Review
Un peu plus d’un an après la sortie de Diablo IV et grâce à quelques saisons qui, si elles ont eu du mal (à leurs débuts) à nous mettre dans le rythme d’un endgame de qualité, ont finalement réussi à nous donner envie de repratiquer le soft petit à petit, voilà que l’ultime hack’n slash de Blizzard lance sa toute première extension, Vessel of Hatred, histoire de confirmer la montée en puissance et en intérêt du dernier des Diablo. Y parvient-elle ? La réponse dans notre test, avec un petit avant-goût sur la nouvelle saison : celle de la Haine !
Il est gentil le chien-chien…
Si vous avez terminé Diablo IV, vous vous doutez bien que Méphisto avait une idée derrière la tête et que l’élimination de Lilith de l’échiquier pour plus de calme et de sérénité n’était qu’un voile dissimulant son plan macabre. Neyrelle ne pète pas le feu, la corruption semble de plus en plus compliquée à maîtriser puisqu’elle a trouvé refuge dans la jungle de Nahantu, qui vous réserve donc de nouvelles rencontres, de nouveaux donjons et de nouvelles épreuves.
Le scénario de cette campagne de Vessel of Hatred est plutôt agréable et offre des cinématiques d’une grande beauté. Le fan service est présent juste ce qu’il faut et l’écriture d’une belle justesse. Cependant, si vous vous attendiez à un cliffanger magistral, vous risquez d’être un peu déçu car même si l’épopée douloureuse de Neyrelle s’achève, notre propre aventure ne semble pas toucher sa fin : l’apocalypse est proche, la menace semble éloignée mais au final, le mal est toujours tapi dans une ombre qui prend de plus en plus de place sur la lumière. Si vous voulez de la noirceur, de la haine et de la souffrance sauce dark fantasy, dites-vous bien que tous les codes sont là pour votre petit plaisir coupable.
J’en appelle aux esprits de la jungle !
Nouveauté avec ce Vessel of Hatred : le Sacresprit ! Cette nouvelle classe de Diablo IV a tout pour séduire : hyper puissante, super polyvalente et facile à prendre en main. Des builds solides sont d’ailleurs déjà proposés aux joueurs pour pouvoir s’éclater pendant la saison. Rappelant le moine et le féticheur, le Sacresprit mise tout sur des acrobaties, des coups puissants et l’aide d’esprits de la jungle : aigle, gorille, jaguar et mille-pattes. Il sera possible de croiser les bonus de ces derniers à partir du niveau 15 avec le déblocage de la salle des esprits.
Les mercenaires font aussi leur grand retour et les quêtes qui leur sont dédiées sont sympathiques, avec toujours le principe de tisser du lien en les emmenant parcourir Sanctuaire avec nous pour avoir des récompenses dédiées. Cependant, leur présence et le refuge qui vous permet de switcher de l’un à l’autre auraient pu être bien plus exploités. Pourquoi ne pas avoir pensé à un moyen de s’approprier plus personnellement ce lieu en le personnalisant par exemple ?
Désormais, en plus de la fosse, des donjons du cauchemar, des hordes infernales et de tout ce contenu qui est venu se greffer habilement de saison en saison, vous trouverez à présent : les Bas Fonds ! Une vibe de failles de Diablo 3 avec des fanaux à allumer ainsi que des mobs à éteindre plus rapidement que le timer afin d’affronter un boss qui vous offrira moults récompenses. Vient aussi le défi communautaire de la Citadelle Sombre qui se débloquera une fois que vous aurez activé la difficulté Tourment 1. Vous trouverez un donjon avec trois ailes, des défis, des énigmes et bien entendu des ennemis du genre costaud ainsi qu’un boss final qui donnera un peu de sens au mot coopération. A remporter avec ses défis hebdomadaires : du cosmétique bien entendu. D’ailleurs, il faudra s’accrocher pour les plus imposants, bien souvent lié au T4.
Toujours plus de contenu donc pour nous tenir en haleine sur le soft et s’il vous vous faut une bonne raison pour renouer avec le jeu, c’est assurément cette nouvelle saison et cette extension Vessel of Hatred. A noter que pour cette saison justement, vous devrez gagner les faveurs du Zakarum et affronter des portes mondes qui vous déverrouilleront les portails des royaumes bouillonnants, lesquels vous offriront des opales bouillonnantes : bonus d’or, d’expérience, de matériaux…. Tout est bon à prendre pour gagner en puissance.
Beaucoup de haine dans cet univers pour renouer avec l’amour de ses joueurs ?
Au niveau graphismes, l’ambiance visuelle et sonore des diverses parties de Nahantu, depuis la canopée tumultueuse jusqu’au plateau du Teganze, sont une réussite bien que l’on n’aurait pas dit non à plus de nouveautés dans le bestiaire du soft qui propose peu surprise de ce côté.
Le doublage FR, quant à lui, est toujours aussi qualitatif et les nouvelles présentations d’activités et de gestion des difficultés rendent les choses bien plus faciles à appréhender. Bref, si ce VoH vous donne envie de tenter une première fois l’aventure de Diablo IV, sachez qu’il n’est pas trop tard et même si l’on aurait aimé une façon de clore l’histoire de Neyrelle plus aboutie, on comprend que Blizzard va certainement nous proposer prochainement une nouvelle aventure sous forme d’extension, alors tant que la qualité continue de croître… Let’s go !
Diablo IV Vessel of Hatred : Trailer
Note N-Gamz : 16/20
Je dois bien avouer que, contrairement à certains, je n’ai pas été ultra déçue par Diablo IV à sa sortie mais j’avoue avoir rapidement décroché dans la course à la puissance, les premières saisons ne m’ayant pas charmée plus que ça. Cependant, je dois bien reconnaître que depuis les deux dernières, plus le temps passe et plus je retrouve les sensations qui me manquaient dans cet opus. Toutes les activités que l’on conserve d’une saison à l’autre, plus le contenu plus que sympathique de ce Vessel of Hatred, font que l’on reprend plaisir à revenir arpenter Sanctuaire en long en large et en travers.