Review
Le temps défile à toute vitesse ! En effet, cet été, les sorties définitives de titres lancés en accès anticipé se multiplient, et c’est ainsi que l’on prend conscience que deux longues années sont passées entre notre version alpha de Airheart et ce test réalisé sur une copie PlayStation 4. Ces deux années ont-elles été mises à profit par les développeurs pour gommer les errances de l’accès anticipé? La réponse dans ce test!
Piquouze de rappel !
Développé et édité par Blindflug Studios, le sky-shooter Airheart vous propose d’incarner la jeune et belle Amelia, habitante de Granaria, une charmante ville perdue au milieu des nuages. Le but de notre héroïne dans la vie ? Faire prospérer son commerce de… pêche aérienne! Vouiiii, vous avez bien lu: dans le monde d’Airheart, les poissons naviguent dans les nuages, sur plusieurs strates toujours plus hautes les unes que les autres.
Seulement vous n’êtes pas la seule à vous être lancée dans ce business juteux, et avions ennemis et drones, entre autres, seront de la partie pour vous empêcher de progresser. Il va donc falloir sortir l’artillerie lourde pour abattre tout ce joyeux petit monde afin d’asseoir votre suprématie aérienne. Un principe original qui nous avait déjà séduit à l’époque de l’accès anticipé et qui fonctionne toujours deux années plus tard.
Entrepreneur des cieux
Le poisson chopé à chaque sortie rapporte son lot d’argent, et ce dernier va vite devoir être investi dans des améliorations de pièces pour votre outil de travail volant, ou même carrément pour en changer le châssis. Plus rapide, plus solide, mieux armé… bref, à vous de trouver la bonne combinaison pour tenir le plus longtemps possible dans les airs histoire de ramener avec vous le plus de poiscaille… et donc d’espèces sonnantes et trébuchantes !
N’allez cependant pas croire que vous allez pouvoir rafler des tonnes et des tonnes d’argent car il faut être attentif à l’écosystème et lui laisser le temps de se régénérer. De plus, la descente vers la ville est originale et demandera un peu de dextérité pour esquiver les îlots flottants et arriver à bon port en un seul morceau.
Si le gameplay se veut simpliste, ce sera néanmoins à vous de vous dépatouiller pour le comprendre ! En effet, vous allez être totalement largué dans l’aventure sans même un petit mot explicatif sur le but ultime du soft, reproche qui était d’actualité lors de l’accès anticipé. Les choses n’ont visiblement pas changé. Les phases de combats, quant à elles, se révèlent plutôt marrantes et la difficulté croît au fil de votre ascension dans les divers stages. Cependant, si la version PC était ultra simple à prendre en main et intuitive… C’est une vraie plaie sur console !
Un instant de flottement…
Si le titre nous envoie visuellement sa dose de couleurs, de fraîcheur et quasiment de bonne humeur, la réalisation qui nous avait fait flasher il y a deux ans a pris un très, très, très léger petit coup de vieux. Non pas que l’on se soit attendu à une évolution radicale et une bonne optimisation, mais le décalage console/PC est peut être plus flagrant que prévu. Quelques lags sont ainsi parfois à déplorer. Rien de bien méchant, mais cela peut nuire un poil à certaines actions aériennes.
La bande-son, de son côté, est agréable, fluide et on se sentirait presque plus zen lors de nos parties. Cependant, elle reste parfois trop en rentrait, elle s’oublie dans l’ambiance du moment et c’est clairement dommage. La lecture des sous-titres forcent aussi parfois à plisser les yeux sur le format console mais ils restent clairs et lisibles la plupart du temps. Il en va de même pour la navigation dans les divers menus.
Alors on décolle ?
Airheart propose une aventure mignonnette et au principe totalement inédit mais malheureusement sous-exploité. La redondance pointe vite le bout de son nez bien que l’environnement et le style graphique nous fassent accrocher tant la promenade visuelle est agréable. Les deux années passées n’ont pas l’air d’avoir changé grand chose et dans mon souvenir, la version testée il y a maintenant deux ans n’a pas bougé énormément de celle présentée aujourd’hui comme produit final. Ce que je craignais lors de ma preview à propos de la redondance du principe s’est donc avéré être une réalité au final, le principe du soft n’évoluant pas au fil du jeu, rendant l’expérience rapidement répétitive malgré son concept bien ficelé et original. De fait, avec un prix assez élevé de 18 Euros, ce Airheart rate un peu le coche, aussi sympathique soit son univers.
La Bande-Annonce
Réalisation: 14/20
Gameplay/Scénario: 13/20
Il est frustrant de voir que le scénario ne se développe pas plus, l’univers dans lequel les dévs nous plongent étant pourtant terriblement intéressant et prometteur. Le gameplay, bien qu’il fut facile à prendre en main et intuitif sur PC lors de l’early access, se révèle être une vraie galère par moment sur console.
Bande-Son: 14/20
Durée de vie: 13/20
Tout va dépendre de votre envie d’affronter le côté un poil répétitif du soft. Cependant, pour 18€, le rapport qualité/quantité/prix passe de justesse au dessus de la barre du rentable.
Note Globale N-Gamz.com: 13,5/20
Airheart était une petite perle prometteuse, mais rate un peu le coche dans sa version définitive. Attention, je n’irais pas jusqu’à dire que la déception est présente… mais on ne peut pas se voiler la face éternellement non plus. Le soft repose certes sur un concept intéressant et un univers que l’on aurait adorer parcourir de façon plus fouillée avec un lore plus développé, mais il est hélas en dents de scie tout du long. En effet, il y a toujours un « mais » pour venir contrer les bons points gagnés par le titre de Blindflug Studios, et on sent bien que le développement durant ces deux longues années a dû prendre des routes sinueuses et complexes, nous proposant au final un contenu qui a peu évolué.