Review

Ces foutus aliens n’en auront jamais assez ! Après avoir dégusté moultes roquettes dans la tronche durant leurs précédents affrontements contre l’Earth Defense Force, les voilà encore et toujours à l’assaut de cette bonne vieille planète Terre. Deux ans après sa sortie sur PS3, EDF 2025 revient dans une version remasterisée, l’occasion de montrer une fois de plus aux vilains envahisseurs qui est le patron. Va y avoir de l’eau dans le gaz.

EDF ! EDF ! EDF !

Des femmes-soldats équipes de jet packs et courtement vêtues ? Pas de doute, c'est le Japon que les aliens ont choisi d'envahir.

Des femmes-soldats équipées de jet packs et courtement vêtues ? Pas de doute, c’est le Japon que les aliens ont choisi d’envahir!

Après avoir fait ses débuts sur PS2 et gagné de la visibilité avec l’épisode 2017 sur Xbox 360, la série du développeur Sandlot propose encore et toujours la même recette: des soldats sur-armés face à des insectes géants venus tout droit de Starship Troopers et autres joyeusetés robotiques, généralement dans des environnements urbains hautement destructibles (on plaint les habitants des buildings), le tout semblant sorti d’un film de science-fiction bas de plafond. Cet épisode, adaptation nouvelle génération d’un titre sorti à l’origine sur PS3, reste fidèle à ses racines et se présente une fois de plus comme un sacré défouloir crétin et survitaminé. Rien ne sert de changer une recette qui gagne ?

Danse avec les fourmis

Quatre classes de personnages sont disponibles pour défourailler du vilain pas beau: on retrouve le classique Ranger ainsi que la très mobile Wing Diver, femme-soldat disposant d’une faible jauge de vie mais munie d’un jetpack (ainsi que de gros attributs et d’une combinaison légère, jeu japonais oblige) dont la jauge est également reliée à ses armes, ce qui oblige à la gérer intelligemment pour ne pas se retrouver au dépourvu une fois le danger venu. L’Air Rider peut demander la livraison, entre autres, de véhicules dont il pourra prendre les commandes ou de bombardements aériens; enfin, le Fencer est une véritable machine de guerre utilisant deux armes à la fois et pouvant déchaîner une très grande quantité de dégâts une fois sa maniabilité, plus technique, maîtrisée.

Outre le classique Ranger, trois classes de soldats sont disponibles

Outre le classique Ranger, trois classes de soldats sont disponibles

Comme dans les autres épisodes de la série, chaque stage est disponible dans cinq niveaux de difficulté et il sera inconcevable de se lancer en mode Hard avant d’avoir amélioré son armement et son armure en ramassant les items lâchés par les ennemis vaincus. La puissance des armes récoltées dépendant directement de la difficulté choisie, et chaque classe ayant son propre arsenal et son propre stock de vie, il ne faudra pas hésiter à repartir à l’assaut de niveaux déjà parcourus pour améliorer tout ça. En mode offline (en solo ou avec un autre joueur en écran splitté), le jeu propose 89 missions de longueur variable, certaines s’expédiant en une poignée de minutes tandis que d’autres ont tendance à s’éterniser. Ajoutez à cela un mode versus en local et du online comprenant des missions supplémentaires et on obtient un contenu sacrément fourni.

Face à tant de contenu, nul doute que l’envie de parcourir l’entièreté du soft et de refaire d’anciens niveaux afin d’améliorer encore et toujours son arsenal sera sensiblement différente d’un joueur à l’autre. La variété n’est pas vraiment le point fort de la franchise, et la majorité des stages vous demandera d’exploser vague après vague d’ennemis. Outre les batailles en pleine ville, on retrouve les traditionnelles plages et autres paysages de campagne, ainsi que les nids souterrains, représentant le plus gros point faible du soft. Les soldats ont beau être munis d’une lampe de poche, parcourir ces environnements très sombres et cloisonnés relève du calvaire, le radar n’aidant pas vraiment à s’orienter dans ces galeries où tout se ressemble.

Des bugs en pagaille ?

La bataille prendra place aussi bien en ville qu'à la campagne

La bataille prendra place aussi bien en ville qu’à la campagne, pour un opus qui propose le framerate le plus solide de la saga

La série des Earth Defense Force n’a jamais été connue pour ses prouesses techniques, la fluidité à la rue faisant même partie de ses marques de fabrique. Pour ce portage, les équipes de Sandlot ont tout de même pris la peine de fournir un travail très respectable, le framerate n’ayant jamais été aussi solide, même si certaines chutes feront leur apparition de temps à autres, ce qu’on pourra pardonner étant donné le nombre parfois hallucinant d’éléments présent à l’écran. Les divers soucis techniques (corps ennemis traversant les murs, animation qui patauge) et l’animation rigide, autres grands habitués de la série, sont toujours présents.

Côté sonore, la bande son discrète se mêle aux traditionnels doublages surjoués (on ne se lassera jamais de ces soldats beuglant « EDF! EDF ! EDF ! » à longueur de temps) et aux bruitages efficaces mais identiques d’un épisode à l’autre.

En guise de sacré point noir, le soft ne propose aucune localisation française. Tout, des menus jusqu’aux dialogues, est intégralement en anglais. Les objectifs n’étant jamais bien subtils, les moins anglophiles pourront sans doute s’en sortir mais il convient de savoir à quoi s’attendre, surtout pour un jeu proposé à 50 euros, prix élevé pour un portage non traduit d’un jeu PS3.

Alors, ça gaze ?

Sorte de gros best of de tout ce qu’a pu proposer la série depuis ses modestes débuts, Earth Defense Force 4.1: The Shadow of New Despair, de son titre complet, est une balade meurtrière en terrain connu pour les afficionados de la franchise, qui y trouveront de quoi apaiser leurs envies de meurtres d’insectes et d’aliens en tout genre. Pour un joueur n’ayant jamais touché à un EDF, c’est l’occasion ou jamais de se plonger dans la guerre que se livrent les humains et les envahisseurs, en étant bien conscient par avance de la répétitivité et la lassitude que peut dégager le soft si on ne le consomme pas par petites sessions, ce que l’on conseillera pour éviter l’indigestion.

La bande-annonce

Réalisation: 14/20

Les EDF n’ont jamais cherché à briller par leur réalisation, les faiblesses techniques faisant partie intégrante de leur ADN. Pour ce portage, Sandlot a tout de même fait de gros efforts sur le framerate, pas infaillible mais respectable compte tenu du flot d’éléments déferlant à l’écran.

Gameplay/Scénario: 14/20

Rien de neuf à l’horizon: le jeu propose une nouvelle fois des batailles de grande envergure dans des environnements généralement ouverts sur fond d’un scénario de série B volontairement cliché et grotesque. Les quatre classes disponibles, très différentes, amènent suffisamment de variété pour avoir envie de toutes les expérimenter.

Bande-Son: 14/20

La bande son, discrète mais de qualité, passe au second plan face à l’avalanche de cris d’acteurs surjouant comme si leur vie en dépendait, l’ambiance nanarde étant ici évidemment volontaire et dotée d’un vrai charme.

Durée de vie: 16/20

Avec ses 89 missions offline, demandant à être rejouées encore et encore pour améliorer ses personnages, et ses modes versus et online, ce dernier proposant une poignée de niveaux inédits, EDF 4.1 est sans conteste doté d’un contenu forçant le respect. Rien ne garantit, par contre, que chaque joueur aura envie d’en voir le bout, la répétitivité extrême de l’ensemble pouvant provoquer rapidement la lassitude chez les gamers les moins réceptifs.

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Ne sortant jamais de sa zone de confort, Earth Defense Force 4.1 est un portage solide recommandé aux fans n’ayant pas pu faire leurs preuves sur l’original ou aux joueurs désireux de découvrir la série. On espère tout de même que les développeurs tenteront un tant soit peu de renouveler la formule par la suite, sous peine de voir l’intérêt des joueurs et la résistance terrienne totalement anéantis par ces visiteurs venus d’ailleurs.



About the Author

Guib
Accro (mais sainement ; et oui, amis journalistes, c’est possible) aux jeux vidéo depuis le jour où j’ai reçu ma Super Nintendo accompagnée de Super Mario All Stars à l’âge de 6 ans, je suis passionné par les jeux de plate-forme, mais pas uniquement. Peu importe le genre, je suis surtout intéressé par les titres qui ont une âme et qui dégagent une réelle personnalité. Quelques-uns de mes jeux cultes : Yoshi’s Island, Beyond Good & Evil, Ico et les jeux Rockstar (oui, ça tranche avec le reste mais ces gars-là m’ont rarement déçu). J’ai aussi une petite faiblesse moins avouable pour les jeux nanars descendus par la plupart des testeurs, mais chut. Etant fan de cinéma fantastique et écrivant depuis quelques mois des critiques de films, j’ai eu envie de me diversifier et de me lancer dans le test de jeux vidéo, et me voilà !