres et tortueuses rappelant les grands noms de la SF des années 80 et les empires greco-romains emplis de sérénité et de lumière. La conception des cités de cette extension est donc finement amenée. La balade visuelle est plutôt agréable une fois que l’on se rappelle que le soft a pris de l’âge et on pourra compter sur une ambiance sonore et musicale de belle qualité, bien qu’un poil en deçà pour celle des raids qui marquent nettement moins l’esprit.
Pour les classes, on prend les mêmes et on recommence, bien que certaines vont se voir dotées de nouveaux skills qui vont forcément penser à revoir la façon de les jouer, d’autres ont subi une refonte quasi complète, ce qui a un impact assez conséquent pour les joueurs mais ici les avis varieront d’une personne à l’autre, de son investissement dans le soft, dans son personnage etc… Personnellement je me suis régalée une fois de plus avec ma barde malgré les remaniements opérés sur cette classe. Il y en aura pour tous les goûts bien entendu, et je peux comprendre que certains gamers se sentent démunis face aux changement subis. Pas de nouveautés majeures cependant pour cette extension qui se porte intégralement sur la conclusion de huit longues années d’embranchements scénaristiques divers et variés, ce qui est déjà plutôt costaud, il faut le reconnaître.
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