Review
Fier de nous en avoir mis plein la vue avec son Atelier Ryza 2 qui semblait vouloir ouvrir la licence sur un vent nouveau, Gust revient parmi nous en ce début d’année avec une suite pour les aventures de Sophie. Les habitués de la licence ne peuvent que fonder de gros espoirs sur ce titre, surtout après la qualité du dernier opus, véritable petite claque dont on avait bien besoin ! Alors embarquez avec moi dans le pays du Saint Blob et des jeunes alchimistes en jupes courtes (au sens propre comme au sens figuré) dans ce test du deuxième épisode consacré à Sophie, sept années après l’avoir quittée sur nos PlayStation 4 et nos PS Vita.
La série Atelier va t’elle avoir son multivers ?
Après avoir quitté sa ville de toujours, Kirchen Bell, la ravissante Sophie en compagnie de son amie Plachta se retrouve face à un arbre immense qui n’a presque rien de naturel. Platcha en est certaine, elle a déjà vu cet plante dans ses songes ! En s’approchant, les deux jeunes femmes se retrouvent aspirées par un vortex qui les mène « façon Alice » vers un monde inconnu. Ce dernier se nomme Erde Wiege et visiblement, une alchimiste du nom de Platcha y exerce. Etrange vous allez me dire !
Et bien vous avez raison, car visiblement ce monde parallèle a été créé de toute part, mais je ne vous en dit pas plus car vous allez pouvoir dénouer les mystères de ce monde nouveau et étrange tout en tissant des liens avec ses habitants. Le tout bien entendu en vous occupant de devenir le plus grand alchimiste de tous les temps ! Cet opus se situe donc pile entre Atelier Sophie et Atelier Firis.
Cependant, si vous êtes un nouveau venu dans la grande famille des joueurs de la licence Atelier, n’ayez point d’inquiétudes : Gust a pensé à tout et dans le menu principal vous aurez la possibilité de vous lancer dans « Story so far » afin d’avoir un résumé des événements qui ont mené Sophie où elle est.
Scénaristiquement parlant cet opus est rafraichissant. Les nouveaux visages sont accueillants et pleins de bons sentiments. Cependant pour les designs, visiblement on s’est enflammé sur le fan service dans le studio. C’est surprenant, parfois un poil malaisant mais les personnages sont développés de façon assez sympathique pour mettre ce détail pulpeux de côté.
C’est dans les vieux pots…
Le gameplay, de son côté, conserve ses mécaniques intuitives avec des déplacements faciles à prendre en main et un système de combat qui mêle habilement tour par tour et dynamisme du temps réel. Cela a fait ses preuves depuis un moment, et on est heureux de retrouver nos bonnes vieilles habitudes.
Pour ce qui est de l’alchimie, les novices ou les joueurs n’étant pas attirés par des recettes complexes, pourront compter sur le remplissage automatique pour leur concocter de l’artisanat à la va-vite. Pour ceux qui aiment gérer leurs concoctions, ils seront ravis de retomber sur un système aussi complet que dans les opus précédents. Certe, c’est toujours moins exigeants qu’à la grande époque des Rorona, Totori et compagnie, mais cela demeure beaucoup moins frustrant. De nouvelles recettes se laisseront découvrir au fil de notre avancée dans le scénario, d’autres en collectant des ingrédients et enfin d’autres à force de crafter des objets.
Toutes les bases d’un atelier sont donc présentes, sans grandes nouveautés. On en trouvera cependant lors de notre exploration ! Des Dreamscapes Stones vous permettront en effet de changer l’environnement dans lequel votre alchimiste évolue, en modifiant le temps ! La météo pourrait avoir des répercussions énormes sur une carte et vous permettre de la redécouvrir sous un jour nouveau, tout en vous offrant de nouvelles ressources jusqu’alors inaccessibles. C’est malin et très bien exploité !
Une technique enfin au point ?
Parlons un peu technique maintenant. Aussi charmant que son prédécesseur, le soft nous montre que la licence a bien passé le cran du dessus même si l’on est toujours en dessous du niveau de Ryza 2 qui marquait un jour nouveau, une exploitation différente sur la PlayStation 5.
Ici, bien que les textures et jeux de lumières soient réussis, on peine à comprendre certaines décisions en terme de design pur et dur (mais pourquoi les vêtements prennent des angles pareils, c’est carrément perturbant). Des soucis de finesse sont aussi à déplorer et on rencontrera quelques moments de clipping, bien que mineurs.
Le level design, quant à lui, est fichtrement réussi. On profite de maps vraiment superbes où l’exploration est un plaisir. La bande-son s’avère de bonne facture mais nous laisse une impression de « ça aurait pu être vachement mieux ». Enfin, je suis navré de vous apprendre cette triste nouvelle, mais on est de retour à la version anglaise pour la licence, après nous avoir fournis du français pour Ryza. Une décision assez peu compréhensible surtout que les traductions sont toujours de bonne qualité et ravissent les joueurs de notre vieux pays.
Atelier Sohie 2 : Trailer
Note N-Gamz.com: 14/20
Atelier Sophie 2 : The Alchemist of the Mysterious Dream est un Atelier agréable et très sympathique. Son histoire est bien ficelée et nous change clairement de ce que Gust nous propose habituellement. Cependant on semble faire un retour en arrière avec une alchimie encore simplifiée, une traduction française absente et des graphismes qui soufflent le chaud et le froid. Ainsi, si les environnements sont de très belle qualité, tant bien en termes de direction artistique que de jeux de couleurs et de lumières, les animations semblent figées et nous donnent l’impression de rétropédaler après le très bon Ryza 2. Les fans de la licence seront ravis de retrouver des mécaniques de jeu et un univers qu’ils aiment mais on conseillera aux joueurs curieux de se lancer dans l’aventure de s’orienter vers d’autres titres de la franchise, bien plus aboutis. Nous verrons ce que Gust nous réserve pour la suite.