Review
Lancé en 2012 sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC, Assassin’s Creed 3 Remastered avait pour lourde tâche de clore définitivement l’arc narratif de Desmond Miles initié en 2008 par le premier Assassin’s Creed, tout en changeant radicalement de décor pour nous faire passer de l’Italie de la Renaissance à… l’Amérique en pleine Révolution! Malgré un héros, Connor Kenway, moins charismatique que l’incroyable Ezio Auditore du second volet, force est d’avouer que le soft avait réussi son pari et offert une conclusion digne de ce nom à toute une franchise. Un opus clé donc, qui vient de débarquer sur Nintendo Switch en tant que premier jeu de la licence jamais sorti sur une console de Big N. Paré de la mention « Remastered » et proposant en prime le spin-off Liberation de la PS Vita (2012, à voir en test PS4 ici) en version HD, le soft se suffit-il à lui-même ou tombe-t-il un peu comme un cheveu dans la soupe?
Le Vidéo-Test par Neoanderson
Réalisation: 8/20
Une note sanction pour un portage plus que paresseux, surtout quand on connaît les capacités techniques de la Switch et que l’on sait d’où viennent les deux softs: de la PS Vita et du duo PS3/Xbox 360! Le sous-titre « Remastered » nous livre certes des modélisations retravaillées, mais on perd tous les superbes effets de lumière des versions PS4/Xbox One et à la place, on nous fourgue du pop de NPC intempestif et un framerate totalement à l’ouest qui va forcément nuire au gameplay sur le long terme.
Gameplay/Scénario: 14/20
Si le scénario d’Assassin’s Creed 3 conclut tout l’arc narratif de Desmond de façon plutôt épique, on ne peut nier que Connor Kenway n’a pas le dixième de la classe d’Ezio Auditore et que l’on a parfois du mal à s’identifier à ce personnage. De son côté, le récit de Liberation HD est sympathique, sans plus, mais a au moins le mérite d’introduire la toute première héroïne féminine jouable de la saga: Aveline. Niveau gameplay, on apprécie les ajouts comme le parkour automatisé ou d’autres petits ajustements destinés à fluidifier l’avancée au sein du soft et lors des combats, mais il est vrai que depuis la « révolution » proposée par Assassin’s Creed Origins, la saga originelle semble un peu trop limitée.
Bande-Son: 15/20
Les musiques sont toujours aussi jouissives et dignes de la saga, les bruitages forcent le respect historique, mais on pestera quand même contre l’obligation de devoir télécharger les doublages français sur l’eShop, ce qui pourrait du coup priver les interdits de online de l’excellent boulot des comédiens français.
Durée de vie: 17/20
Comptez une cinquantaine d’heures de jeu pour finir les deux opus présents sur cette compilation, ce qui est plus que convaincant pour un prix de vente de 40€. Cependant, il est dommage de n’avoir droit qu’à la conclusion d’une saga et pas aux opus précédents, ce qui obligera les fans de Nintendo à se procurer la Ezio Collection sur une console concurrente… à moins qu’Ubisoft ne change d’avis.
Note Globale N-Gamz.com: 13,5/20
Agrémenté de nouvelles modélisations par rapport à l’opus original, cette version Switch n’incorpore hélas pas les effets de lumières très réussis des versions PS4/One mais bien leurs ajustements de gameplay. Si le titre en lui-même offre la conclusion épique de l’arc narratif de Desmond Miles pour AC3, ainsi qu’un spin-off assez habile grâce à la gestion des costumes dans Liberation (sans compter la première héroïne jouable de la saga, Aveline), on regrettera clairement un portage loin d’être convaincant sur le plan technique, avec un framerate qui ne dépasse jamais les 30fps, une animation qui rame pas mal et du clipping à foison. De plus, Connor Kenway est beaucoup moins charismatique qu’Ezio Auditore et le mode multi du jeu initial brille pas son absence. Heureusement que la première partie d’AC3, qui vous place dans la peau de l’incroyable Haytam, vaut le détour tout comme la durée de vie conséquente pour le prix de 40€. Il n’empêche, on sait que la Switch est capable de mieux graphiquement et on ne comprend pas non plus pourquoi Ubi n’a pas sorti au moins la Ezio Collection sur Switch au lieu de nous fournir simplement le dernier jeu d’un arc narratif qui tombe un peu comme un cheveu dans la soupe pour le premier titre de la saga disponible sur une console Nintendo…