Review

Alors que nous avions quitté le comté d’Arland il y a maintenant plusieurs années, Gust propose de nous y ramener aux commande d’une nouvelle alchimiste mais pas n’importe laquelle ! Oscillant entre nostalgie et nouveautés, les derniers softs de la licence Atelier ont toujours surfé entre deux eaux… alors est-ce que « Lulua » va enfin franchir le cap et changer la donne pour le meilleur?

Une affaire de famille !

« La fille de Rorone comme héroïne… on dit oui! »

Un mois après la sortie de leur spin-off agréable à jouer mais pas bien folichon sur le long terme, alias « Nelke and the Legendary Alchemists » (en test complet ici), Gust et Koei Tecmo reviennent avec un soft bien plus classique de la saga Atelier et nous replongeant dans les mécaniques rodées de la licence. D’ailleurs en parlant de classique, les plus vieux fans se souviendront certainement du soft qui a marqué l’arrivée de nos jeunes filles en jupette en Europe, j’ai nommé… le charmant Atelier Rorona !

Et bien Gust a décidé de nous prendre par les sentiments car son nouvel opus met en scène Lulua qui n’est autre que… la fille de Miss Rorona ! Retour donc dans les sillons creusés par la trilogie originelle et sympathiques retrouvailles avec des visages que l’on a adoré il y un petit moment déjà. Lulua suit ainsi le chemin tout pavé de la réputation établie par sa mère en se lançant elle aussi dans l’aventure de l’alchimie. Accompagnée par sa mentor Piana et son amie d’enfance Eva, notre jeune héroïne va progresser à la vitesse de la lumière, sûrement aidée par les qualités innées de sa lignée, mais aussi et surtout par un grimoire qui rappellera énormément le mode de fonctionnement d’Atelier Sophie.

Nostalgique mais pas que !

« Un récit un peu bancal qui tourne autour d’un étrange grimoire »

Atelier Lulua nous raconte tout un tas d’histoires au travers de notre grimoire qu’il va falloir décoder au fil d’exploration, de créations alchimiques ou encore de baston. C’est ainsi que l’on va débloquer de nouvelles régions explorables, de nouvelles recettes… mais bien que certaines narrations soient intéressantes et mignonnettes, on les parcourt sans réellement s’y attarder ni se poser. Nous sommes donc loin des scénarios touchants et prenants que l’on avait dans Ayesha, Shallie ou encore Lydie & Suelle.

Pourtant la psyché de notre petite Lulua est bien développée et l’on a affaire à une jeune fille pleine de ressources, d’humour et au tempérament bien trempé. Cependant, n’allez pas croire que l’opus marque un retour dans l’arc d’Arland a proprement parler. Des années ont passé, Rorona, Totori et Meruru ont chacune à faire de leur côté, et même si des noms d’anciens alliés seront évoqués et que d’autres vont croiser votre route tels des clins d’œil nostalgiques, on est bien dans un soft pleinement consacré à Lulua et à sa petite troupe inédite, son univers bien à elle et ses propres aventures !

Une promenade de santé

« L’alchimie se montre toujours aussi efficace »

Gust maîtrise depuis 20 ans un genre qu’il a inventé et innové au fil des années. Pourtant, certains opus ont fait diminuer notre amour pour les Ateliers tant la licence finissait par se reposer sur ses lauriers. On est donc ravis d’avoir tout un tas de nouveautés distillées de façon légère dans ce Lulua. Par exemple, le système des interruptions en combat permet désormais d’imposer une action employant un objet défensif ou offensif, mais ne peut être déployé que par une alchimiste. La liaison d’une team de support derrière nos 3 combattants offre quant à elle la possibilité de compter sur des compétences supplémentaires s’implantant au fil des affrontements. Il n’empêche que malgré ces ajouts stratégiques, la difficulté reste soft et la redondance un poil présente.

L’alchimie, pour sa part, reprend les mécaniques des derniers opus en y ajoutant la possibilité de changer la catégorie de certains objets. Désormais, tout se joue autour des éléments d’appartenance, à savoir : feu, eau, terre et foudre. En effet, prendre des matériaux d’excellente qualité ne suffira plus car si des éléments se contrent ou se montrent carrément incompatibles, cela ne donnera rien de bon ! Beaucoup plus de manipulations sont donc possibles et l’on pourra faire en sorte d’obtenir des caractéristiques différentes sur un même objet crafté d’une autre manière. Les PP sont bien entendu toujours présents afin d’ajouter des propriétés à un item, le tout avec un maximum de 60 points qu’il va falloir dispenser avec parcimonie et stratégie !

Petit vent de fraîcheur !

« Visuellement, on sent un vrai effort graphique »0

Là où Nelke nous enterrait la technique, Lulua renoue avec l’esthétique de ses sœurettes Lydie & Suelle. Comprenez donc par là que l’on a affaire à des éléments graphiques de la même trempe charmeuse que celle des derniers vrais Atelier. Il est même notable de voir une avancée dans les graphismes ! Les animations faciales font clairement un bond en avant pour notre plus grand bonheur et bien que les maps de récolte soient plus restreintes (visiblement le monde ouvert n’est déjà plus d’actualité pour les développeurs), elles sont plus riches au niveau des détails et proposent plus de reliefs et de jeux de lumière, on apprécie !

Ce que l’on aime aussi, c’est la bande-son dynamique. Elle reprend les notes que l’on avait bien souvent en boucle dans les trois opus de l’arc d’Arland, mais les revisite de façon intelligente afin de mêler nostalgie et nouveautés sans jamais tomber dans l’overdose mélodique. Les bruitages, pour leur part, se montrent de bonne qualité et les doublages japonais relativement juste même si évitera pas cette tendance à tomber parfois dans le carrément too much.

La recette du bonheur ?

Visiblement Gust semble avoir trouvé une ligne de conduite plutôt fonctionnelle pour les Atelier: conserver les bases qui font le bonheur des fans de la première heure tout en ajoutant avec parcimonie des nouveautés agréables et en augmentant sagement la technique du soft. Dommage pour ceux qui attendaient un bouleversement, d’autant que Koei Tecmo nous ressert des DLC payants à la pelle. Rien que trois sont déjà annoncés avec l’ajout des personnages jouables dont Totori et Meruru (oui, il y a de quoi tiquer), des fringues à gogo…. et ça risque vous coûter 30 euros supplémentaires. Mais nous sommes sûrs que ça ne s’arrêtera pas là. On espère donc que les deux compagnies prendront les remarques des joueurs au sérieux concernant ce dernier sujet qui commence à entacher la licence, mais aussi sur une refonte taillée pour la Next-Gen.

La bande-annonce

Réalisation: 15/20

Atelier Lulua nous en met plein les yeux pour un titre de la licence ! Les efforts sont visibles à l’œil nu et on est ravi d’avoir affaire à une alchimiste si expressive ! La décision de Gust de laisser tomber l’expérience du monde ouvert est compréhensible mais après nous avoir proposé des univers aussi charmants que ceux de Lydie & Suelle, il est regrettable d’avoir des maps encore plus restreintes, bien que les environnements soient beaux et nettement plus travaillés que par le passé.

Gameplay/Scénario: 14/20

Le scénario est un poil anarchique. En effet, tout est lié au grimoire d’énigmes de Lulua et l’entièreté de la trame narrative gravite autour… mais au final rien n’en ressort réellement. On parvient tout de même à s’attacher à la jeune fille malicieuse qui se démarque fortement de sa mère. Le gameplay, de son côté, reprend des bases soldes et les ajouts apportés par cet opus sont appréciables.

Bande-Son: 14/20

Sympathique et enjouée, l’ambiance musicale est de plus en plus travaillée et de moins en moins répétitive au fil des Atelier, et ce Lulua confirme la donne. Un bon point donc pour cette licence auparavant connue pour ravager les neurones musicaux de ses joueurs. Cependant, ceux qui hurlent pour un portage francophone seront une fois de plus déçus puisque le doublage est en japonais only et que les sous-titres sont en anglais uniquement.

Durée de vie: 15/20

Comme tout Atelier qui se respecte, la durée de vie du soft est plus que conséquente. Avec son gameplay chronophage et addictif, on ne décroche pas facilement de sa manette quand on joue à Lulua.

Note Globale N-Gamz.com: 14,5/20

Atelier Lulua est un bon Atelier qui s’inscrit dans la modernisation « timide » de la licence à laquelle on assiste depuis quelques opus. Riche d’un gameplay plus complet mais toujours aussi intuitif, le soft a cependant perdu de sa splendeur scénaristique malgré le charisme non négligeable de la fille de l’illustre Rorona. Le fan service du rattachement à l’arc d’Arland aurait pu être exploité à fond, mais ici il est un poil négligé bien que les nombreux clins d’œil feront sourire les adeptes de la première heure. Atelier Lulua se laisse donc parcourir avec plaisir et un certain ravissement des sens mais ne marque toujours pas le déclic que les joueurs attendent et qui propulsera définitivement la licence sur des rails Next-Gen. La preuve? Gust a décidé de lancer un questionnaire nippon afin de tenter de cibler ce que les gamers attendent vraiment pour le futur de la saga. Il était temps!



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LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !