Review

Non, vous ne rêvez pas, après un spin-off et un opus dédié Lulua, la série Atelier redébarque sur nos consoles pour la troisième fois cette année avec la jeune Ryza ! Gust a donc décidé de mettre les bouchées doubles pour le plus grand bonheur des fans, au risque de provoquer la lassitude chez les gamers si les nouveautés ne pointent pas le bout de leur nez. Du coup, nous avons rempilé pour une nouvelle aventure pleine d’alchimie afin de vous fabriquer un test sorti tout droit de notre chaudron magique! 

Quand l’ennui pointe le bout de son nez…

« Un système d’Alchimie finement repensé! »

…les ados se font la belle ! Dans ce nouveau volet de la saga des Atelier, nous suivons les péripéties de l’alchimiste Ryza, de Lent le supra musclé adepte du coup de pied retourné et de Tao, le petit intellectuel de la bande. Ils habitent la charmante et verdoyante île de Kûken, mais malgré l’attrait environnemental du coin, autant dire qu’on en a vite fait le tour ! Nos petits jeunes s’ennuient donc royalement et ont soif d’aventure. C’est ainsi qu’ils décident de rejoindre le continent tant redouté par les locaux.  Bien entendu, ils vont se retrouver confrontés à de gros ennemis qui tapent bien fort avant de se faire sauver les fesses par Empel, un alchimiste itinérant, accompagné de la charmante et mystérieuse Lila, guerrière aux formes inhumaines. Notre trio va donc vite fondre sur l’occasion de se lancer dans le vaste monde avec l’aide de nouveaux mentors au passé mystérieux.

Si le scénario de cet Atelier Ryza est des plus basiques comparé à celui des opus précédents, ce n’est pas sa simplicité qui lui nuit mais la pléthore de dialogues et de « guéguerres » adolescentes sans intérêt qui vont rapidement nous pousser à passer ces moments lassants et à l’intérêt limité. Sortir deux jeux (ainsi qu’un spin-off) dans l’année n’était peut-être pas la meilleure idée du monde pour Gust, et il aurait peut-être mieux valu prendre son temps afin de proposer un soft mieux construit. Ainsi, d’abord surpris et touché par certaines thématiques difficiles et osées, telle que l’alcoolisme du père d’un protagoniste, on tombe très rapidement dans le cliché total à peine digne des dramas japonais. Il faudra donc se coltiner quasi 20h de ce démarrage longuet avant d’attaquer une seconde partie scénaristique plus riche, plus dense et plus mature. Hélas, comment ne pas pester contre la disparition pure et simple des fins alternatives et celle… du charisme de nos compagnons!

Des bases solides et ENFIN de la nouveauté !

« Des combats bien plus dynamiques et une sacrée mise en scène »

Bien que certains opus nous aient marqué par leur scénario touchant et leurs héroïnes fortes et attachantes, il faut dire que cela fait un moment que l’on attendait le vent de fraîcheur dont la licence avait besoin niveau gameplay ! Et il faut reconnaître que le pari est osé puisque ce qui plait dans un Atelier reste ce savant mélange entre combats, récoltes et alchimie. Commençons donc par la castagne : ici, fini le tour par tour, bonjour le « quasi » temps réel ! De fait, si l’on désire choisir l’actions de ses compagnons, il va falloir rapidement switcher de leader afin de pouvoir attaquer, utiliser un objet, lancer une compétence… Ces dernières ne peuvent d’ailleurs s’utiliser que si l’on dispose du bon nombre de points d’aptitude, déterminé par notre niveau de Tactics qui se monte au fil de nos attaques. Du bon, du neuf, du dynamique, ça fait du bien !

Point de vue alchimie, tout a été revu ! Désormais, les recettes sont partagées en case, chacune exigeant un ingrédient particulier, un genre ou un élément défini afin de débloquer des traits, de nouvelles recettes, ou encore s’offrir le luxe d’une capacité spécifique. Le soft reste donc dans la trempe des mécaniques que l’on maîtrise tout en rénovant le fond, la forme, et en nous proposant même du révolutionnaire par le biais des gemmes et de l’Item Rebuild ! Il est ainsi désormais possible de consommer nos objets afin de produire des gemmes, ces dernières servant à améliorer des items déjà fabriqués. On peut donc désormais reprendre la fabrication à tout moment afin de frôler ou d’atteindre la perfection, mais aussi remplacer une capacité par une autre, d’up le niveau de base de notre équipement, etc… On adhère, mieux, on adore !

Un upgrade esthétique visible

« Adieu, monde ouvert »

Atelier Ryza débarque avec un nouvel illustrateur apprécié : Toridamono. Hélas, malgré un coup de crayon hyper travaillé et agréable, il est dommage de ne pas avoir plus d’illustrations ingame, donnant une fois de plus cette impression de bâclé, d’un soft sorti peut-être trop vite. Visiblement Gust a aussi abandonné l’idée du monde ouvert. Nous avons donc toujours affaire à des maps cloisonnées, que l’on parcourt au rythme des directions données par nos compagnons. Les cartes sont tout de même plus vastes, beaucoup plus jolies et travaillées que celles des précédents volets. On reconnait d’ailleurs que le travail effectué sur les textures et la profondeur de champ est clairement visible et appréciable.

Niveau bande-son, le soft ne propose rien de grandiose. Outre ses ambiances musicales redondantes mais tout de même agréable à l’oreille, nous restons une fois de plus dans le japonais sous-titré anglais only. Vu la dose de lecture, les joueurs ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare seront une fois de plus sur le carreau. Les doublages, de leur côté, ne sont pas mauvais, moins surjoués que d’ordinaire, ce qui est appréciable.

Y’a du mieux les enfants !

Atelier Ryza souffle enfin un vent de nouveauté sur une licence qui peinait à se renouveler. On adore admirer le travail effectué sur les mécaniques de jeu, cette petite révolution qui se ressent dans les combats afin de nous pousser à être plus actif lors de ces phases, mais aussi et surtout ce grand bond qu’a fait l’alchimie. Il est cependant fort regrettable que le scénario n’ait pas été à la hauteur de toutes ces améliorations, le soft se parcourant péniblement au départ, tant les clichés sont présents, tant on a du mal à s’attacher à nos protagonistes. De plus, l’intérêt des multiples fins a tout bonnement disparu avec cet opus. Il est à se demander si Gust n’aurait pas mieux fait de rallonger le délai entre Lulua et Ryza, afin d’y consacrer plus de temps, d’y mettre plus de soin peut-être, histoire que l’on puisse avoir un véritable tournant pour une licence que l’on apprécie depuis une tripotée d’années désormais. Du coup, là où les héroïnes attachantes, aux histoires prenantes, sont dans nos mémoires, il n’est pas certain que Ryza se fasse une place au soleil…

La Bande-Annonce

Réalisation: 15/20

La licence a enfin pris un coup de jeune avec des textures plus travaillées, plus dans l’air du temps. Cependant, on croise moins de maps marquantes esthétiquement parlant. L’ajout de lieux remarquables est une bonne idée mais il aurait été bon de les lier à quelque chose de plus concret : un journal, des bonus… les idées ne manquent pas. Du bien mieux donc, mais pas forcément exploité jusqu’au bout.

Gameplay/Scénario: 14/20 (Scénario: 11; Gameplay: 17)

Le scénario de Ryza laisse une impression de facilité, de clichés et de lassitude là où la licence est toujours parvenue à nous emmener dans des univers parfois complexes mais souvent attachants. Un gros point noir pour cet opus donc, alors que le gameplay a subi une jolie cure de rajeunissement que l’on désespérait de voir enfin. Plus immersif, plus poussé, un vrai bonheur au bout de la manette !

Bande-Son: 12/20

Peu marquante, on a connu mieux. L’ambiance musicale est redondante, signature de la la licence, mais pas aussi agréable que dans les opus précédents. On apprécie cependant que la voxographie ne tombe pas dans le cliché habituel.

Durée de vie: 14/20

Toujours aussi conséquente, il faut tout de même prendre en compte qu’il n’existe qu’une seule fin. On dit donc au revoir à la rejouabilité apportée par notre curiosité à débloquer toutes les voies possibles.

Note Globale N-Gamz.com: 15/20

Atelier Ryza marque un réel renouveau de la licence mais il le fait en dents de scie, sans jamais pousser au maximum les domaines où cela aurait été possible. Mais soyons clairs: qu’il est agréable d’avoir enfin de nouveaux aspects de gameplay qui respectent les bases tout en nous bombardant de nouveautés. Parvenir à rester dans les mécaniques qui ont fait d’une licence ce qu’elle est tout en proposant une petite révolution est un pari risqué mais relevé haut la main ! On regrette seulement de se retrouver face à une Ryza qui peine à nous séduire, à ses compagnons fades et à leur histoire malheureusement barbante. Gust devrait repartir sur un agenda d’un Atelier par an afin de ne pas laisser à ses fidèles joueurs une impression de bâclé. Un soft qui souffle le chaud et le froid… mais dont on ne peut nier les améliorations. 



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !