Review
Bioshock The Collection n’est autre que la compilation des trois Bioshock sur Nintendo Switch, développée par Virtuos et éditée par 2K pour un prix de 49,99€. Vous pourrez donc jouer au Bioshock de 2007 en version remasterisée, au Bioshock 2 de 2010 (idem) ainsi qu’à la version complète du Bioshock Infinite de 2013, avec tous leurs DLC! De quoi explorer la décadente Rapture, cité engloutie fondée dans les années 50 par le visionnaire Andrew Ryan, mais également l’aérienne Columbia et son approche malsaine et sectaire de la « pureté » pendant que vous rechercherez l’énigmatique Elizabeth. Tout un programme sur plus de 50 heures de « FPS-RPG », mais le portage s’avère-t-il à la hauteur des attentes et les trois softs se montrent-ils toujours pertinent après autant d’années? La réponse dans notre vidéo-test complet!
Le Vidéo-Test par Neoanderson
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Réalisation: 15/20
Virtuos a fait un boulot remarquable sur ce portage de trois titres phares de l’ère PS3/360, même s’il a du sacrifier pour cela la moitié des images par seconde de la même collection parue en 2016 sur PS4 et Xbox One. Il n’empêche que grâce à sa direction artistique de haute volée qui masque comme il faut certaines textures bancales et ses environnements tortueux à souhait, la licence nous fait clairement de l’oeil sur Switch, surtout en mode portable. En effet, en mode dock, vous aurez parfois de légères chutes de framerate ainsi que de l’aliasing. Par contre, on pousse un vrai coup de gueule contre le fait qu’aucun des trois jeux n’est complet sur la cartouche (seul le premier acte y figure), vous obligeant à télécharger pas moins de 31 Go, et donc d’investir dans une carte mémoire additionnelle, si vous décidez de vous faire la collection complète. Une petite note sanction donc malgré la qualité du boulot effectué par les devs.
Gameplay/Scénario: 16,5/20
Si d’aucuns déploreront le manque de nouveautés de gameplay entre les divers épisodes, malgré un Infinite bien mieux rythmé et beaucoup plus aérien grâce au grappin, on ne peut que s’enivrer de cette aventure qui mixe allègrement l’action et l’exploration avec un petit côté personnalisation plus qu’intéressant au travers des plasmides/toniques notamment, mais aussi de l’ajout d’équipement présent dans Infinite. Entrer dans Bioshock, c’est ne plus vouloir en sortir jusqu’à la fin, et le côté semi-ouvert de certains niveaux autant que le scénario diablement prenant ne me feront pas dire le contraire ! Préférence néanmoins pour Infinite avec une Elizabeth terriblement humaine à laquelle vous ne pourrez que vous attacher, ainsi qu’au premier volet qui posait les bases de la saga d’une façon magistrale!
Bande-Son: 16,5/20
Le travail sur la bande-son est remarquable et chacun des trois opus nous propose une immersion auditive de grande qualité avec des bruits environnementaux criants de réalisme (les coursives de Rapture qui craquent sous le poids de l’eau ont de quoi vous faire flipper), des musiques épiques juste quand il le faut et un doublage français de haute volée pour que rien ne vienne ternir votre plaisir. Du grand art ! Par contre, bémol sur les sous-titres et les textes d’Infinite, qui risquent de rapidement vous exploser les yeux tant ils sont minuscules.
Durée de vie: 17/20
Comptez pas moins de 40 heures de jeu minimum pour boucler les trois volets, sans compter les DLC qui valent vraiment le coup d’œil pour la plus-value qu’ils apportent en termes de subtilités de gameplay (BioShock 1 et ses énigmes) ou d’apports narratifs (BioShock Infinite). On regrette juste l’absence du très sympathique mode multi de BioShock 2 et le faible nombre de nouveaux collectibles, tout juste bons à débloquer un documentaire avec Ken Levine, certes intéressant mais offrant un goût de trop peu pour qui a déjà bouclé la saga originelle.
Note Globale N-Gamz.com: 16/20
Si Bioshock: The Collection a du sacrifier la moitié de ses images par seconde pour tourner sur Nintendo Switch par rapport aux versions PS4 et Xbox One, force est de constater que le portage se montre d’une indéniable qualité, même à 30fps! Alors oui, certaines textures sont bancales et on note quelques légères chutes de framerate et de l’aliasing en mode dock, mais en mode portable c’est une franche réussite et les titres n’ont pas pris une ride sur le plan de la direction artistique et de la narration! Une collection que tout bon gamer se doit d’avoir fait au moins une fois, surtout maintenant qu’elle est transportable partout, mais qu’il se révèle inutile de posséder sur Nintendo Switch si vous avez déjà bouclé les versions originelles en raison du manque de nouveautés. De plus, le fait de n’avoir qu’un chapitre de chaque soft sur la cartouche et de devoir télécharger tout le reste (31 Go minimum!) nous frustre également pas mal, mais pas assez pour bouder cette collection qui va vous tenir en haleine plus de 50h dans des mondes d’une rare ingéniosité et d’une immersion sans faille! Bon boulot 2K et Virtuos!