Review

Suite du déjà très bon « Darksiders » mettant en scène War, l’un des quatre cavaliers de l’apocalypse accusé d’avoir précipité celle-ci, « Darksiders II » nous invite à incarner Death, son frère. Cette fois, le héros est accompagné d’un corbeau et d’un cheval pour mener à bien sa quête. Cela sera-t-il suffisant pour mener à bien la lourde tâche qui lui incombe?

C’est pas la faute à mon frère, M’sieur… 

Une histoire au background immersif

L’histoire du soft est la suite directe du premier Darksiders. Death (« Mort »), Cavalier de l’Apocalypse, veut laver l’honneur de son frère War (« Guerre »), accusé d’avoir déclenché l’Armageddon et d’avoir détruit l’humanité. Comme les honoraires d’Ace Attorney ne sont pas dans ses moyens, il va devoir s’y coller lui-même. En plus, l’avocat a dû, lui aussi mourir avec le reste de l’humanité…

Death, aidé par son corbeau Dust et son cheval Despair, directement accessible dès le début de l’aventure (ça nous change de Zelda), va devoir parcourir plusieurs mondes et atteindre l’Arbre de Vie, histoire d’annuler l’Apocalypse et réhabiliter son frangin. Ok, sur le papier, ça a l’air tout simple, mais accéder à l’Arbre est loin d’être une sinécure pour notre Cavalier, qui aura beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre son but, le tout dans un action/rpg pure souche, mâtiné d’un brin de plateforme.

Un héros » faux »-teur de trouble

Death a un charisme certain

Plus élancé que la machine de guerre qu’était son frère, Death ne manque cependant clairement pas de charisme. Armé d’une faux (avec un job pareil, ça semblait évident), Death est un régal visuel, et le voir chevaucher sa monture ou escalader un mur n’enlève rien à sa prestance. Son agilité élève d’ailleurs clairement le jeu en hauteur avec des séquences de varappe absente du premier opus et que n’aurait pas renié le Prince de Perse. Fort heureusement, la mort n’arrive qu’en combat et tomber dans le vide vous renverra instantanément sur votre corniche initiale.

En terme de monture, il faudra faire attention à garder le Nord quand vous combattrez à cheval lors des premiers affrontements. Après, ça ira tout seul. Et pour en revenir au combat, nul doute que les rixes de Death ont une certaine classe. Jouant entre son arme principale, la faux, et secondaire (marteau, épée, …), la Mort incarnée est incapable de bloquer les attaques, contrairement à son frangin, mais peut les esquiver ! Du coup, cela le rend même moins bourrin que son frère, les joutes se transformant en véritable ballet visuel où virevolte notre Cavalier déchu.

Une aire de jeu immense…et belle ! 

Une aire de jeu immense

D’emblée on remarque que la carte, très belle à regarder, est franchement prometteuse. Des zones vastes, des ambiances éthérées, et surtout des décors absolument magnifiques. La direction artistique fait dans le grandiose encore plus que pour l’opus initial, et vous allez souvent vous surprendre à admirer les panoramas uniques que vous offrent le soft.

Du coup, vous allez pouvoir compter au moins 80 heures de jeu, sans les quêtes annexes et autres à cotés, autant vous dire que vous allez en avoir pour votre argent. Les quêtes annexes, quant à elles, sont longues et variées (récupérer des pages du Livre des Morts, par exemple) et les Boss cachés à débusquer rallongent encore la durée de vie, déjà plus importante que dans Darksiders premier du nom. Enfin, le Tribularium vous permettra de combattre divers adversaires afin de remporter XP et Butin.

Un aspect RPG bien présent 

L'arbre de compétence accroît l'aspect RPG

Le jeu reprend le coté action de l’épisode un, tout en ajoutant une touche RPG permettant de customiser le personnage et de le rendre plus adapté à la situation. Récupérer notamment des points à répartir sur l’Arbre des Compétences permet d’orienter le profil de héros vers un coté guerrier ou un coté plutôt nécromant. Cela offre de nombreuses combinaisons (Guerrier – Neutre – Nécromant) et donne furieusement envie de refaire le jeu avec divers profils.

Coté armes, on peut équiper Death avec les armes récoltées au fil des combats pour le rendre plus efficace, pour notre plus grand bonheur, mais pas celui de nos adversaires. On se prend en effet très vite à vouloir tester diverses combinaisons avant d’engager le combat. Quel que soit votre style de jeu, votre héros pourra sans problème l’incarner.

A la fin, il ne reste… que la Mort !

Des combats jouissifs pour une suite indispensable!

Je n’irai pas par quatre chemins pour rendre mon verdict sur ce Darksiders 2. Le constat est très simple : le premier volet était un hit, celui-ci est un indispensable, que ce soit pour les fans, et même pour ceux qui n’y connaissent rien mais veulent juste un jeu à la hauteur de leurs attentes. Une aventure longue, riche, passionnante et diablement jouable, dans ce que l’Action/RPG a de meilleur à offrir. Allez hop, N-Gamz d’Or ! (Et encore, en notant vache…)

Remerciements: Le magasin Game de St Lazare, qui m’a gardé bien au chaud mon exemplaire pour le récupérer en rentrant de vacances. 
 
 
 

Réalisation: 18/20

L’intro est superbe et les décors magnifiques. Joe Madureira, via sa société Vigil Games, nous offre des visuels sublimes, à la hauteur de nos attentes en termes de direction artistique et de grandiose. Plus que toute autre chose, Darksiders 2, c’est un univers à part entière.

Gameplay/Scénario: 17/20

L’histoire est intéressante et différente du premier opus. THQ a su clairement renouveler la même expérience dans un background différent, et c’est réussi. La prise en main est assez naturelle, avec un temps d’adaptation pour les sauts néanmoins. Rassurez-vous, on apprend très vite, à force de vouloir recommencer. Les combinaisons entre arme principale et secondaire lors des combats sont simples et jouissives et on navigue facilement dans les diverses pages du menu. Seule (légère) déception : les ralentissements lors du chargement entre 2 portions d’un niveau. Sinon, tout le reste est fluide.

Bande-Son: 18/20

Très bonne dans l’ensemble, la bande-son met bien dans l’ambiance et est plutôt « apaisante » et contemplative. Pour tout dire, je l’écouterais bien pour me détendre. N’oublions pas les excellents bruitages qui n’abrutissent ni ne gênent lors des combats. La voix de Death est assez calme et posée, ce qui évite de stresser quand on doit recommencer plusieurs fois une manoeuvre mal engagée.

Durée de vie: 18/20

Le jeu, déjà, est très long avec ses quatre donjons, ses zones transitoires et sa carte immense. Tout cela sans compter les quêtes annexes et les Boss cachés à débusquer ainsi que les futurs DLC, qui offrent au final une durée de vie au-dessus des attentes. En plus, avec le mode « Nouvelle Partie + », une fois le jeu terminé, on peut recommencer l’aventure avec toute l’expérience acquise. Enfin, le tableau des compétences permet de développer prioritairement le coté Guerrier ou Nécromant, ce qui pousse, à la fin, à retenter le soft en privilégiant un autre alignement, voire un côté équilibré. Ce jeu est donc infini…Une très longue durée de vie pour Mort…(A la prochaine vanne pourrie, on me condamne à écrire pour Kev Adams…).

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Comme pour le précédent opus, on a affaire à du lourd, du très lourd même. Le savoir-faire de Joe Madureira et son studio Vigil Games en matière de graphismes et d’univers, et celui de THQ à la réalisation nous donnent un titre d’exception. La barre est montée d’un cran, et ça n’augure que du très bon pour la suite. Rassurez-vous, la durée de vie vous permettra d’attendre sereinement le troisième volet. 



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Almathea
Recette de l'Almathea. Prenez 30 années à regarder, aimer et défendre la japanimation. Mélangez avec autant d'années de cinéphilie orientée vers le fantastique et l'horreur. Ajoutez une pincée de cosplay, une bonne louche d'attrait pour le yaoi plutôt pas mignon, 200 kilos de mangas et un grand zeste de vampires. Enfin, faites mijoter le tout dans une casserole de regard critique sur le monde pendant au moins 37 ans. Bon appétit :D Mes opinions ne sont pas universelles, aussi ne serons-nous pas toujours d'accord. Mais je suis toujours partante pour un débat constructif dans la bonne humeur. Alors n'hésitez pas ;)