Review
Lancée en 1995 sur PlayStation 1, la saga Suikoden n’a jamais connu d’égal vidéoludique dans le coeur de nombre de gamers mais l’annonce d’un certain Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes avait bien l’intention de changer cela. Auréolé du plus gros Kickstarter de jeu vidéo en 2020, le titre s’est d’emblée présenté comme le successeur spirituel de la mythique licence de Konami et notamment de ses deux premiers volets, lesquels devraient d’ailleurs nous revenir dans un version HD Remaster cette année. Il faut dire qu’à la base du projet on retrouve Rabbit & Bear Studios, une compagnie fondée par feu Yoshitaka Murayama (qui est malheureusement décédé le 6 février dernier), le créateur de Suikoden 1 et 2 justement ! Notre homme s’est adjoint les services de Junko Kawano, qui l’avait épaulé sur le premier épisode de la franchise, histoire de mettre au point un J-RPG pur souche reprenant l’A.D.N. de la série, à savoir des combats tactiques en diable, une 2D sublime (ici jointe à des décors en full 3D), des musiques envoûtantes, une histoire non manichéenne, une gestion de forteresse et surtout plus d’une centaine de personnages à recruter ! J’ai eu la chance de pouvoir tester le soft avant son lancement prévu pour le 23 avril prochain sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch et PC et je vous livre mes impressions sur ce qui pourrait bien être le nouveau maître du jeu de rôle nippon old school par excellence ! C’est parti pour découvrir le conflit entre l’Union des Nations d’Allran et l’Empire Galdean dans mon test vidéo de Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes sur Steam Deck !
Eiyuden Chronicle Hundred Heroes : Test Vidéo
Note N-Gamz : 19/20 pour le fan de J-RPG Old School et 15/20 pour le novice
Si on regrettera des micro-loadings qui font tâche, un affichage parfois tardif de certaines textures HD ou encore de petites chutes de framerate sur la map, ce Eiyuden Chronicle : Hundred Heroes représente la quintessence du travail de feu Yoshitaka Murayama ! Avec son récit riche en rebondissements et qui vous fait incarner trois personnages dont l’amitié est en opposition directe avec leurs camps qui s’affrontent, sa HD2D de haute volée bardée de détails, sa gestion des effets de lumière apportant une grande densité aux graphismes, ses combats de boss ayant chacun une petite spécificité de gameplay à rajouter, ses combos impressionnants entre persos, ses possibilités de spécialisation via les runes, sa gestion de forteresse grisante et ses musiques absolument divines, le titre supplante allègrement ses illustres aînées sur tous les plans. Hélas, il oublie d’emprunter un peu de modernité pour embarquer avec lui un public plus large et pas du tout nourri au grind intensif, aux donjons longs et bardés de combats (sans possibilité de les accélérer) toutes les trois secondes, aux dix premières heures ultra lentes et frustrantes et à toutes ces petites choses qui faisaient parties du cahier des charges des J-RPG des 90’s et qui peuvent apparaître comme des tares pour une frange de gamers plus novice dans ce domaine. Une double note s’impose donc puisque ce Eiyuden Chronicle a tout du chef d’oeuvre pour le joueur que je suis, et tout du RPG sympa mais frustrant pour la personne qui ne rentre pas dans le trip old school.