Review

Attendu pendant près de 15 ans, Diablo 3 arrive enfin sous nos latitudes ! Après un premier opus en 1998 sur Playstation , puis un second absent, le retour du roi des Hack’n Slash renoue avec les consoles de salon. Profession : démembrement de démons pour votre plus grand plaisir, seul… ou à quatre!

Le mal, c’est bien

Une foule de classes pour occire du démon!

Diablo 3 vos propulse au royaume de Kanduras, pas moins de vingt ans après les événements de la chute de Mephisto, Baal et Diablo, les seigneurs démoniaques, par un mystérieux aventurier. A l’origine, ces trois entités maléfiques avaient été bannies des Enfers, avant d’être exilées dans le royaume de Sanctuary, le monde des humains, où elles semèrent mort et destruction avant d’être vaincues par Tyrael et un clan de mages appelés les Horadrims. Ceux-ci les enfermèrent dans trois pierres d’âmes qui furent cachées dans des forteresses réputées imprenables.

Hélas, aujourd’hui, Tyrael a détruit la barrière qui isolait Sanctuary des Enfers et du Paradis, et vous comprendrez que beaucoup de conséquences vont découler de cet acte. La première d’entre elles n’est rien d’autre que la chute d’une météorite sur la cathédrale de Tristram, là où se déroulait l’action du premier Diablo, emportant Deckard Cain dans ses profondeurs alors qu’il recherchait, avec sa nièce Leah, des écrits sur une mystérieuse prophétie. Aussitôt, ladite nièce subit une vision : celle d’Asmodan envahissant le monde et déversant ses démons pour tout détruire. Heureusement, c’était sans compter sur un Nephalem, enfant d’un ange et d’un démon, venu pour découvrir ce qui se trame, et par la suite sauver le monde (c’est la vie). Ça tombe bien, ce Néphalem, c’est vous !

Du gobelin, du démon, un peu de vache, à emporter svp !

Un inventaire clair et bien adapté au support

Dans Diablo 3, on ne fait pas dans la dentelle. On tape, on tranche, on explose, bref tout ce qu’il faut pour se défouler dans un hack’n slash digne de ce nom ! D’entrée de jeu, vous avez la possibilité d’incarner 5 classes de personnage différentes, en plus d’opter pour l’un ou l’autre sexe. Vous pourrez donc entrer dans la peau du Barbare, qui prône la force brute et le contact, mais également du Moine, un peu plus délicat, mais aussi tendre que la grosse brute, de la Sorcière, maîtresse des arcanes pouvant annihiler aussi bien une ou plusieurs cibles à grands coups de rayons lumineux, du Chasseur de démons, véritable machine à tuer à distance ou enfin du Féticheur, fourbe et amenant avec lui toute une liste de familiers.

Pour profiter de votre personnage et de l’histoire, deux modes de jeu s’offrent à vous : normal ou extrême. Ce dernier diffère du précédent par la mort définitive de votre personnage, ce qui rajoute du piment dans la stratégie à adopter pour rester en vie. En plus de cela, Diablo 3 propose quatre niveaux de difficultés différents : Normal, Cauchemar, Enfer ou Armageddon, qui, en plus d’augmenter le niveau général des monstres, vous permettent également de progresser dans vos propres levels ( 1-30 pour le premier, 31-50 pour le second et 51-60 pour le troisième).

Un mode multijoueur dantesque

Grand maître des Hack’n Slash, le bébé de Blizzard s’est clairement simplifié dans cet épisode. Plus besoin d’allouer des points de caractéristiques au fur et à mesure des montées de niveaux, ceux-ci sont attribués automatiquement. Idem pour l’acquisition des compétences, qui se fait quasi automatiquement. La maniabilité console a été optimisée, en offrant à chaque touche de la manette un sort paramétrable, dans la limite des classes de compétences-sorts disponibles, chacune comprenant des subdivisions. On ne risque clairement pas de s’emmêler avec 30 techniques différentes et des combinaisons hasardeuses.

Mais le petit plus de cette version console par rapport au PC réside surtout dans la possibilité de jouer en Offline, couplée avec un mode quatre joueurs simultané sur le même écran. Fini le réseau qui plante, on pourrit du démon en famille aujourd’hui, et ensuite on se bat pour les objets ramassés, ceux-ci étant partagés avec tout le monde. Qui plus est, l’absence de l’hôtel des vente va clairement vous pousser à jouer le jeu de l’exploration, sans dépenser votre or ou votre argent IRL pour être le plus fort. Signalons enfin l’esquive qui améliore le gameplay avec la manette.

Il n’y a pas de niveau de vache

Graphiquement, le soft propose une ambiance visuelle travaillée

Bien que le jeu nous mette graphiquement la larme à l’œil (la qualité des cinématiques, les détails travaillés, …), on en attendait pas moins du retour de la licence, après les 15 longues années d’absences. La technique a évolué, et Blizzard prouve avec brio qu’il la maîtrise : le jeu est d’une vraie beauté. Ainsi, même si beaucoup de séquences se passent dans une ambiance assez sombre, certains passages comme à Caldeum ou encore l’acte se déroulant dans les hautes sphères du paradis ont le chic pour nous émerveiller les pupilles. De plus, le côté aléatoire des donjons n’a pas été oublié, même s’il est moins présent que dans les opus antérieurs, la faute à trop de tronçons imposés.

Si visuellement parlant le soft est une réussite, on ne peut pas en dire autant de la partie sonore, le fond musical disparaissant quand on commence à balancer des sorts dans tous les sens, malgré tous les paramétrages possibles. Dommage, car durant les instants calmes, les mélodies sont vraiment agréables à entendre. Enfin, le soft est entièrement doublé en français, et de très belle façon. Un plus pour l’immersion. Encore une fois, on voit que Blizzard aime faire les choses comme il faut.

Quand on aime, on ne compte pas

Diablo 3 revient sur le devant de la scène avec cette version current-gen (et bientôt next-gen) et on peut dire que ça lui fait du bien. Le portage est d’excellente facture, bien adapté au support console, et n’a pas à rougir de la version PC. Il ne reste plus qu’à espérer que les suites (DLC) annoncées voient également le jour dans nos salons, histoire de prolonger cette expérience de jeu unique.

Le Vidéo-Test

Réalisation: 18/20

Blizzard a soigné son bébé et on le voit. La patte artistique est somptueuse, les effets de lumière travaillés et les décors sont peaufinés à l’extrême pour une vitesse d’animation jamais prise en défaut.

Gameplay/Scénario: 17/20

Bien que l’histoire de Diablo soit un peu floue par moments, on ne s’y arrêtera pas vraiment et on continuera de profiter du jeu grâce à des mécaniques de gameplay toujours aussi redoutables et un mode quatre joueurs jouissif.

Bande-Son: 15/20

Les musiques sont enivrantes, c’est un fait, si tant est qu’on puisse encore les discerner lorsque les coups pleuvent. Dommage. Par contre, la localisation française et le doublage sont excellents.

Durée de vie: 19/20

C’est toujours un plaisir de faire et refaire Diablo tant ses niveaux de difficultés, ses modes de jeu (normal et extrême) et son architecture aléatoire attirent le gamer à découvrir toutes ses possibilités. Sans parler des hauts faits, trophées ou succès.

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Une réussite que cette version console de Diablo 3, peut-être même plus attirante que la version PC pour certains grâce à sa coop à quatre sur le même écran, son mode offline, et l’ajout de l’esquive qui pimente le gameplay. La saga arrive enfin dans nos salons, sertie d’un bien bel écrin, et on peut dire qu’on attendait ça avec impatience !



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen