Review
La trilogie des Alchemists of Dusk a touché à sa fin avec l’opus Shallie, et il est désormais temps pour la saga RPG phare de Gust de s’ouvrir vers une nouvelle ère avec l’arrivée d’Atelier Sophie, premier opus à débarquer sur Next-Gen. Que nous réserve la belle ? La réponse dans ce test !
Fais bosser ta mémoire !
Après avoir traîné sa bosse sur PS3 pendant quelques années, la licence « Atelier » débarque à présent sur PlayStation 4 (et Vita, où elle est déjà confortablement installée). Toujours développé par Gust et édité par Koei Tecmo, ce nouveau RPG nous place aux commandes d’une héroïne inédite: la charmante Sophie !
Sophie a hérité des connaissances et de l’atelier d’alchimie de sa grand-mère. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’un livre étrange fasse son apparition dans la vie de la jeune fille. Ce dernier va lui demander de l’aider à raviver sa mémoire ! En effet, le grimoire cache en fait une demoiselle du nom de Plachta, qui est plutôt mal à l’aise dans sa condition physique de simple bouquin. Votre responsabilité se voit donc engagée : à vous les joies de l’exploration, de l’alchimie et de la récolte à outrance afin de récupérer les fragments de mémoire de la jeune femme et comprendre ce qui a bien pu lui arriver.
Amitié, exploration et… alchimie!
Pour les habitués du genre « Atelier », autant être direct : les mécaniques de jeu n’ont pas changé d’un pouce hormis l’ajout de quelques featurettes inédites comme le cycle jour/nuit qui apporte son lot de monstres exclusifs et de récoltes sous condition. A présent, les journées sont également fragmentées en heures, laissant plus de temps pour les tâches quotidiennes, ce qui est loin d’être un mal.
Pour les novices, sachez qu’Atelier Sophie propose différentes activités allant de la causerie intensive avec vos alliés à l’exploration de cartes proposant de la récolte en tout genre et des combats au tour par tour au gameplay classique mais maîtrisé (confer notre stream vidéo ci-dessous), en passant bien entendu par l’alchimie, pierre angulaire de la licence ! Cette dernière vous convie d’ailleurs allègrement au raffinage de matières premières autant qu’à la fabrication de produits finis comme des armes, des objets de soins ou encore des armures. Largement de quoi faire, donc !
En termes de quêtes, vous trouverez à la taverne des missions secondaires dotées de dates limites (larges… très larges, on est loin de la course au temps d’Atelier Rorona), histoire de vous changer un peu de la trame principale, laquelle n’est grevée d’aucune restriction temporelle. Si la saga était déjà sortie depuis un moment de cette course effrénée au timer, les premiers épisodes étant parfois très hardcore à ce niveau, avec cet Atelier Sophie on en prend pleinement conscience et on apprécie de ne pas être poussé en permanence, même si certains viendront souligner le manque d’un petit côté « challenge ».
Un tout nouveau monde à explorer !
Oui, bon alors on ne s’emballe pas ! Nous ne sommes pas dans un Skyrim ! Ici pas de monde ouvert, mais des zones se débloquant au fur et à mesure de votre progression dans le réveil mémoriel de Plachta. Les maps sont jolies, défilent devant vos yeux sans forcément se ressembler mais l’on garde par moment une impression de vide et un manque de profondeur de champ. De plus, les monstres sont directement recyclés des anciens épisodes, malgré quelques nouvelles têtes. On aurait aimé un vrai tournant pour cet opus Next-Gen.
Si le monster-design laisse à désirer, les graphismes, quant à eux, se montrent soignés et fidèle à l’esprit kawaii et rafraichissant de la série. Les teintes sont savamment choisies, le trait est fin et aguicheur, sans souffrir de bugs ni de lags pour une fluidité bien présente. Certes, on n’en prend pas plein la vue façon Frostbite, mais ce n’est pas ce que l’on attend d’un Atelier, et la qualité s’avère bien au rendez-vous au final.
La bande-son, en ce qui la concerne, s’avère être de la même trempe que dans les précédents opus. Mignonnette, agréablement changeante selon les cartes, les ambiances voulues et même le moment de la journée. La voxographie vous propose au choix sa version japonaise ou anglaise et les voix sont agréables, dignes d’un anime. Dommage que les mélodies aient tendance à devenir répétitives. Enfin, les sous-titres disponibles le sont uniquement en anglais mais le niveau de compréhension demandé reste très accessible.
Alors, bilan pour ce premier Atelier « Next-Gen » ?
Atelier Sophie reste fidèle à la licence dont il est tiré. Peut-être trop en fait. Hormis deux-trois featurette sympathiques et un passage visuel réussi, sans plus, sur Next-Gen, le soft ne sort pas vraiment des chemins empruntés depuis un peu trop longtemps par la saga. Certes, les personnages restent attachants et l’histoire mignonnette à souhait, bien qu’elle n’ait pas autant d’impact que celle de la trilogie précédente, mais il nous manque au final un bon lot de surprises et de nouveautés. On vous rassure malgré tout, cet Atelier Sophie n’en reste pas moins un très bon opus et son laxisme dans la gestion de votre planning devrait plaire aux novices, et procurer une pause bienvenue aux aficionados de la franchise.
La Bande-Annonce
Le Gameplay Vidéo par LadyDisturbed
Réalisation: 14/20
Mignon et fidèle à la licence, le graphisme d’Atelier Sophie ne surprend pourtant pas. On aurait aimé se prendre une mini-claque visuelle avec ce passage sur la dernière console de Sony, ce qui n’est pas le cas ici malheureusement. De plus, les développeurs nous resservent allègrement le monster-design et les armes des précédents opus… Un peu de nouveauté aurait été la bienvenue ! En l’état, la direction artistique du soft se montre néanmoins plutôt plaisante à l’œil, dans un style kawaii apprécié des fans, et l’animation fait preuve d’une grande fluidité.
Gameplay/Scénario: 16/20
Le scénario est enfantin mais parvient à garder une part de mystère suffisante pour vous pousser à continuer l’aventure sans trouver le temps longs. Les personnages sont d’ailleurs très sympathiques et on apprécie vraiment les dialogues parfois très drôles. Le gameplay, quant à lui, ne change pas des opus antérieurs et s’avère efficace, simple et intuitif, la gestion plus souple de votre planning permettant aux novices de ne pas galérer avec la prise en main et le timer, tandis que les anciens pourront se plonger directement dans le soft et apprécier toutes les quêtes annexes sans se presser. On déplorera néanmoins l’absence de réelle prise de risque.
Bande-Son: 15/20
On retrouve l’ambiance sonore fidèle à la série. Soignée et guillerette à souhait, elle respire la qualité inhérente des « Ateliers ». Malgré le côté répétitif de certaines mélodies, on tombe forcément sous le charme de leur douceur avec notamment un Opening plutôt bon, mais hélas loin du chef d’oeuvre de celui d’Atelier Escha et Logy. Niveau doublages, les voix japonaises et anglaises sont d’excellente facture, dignes d’un anime.
Durée de vie: 17/20
On ne compte pas les heures de jeu sur les Ateliers, surtout si on aime le concept. Sachant qu’il n’y a plus de limite de temps pour la quête principale et que les missions secondaires sont plutôt larges à ce niveau, vous allez pouvoir vous promener tranquillement d’une map à l’autre sans stress !
Note Globale N-Gamz.com: 15/20
Atelier Sophie est un bon Atelier ! On retrouve la qualité présente depuis le départ de la licence et ce côté kawaii, prenant et addictif si cher aux fans. Le soft nous embarque pour des dizaines et des dizaines d’heures de jeu dans une ambiance agréable et sans stress. Néanmoins, on regrette le manque de réelles nouveautés et d’avancées techniques. Tout naturellement, on se disait que le passage à la nouvelle génération de consoles de salon aurait marqué le coup… mais il n’en est rien. On espère donc que les développeurs prendront un peu plus de risques pour leur prochain titre déjà annoncé : « Atelier Firis – The Alchemist of the Mysterious Journey ».