Review
Financièrement malmené suite aux mauvais résultats de son Star Wars Outlaws et à l’aura de « développeur de jeux buggés » qu’il traîne de longue date, Ubisoft a pris la décision en fin d’année dernière de repousser la sortie de son Assassin’s Creed Shadows, faisant gagner quelques mois à ses équipes pour peaufiner au maximum ce soft qui, s’il ne parvient pas à cartonner, pourrait bien couler toute l’entreprise française. Déjà victime d’un gros bad buzz dès sa révélation officielle suite au choix de son héros masculin, le samouraï black Yasuke, le titre nous emmène en plein coeur du Japon féodal, à la fin de l’ère Sengoku. Vous allez contrôler à la fois ce cher Yasuke, guerrier aux ordres du grand Nobunaga, mais aussi la jeune Naoe, une Shinobi en quête de vengeance depuis le meurtre de son père par d’étranges combattants masqués. Tout un programme qui se doit impérativement de trouver son public sous peine d’être… le dernier des Assassin’s Creed ! Alors c’est parti pour mon vidéo-test complet sur PlayStation 5 Pro afin de voir si le report du jeu en valait vraiment la peine !
Assassin’s Creed Shadows : Test Vidéo PS5 Pro
Note N-Gamz : 17,5/20
Véritable claque graphique sur PlayStation 5 Pro, Assassin’s Creed Shadows offre des panoramas tout bonnement somptueux pour une fluidité hors norme et un niveau de détails absolument bluffant. L’immersion est donc totale dans ce Japon féodal bardé de vie et même si on sent qu’Ubisoft ne sait plus vraiment quoi faire de sa meta histoire entre Assassins et Templiers des temps modernes, on ne peut nier que le jeu est une pure invitation au voyage, doté d’un récit historique fascinant, de mélodies épiques en diable et totalement dans l’ambiance nipponne voulue par les développeurs. A cela s’ajoutent un doublage français de qualité, une gestion de base qui devient rapidement chronophage, de sublimes cut-scenes, un prologue incroyable, des combats vifs autant que jouissifs et sanglants, un système d’adrénaline qui permet l’utilisation de coups spéciaux bien badass, des effets climatiques et des changements de saisons réalistes ainsi qu’un joli niveau de destructibilité des environnements. Alors certes, on retrouve les errances made in Ubi avec des Tours de l’Aigle à foison, un max de quêtes annexes pas toujours intéressantes, une I.A. un peu trop bête (surtout en utilisant votre sifflement) et des soucis de caméra parfois ultra rageants en plein affrontement, mais la qualité globale de l’ensemble, l’absence de bugs bloquants et le plaisir pris manette en main nous prouvent qu’avec le temps qu’il faut à son développement, la saga Assassin’s Creed peut nous livrer un jeu complet, fini et qui pourrait même faire de l’ombre au très attendu Ghost of Yotei attendu pour cette fin d’année sur PlayStation 5 !