Review
Envie de vous prendre pour un viking au cours d’une folle épopée dans laquelle vous devrez être autant marin que combattant ou artisan? Embarquez avec nous dans l’aventure de Cornerstone sur PC, un Zelda-Like rafraîchissant… et pas cher! Assez pour inquiéter le maître du genre? Pas si sûr…
Il était une fois…
Développé par Overflow Games et édité par Phoenix Online Publishing, Cornerstone: The Song of Tyrim nous emmène sur une charmante petite île aux commandes d’un jeune homme ressemblant fortement au héros de « How to Train Your Dragon ». Notre cher Tyrim donc, originaire de Borja, se voit confier une mission en apparence plutôt simple : celle de partir à la recherche des hommes du village, sortis en expédition depuis des semaines.
Bien entendu, votre escapade sera loin d’être de tout repos et il vous faudra vous fabriquer vos propres armes et moyens de déplacement, tout en affrontant au passage des hordes d’ennemis et en résolvant les mystères des nombreux donjons que vous allez croiser sur votre route.
A l’abordage !
Rassurez-vous, vous n’allez pas être directement largué dans le soft sans aucune explication puisque votre aventure démarre sur un didacticiel savamment amené par une quête en apparence anodine : vous devez rejoindre votre ami en haut d’une petite falaise. Déplacement, récolte et artisanat sont tout de suite passés en revue et se révèlent assez intuitifs (une fois le clavier passé en QWERTY…). Ces bases maîtrisées, le petit village vous ouvre enfin ses portes et à vous l’épopée épique, du moins on l’espère.
Jeu d’action-aventure dans l’âme, Cornerstone propose des missions dispatchées à droite à gauche, sans être signalées ingame par un quelconque pointeur sur la carte. Il faut donc aller les chercher en parlant avec les villageois, comme au bon vieux temps d’un Zelda A Link to the Past. Les mystères de l’île de départ résolus, la construction d’une embarcation s’avérera vitale pour la suite de votre odyssée. Et quelle aventure ! En effet : pas d’indication, pas d’îles apparentes à l’horizon, et des requins qui ressemblent à des mégalodons (quand on voit qu’ils peuvent bouffer votre bateau d’une bouchée !) et vont vous rendre l’expérience de la navigation un peu usante à la longue, croyez-moi. Une fois un petit lopin de terre en vue, c’est parti pour un donjon ! Mini-énigmes, boss sympathiques et au patterns différents, tout est présent dans Cornerstone pour savourer un bon trip old-school avant de repartir pour la hautes mer !
Bateau sur l’eau…
Parlons à présent de la maniabilité de la bête ! Ainsi, le principe du QWERTY only sans possibilité de changer la configuration des touches…on dit clairement non ! Soit, passons outre et penchons-nous sur notre jeune ami Tyrim, qui se manie comme dans tout jeu d’action-aventure classique vu de dos, mais doit apparemment souffrir de la maladie des genoux en mousse tout en étant doté d’une proue de drakkar dans son fondement. Je vous laisse imaginer la scène, c’est assez comique. Vous l’aurez compris, le résultat donne de grands moments de solitude quand il faut sauter pour atteindre un endroit donné. Bon, il n’y a rien de bien méchant, le titre étant assez permissif, mais apprêtez-vous à vivre quelques crises oscillant entre l’énervement… et le fou rire.
Le craft, par contre, est beaucoup plus convaincant. En effet, il suffit d’avoir dans son stock les éléments nécessaires, de maintenant la touche adéquate appuyée et hop, vous voilà avec une nouvelle épée, un bouclier inédit ou un véritable navire de guerre ! Et autant dire qu’il faudra être bien équipé tant les phases de combat sont loin d’être simples à gérer. Vous vous souvenez de la condition physique « étrange » de votre héros ? Et bien autant pour se balader au travers des îles, on préfère en rire, autant lorsqu’on a 4 vilains sur le dos… on se marre beaucoup moins ! Maladresse et agacement vont vite devenir les maîtres mots de vos rixes.
Tiens un requin
Côté prouesses techniques, Cornerstone est loin d’être vilain et possède même une atmosphère plus que charmante, mais souffre hélas de gros contrastes ! Je développe : sur les îles, on profite d’un sympathique spectacle visuel avec des textures agréables et de jolis jeux de couleurs. Certes, on sent un petit retard sur ce qui se fait actuellement, mais on apprécie le travail. Par contre, arrivé au bord de l’eau, c’est le néant total! Aucune profondeur de champ (alors bonjour pour trouver les fameuses îles), rien à admirer, rien à découvrir hormis des restes de bateau et le charmant requin qui viendra vous défoncer (le bateau !) en pleine mer. Même constat accablant pour les personnages, qui auraient pu être attachants et proposer un design tout mignon pour les enfants, mais non ! Ils possèdent tous des visages figés, dénués d’expression et… presque flippants !
Heureusement que la bande-son se montre plus convaincante, avec des musiques collant plutôt correctement à chaque environnement et des bruits de fond qui s’intègrent très bien sans jamais faire de fausse notes.
Viking un jour, viking toujours !
Cornerstone : The Song of Thyrim est un bon soft d’action-aventure malgré les défauts précités, notamment une jouabilité vraiment lourde en combat et des séquences maritimes horripilantes sur le long terme. En effet, le contenu offert est agréable à parcourir, l’histoire simpliste se montre rafraîchissante et réussit au final à nous donner envie de continuer le périple. Pour 20€ sur Steam, vous avez là un petit jeu « sympa » qui vous promet une chouette durée de vie au travers d’une quête plutôt marrante et sans prise de tête. C’est déjà pas si mal, non?
La Bande-Annonce
Réalisation: 14/20
Pas vilain, Cornerstone peut se montrer néanmoins terriblement vide par moments : entre les personnages aux visages figés et la profondeur de champ totalement nulle lors des voyages en mer, le titre parvient quand même à instaurer une réelle ambiance visuelle sur les îles. Cette réalisation en dent de scie nous offre donc au final un rendu coloré et fluide qui peut nous immerger dans l’univers du soft, pour peu que l’on ne soit pas trop regardant.
Gameplay/Scénario: 12/20
Le scénario est mignonnet, enfantin et plaira à des joueurs de tous âges, mais reste tout de même très basique et simpliste. Le gameplay, quant à lui, se veut intuitif mais l’impossibilité de changer la configuration des touches alors que le soft ne démord pas du QWERTY devient vite un problème. On regrette également que le côté artisanat ne soit pas plus étoffé. Enfin, le héros qui a l’air d’avoir été codé avec les pieds aura tendance à vous agacer lors des phases de combats.
Bande-Son: 13/20
Agréable, sans prétention, la bande-son est tout à fait intégrée dans le soft, certes, mais ne vous laissera pas un souvenir impérissable.
Durée de vie: 13/20
Tout dépendra de votre envie de vous investir dans le soft. Si vous souhaitez aller jusqu’au bout de l’aventure en récupérant une bonne partie des objets et des quêtes, comptez une bonne dizaine d’heures, ce qui reste un assez bon rapport quantité/qualité/prix.
Note Globale N-Gamz.com: 13/20
Cornerstone : The Song of Tyrim est un petit jeu d’action-aventure sympa avec un concept alléchant mais pas forcément bien exploité. La réalisation en dent de scie peut nuire à l’immersion, tout comme l’aspect trop enfantin du gameplay et le héros vraiment trop lourd en combat. Au final, on se retrouve devant un soft indépendant avec un gros potentiel mais dont l’intérêt retombe assez vite sur la durée. Heureusement, son prix devrait faire pencher la balance en sa faveur.