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Chaque année apporte son lot de petits bonheurs désirés. Pour certains, ce sera Noël ou la Saint-Valentin ; pour d’autres, il s’agira de la sortie du nouveau Call of Duty (bien que les deux ne soit pas incompatibles) ! Ainsi, le mois de novembre dernier a vu apparaître Call of Duty : Advanced Warfare, FPS très attendu après le succès mitigé de Call of Duty : Ghosts l’an dernier. Développé pour la première fois par Sledgehammer, le nouveau volet de la saga veut faire oublier une lente descente aux enfers pour Activision… mais y parvient-il ?

Une bonne dose de liberté made in U.S.A.

Jack Mitchell, nouveau héros à découvrir les horreurs de la guerre dans COD

La série des Call of Duty est habituellement développée par deux studios en simultané, de façon à ce que chacun ait deux ans à sa disposition afin de produire un jeu plus complet, à savoir Treyarch et Infinity Ward. Toutefois, cette année, un troisième studio a fait son apparition : Sledgehammer, qui a jusqu’à présent œuvré dans l’ombre des Call of comme sous-traitant mais n’en compte pas moins dans ses rangs de grosses pointures comme des développeurs ayant travaillé sur Dead Space, Tomb Raider ou encore Soul Reaver. Bref, pas des amateurs. Ils ont donc eu pas moins de trois ans de développement offerts par Activision pour nous livrer leur vision d’un Call of Duty en la personne d’Advanced Warfare. Ce laps de temps plus long qu’à l’accoutumée aura-t-il été bénéfique pour cette saga un peu en perte de vitesse ?

Dans COD : AW, l’histoire vous plonge en 2045, dans un monde proche du nôtre mais doté de quelques améliorations technologiques plutôt sympathiques. Vous êtes dans la peau d’un jeune Marine, Jack Mitchell. Lors d’une opération menée en compagnie de votre meilleur ami en Corée du Sud, c’est le drame. Votre binôme perd la vie, et vous… un bras (pas de chocolat!). Réformé et secoué par la mort de votre pote, vous allez rapidement être contacté par le père de ce dernier, accessoirement patron de ATLAS Corporation, une des plus grandes et plus riches entreprises de mercenaires au monde. ATLAS propose à Mitchell un deal qu’il ne pourra pas refuser : en échange d’un bras mécanique, il sera à leur solde. Bien entendu, vous acceptez, sans vous douter un seul instant du côté obscur de cette entreprise riche à milliards qui embauche les bras cassés (c’est le cas de le dire) des forces armées internationales …

Une nouveauté qui vous fera faire des bonds

L'exo-squelette ou comment renouveler tout le gameplay de la saga

Entamons de suite ce test par la grosse nouveauté de ce nouvel opus : l’exo-squelette ! Comme son nom l’indique, il s’agit d’un squelette métallique qui se place par-dessus votre équipement. Il ne joue en aucun cas le rôle d’armure, mais sert à vous déplacer d’une façon tout à fait inédite dans les Call of Duty : en vous propulsant dans tous les sens, sans restriction ! Grâce à ce nouvel élément, le studio Sledgehammer a souhaité introduire la notion de verticalité dans un FPS trop souvent critiqué pour son aspect « couloir ». En vous offrant la possibilité de faire des esquives rapides de côté ainsi que de sauter très haut, ce nouvel opus va vous obliger à vous habituer à un tout autre style de jeu, bien moins linéaire… et parfois déroutant.

En effet, vos mouvements mais aussi ceux de vos adversaires seront bien plus vifs ; et l’ajout du déplacement « vertical » équivaut à étendre les maps de façon considérable ! Les débuts risquent donc d’être difficiles, le temps de vous adapter à ce gameplay si atypique car tellement différent de ses prédécesseurs. Alors oui, il est évident que ce parti pris du développeur divisera les joueurs, mais on peut accorder au studio qu’il a réussi haut la main à ajouter un peu de nouveauté dans une saga qui avaient tendance à se scléroser.

Un pour tous et tous pour un

Le multijoueur apporte plus de verticalité et une pléthore de modes de jeu, sans parler des DLC à venir!

Passons maintenant au mode multijoueur en ligne, qui a toujours fait, avouons-le, le succès de la franchise (il faut dire que la quinzaine d’heures, grand max, nécessaire à accomplir dans tous les sens le mode solo d’Advanced Warfare ne sera pas suffisante pour satisfaire les accros de la gâchette… on vous connaît !). C’est donc avec une impatience non dissimulée que les fans vont se diriger tout naturellement vers le online, afin de pouvoir réellement explorer l’univers du titre de Sledgehammer.

Tout d’abord, déception sur une chose que les joueurs de Call of attendent depuis longtemps alors que bien d’autres, comme ceux qui pratiquent Battlefield, ont déjà : un serveur dédié ! En effet, on reproche depuis le début au mode en ligne de la saga de souffrir de lags ou de décalages, ce qui implique que tous les joueurs ne sont pas réellement sur un pied d’égalité. Promis depuis de nombreuses années, ce n’est hélas pas ce nouvel opus qui contentera les fans, ces derniers devant se satisfaire une nouvelle fois du « serveur hôte », lequel souligne particulièrement les différences de connexion…

Une fois passée cette déception, vous retrouverez 11 modes de jeu différents, dont certains que les habitués reconnaîtront sans difficulté. Parmi eux, on fête le retour des modes « point stratégique » et « capture de drapeau », absents dans Ghosts. Et puisqu’un nouveau Call of ne serait rien sans son nouveau mode, on accueille pour la première fois « liaison satellite », qui consiste à attraper un drone satellite et à aller le balancer dans le goal adverse. Eh oui, les soldats aussi ont le droit de se faire un petit foot de temps en temps ! En plus de ces 11 modes de base, on retrouve la sélection hardcore qui vous confronte donc aux mêmes épreuves mais avec moins de vie et moins de munitions, la « ligue » qui se joue en 4 contre 4 selon les règles des véritables compétitions, ainsi que le « classique » qui se pratique sans exo-squelette, idéal pour les conservateurs qui trouvent toujours que « c’était mieux avant ».

Enfin, signalons le « exo-survie », spécifique à Advanced Warfare, et qui vous propose de partir à l’assaut de vagues d’ennemis, accompagné de trois autres joueurs. Vous pourrez y choisir votre type d’exo, allant de lourd (lent mais infligeant beaucoup de dégâts) à léger (rapide mais faible), en passant par spécialiste (paramètres moyens). Après avoir éradiqué tous vos opposants, vous débloquerez de nouvelles maps. Une suite est d’ailleurs d’ores et déjà prévue en DLC et vous proposera même d’affronter des zombies (voir cette news). Joueurs de Call of Duty, attention à vos cerveaux !

Un soldat à votre image

De nombreuses possibilités de personnalisation

Bien entendu, une fois hors de la campagne solo, plus question d’incarner Jack Mitchell, votre ex-marine manchot. En online, vous aurez le loisir de créer votre personnage, homme ou femme, et de choisir approximativement son apparence. La personnalisation n’est pas aussi poussée que dans Destiny, par exemple, mais vous permet tout de même d’inventer un soldat qui vous plaise. Les vêtements pourront également être changés, grâce à ceux que vous ramasserez lors de vos missions, même si leur unique but sera purement esthétique. Ce n’est pas le cas des différentes armes glanées ça et là qui vous apporteront, elles, de nombreux avantages. Signalons que l’équilibrage du soft est plutôt bon, et ne possède pas d’arme cheatée et surpuissante (du moins pas encore…), sans parler des divers bonus que vous pourrez équiper.

Concernant les maps, elles ont le mérite d’être très variées. Alors que l’on avait reproché à Ghosts ses cartes bien trop grandes qui vous imposaient de courir pendant une demi-heure avant de croiser un ennemi, celles de cet Advanced Warfare sont bien plus petites. La présence des exo-squelettes leur ajoute de la verticalité et les agrandit d’une autre façon donc, mais le système de déplacement, bien plus rapide qu’auparavant, vous permet également de tomber plus facilement sur des adversaires à dégommer. Un gameplay bien plus intense au final.

Oh my God ! Call of est… beau ?!

Techniquement, cet Advanced Warfare fait enfin "Next-Gen"

Call of Duty : Advanced Warfare commence par une petite claque visuelle ! En effet, il s’agit du premier jeu de la série Call of Duty à avoir été développé principalement dans une optique Next-Gen, l’opus Ghosts ayant juste été « porté » sur PlayStation 4 et Xbox One sur base des versions PS3 et 360. Du coup, on peut vous affirmer sans aucun doute possible que Advanced Warfare est le plus beau jeu de la série et se met sans soucis au niveau des exclusivités PS4 et One, exploitant vraiment le potentiel de ces deux machines. Bien entendu, les armes sont criantes de vérité, mais c’est surtout le réalisme des personnages qui fait un bond en avant, notamment lors des cinématiques qui nous donneraient presque l’impression de regarder un film ! On vous rassure, si ingame la modélisation des héros est en peu en deçà des cut-scenes, on s’y croit grâce à des animations fluides et un énorme travail sur les textures des protagonistes. Seul bémol, le lipsync manque un peu de naturel une fois en jeu.

Musicalement parlant, les compositions sont inspirées mais aucune ne restera dans les mémoires, tandis que les bruitages vous donnent l’impression d’être au cœur de l’action avec des effets d’explosion assez époustouflants (mettez les basses à fond !). Les voix françaises, quant à elles, sont d’excellentes factures, le doubleur officiel de Kevin Spacey faisant carrément partie du voyage !

Meilleur que son prédécesseur… et moins bon que le suivant?

Après le manque de rythme de Ghosts, Call of Duty : Advanced Warfare réussit à redorer l’image de cette saga souvent critiquée. Les joueurs, petits nouveaux comme grands habitués, prendront plaisir à découvrir un titre rendu très dynamique par la présence des exo-squelettes qui boostent le gameplay dans le bon sens, notamment en multi. Question réalisation : des graphismes au top, une bande-son convaincante et un gros travail d’immersion sauront satisfaire les amateurs de jeux de tir. Enfin, pour les fans qui auraient fait l’impasse sur le précédent opus à cause de ses mauvaises critiques, Call of Duty : Advanced Warfare est clairement l’occasion pour eux de se replonger dans l’univers de cette franchise qui entend bien conserver son statut de leader sur le marché. Meilleur que son prédécesseur, on ose même espérer qu’Advanced Warfare soit moins bon que son successeur !

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 18/20

On a du mal à croire que l’on pourra toujours faire mieux graphiquement parlant, tant la qualité est au rendez-vous dans ce nouvel opus spécifiquement développé sur Next-Gen. Effets de lumière, de fumées, d’explosion, on s’y croirait. De plus, les cinématiques sont tout bonnement hallucinantes de réalisme… ce qui aura tendance, on vous l’accorde, à vous laisser une micro-seconde de déception ingame puisque la qualité sera légèrement en deçà des cut-scenes.

Gameplay/Scénario: 16/20

Un scénario très classique mais bien rythmé et qui se laisse suivre grâce à un Kevin Spacey crédible. Le gameplay, lui, est plutôt réussi et parvient à nous offrir de sacrées nouveautés de déplacements grâce à l’ajout des exo-squelettes qui apportent énormément d’intensité au online. Grosse déception, par contre, pour l’absence de serveur dédié.

Bande-Son: 15/20

Très semblable à celle des précédents Call of, la bande-son de ce jeu est convaincante même si elle ne marquera pas les esprits par un thème en particulier. Les bruitages sont très immersifs et, petite originalité, c’est l’acteur Kevin Spacey, ou dans notre cas, sa voix française, qui double le grand méchant de l’histoire !

Durée de vie: 18/20

Muni d’une campagne solo complète et à la difficulté bien dosée, ainsi que d’un multijoueur théoriquement sans fin grâce à sa pléthore de modes de jeu et ses nombreux DLC à venir, Call of Duty : Advanced Warfare possède une durée de vie plus que raisonnable. Oui, l’infini, c’est raisonnable.

Note Globale N-Gamz.com: 17/20

Bien que souffrant de quelques soucis qui auraient dû être corrigés depuis le temps que les fans le réclame (on pense principalement à la connexion en mode online suite à l’absence de serveur dédié), ce Call of Duty : Advanced Warfare a évité les erreurs de son prédécesseur direct et s’est même permis d’innover dans son gameplay avec l’introduction des exo-squelettes. Un solo convaincant, un multi solide, une réalisation globale réussie et surtout une petite touche d’originalité dans vos mouvements qui saura apporter un peu d’air frais dans les mécaniques souvent très répétitives de la saga, pour peu que vous fassiez l’effort de vous adapter à cette nouvelle donne une fois la manette en main !


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Amy
Gamer girl et otaku dans l'âme, j'ai fait du fansub -aux postes de traductrice/checkeuse- pendant plusieurs années. A la fin de mon anime favori (R.I.P. Bleach), j'ai lentement décroché ; et depuis, j'ai erré sur le net ... Jusqu'à ce que je trouve N-Gamz ! Un site qui me permettrait de partager ma passion non plus de la japanim, mais des jeux vidéos avec un public ; parfait ! Je vais donc mettre tout mon petit coeur dans mes articles et tests, en espérant qu'ils vous plairont ! Random fact : je fais un délicieux brownie