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Mercredi dernier, j’ai eu la primeur de découvrir le « Disney de Noël » en avant-première avec mon épouse et mes deux Padawans Luke (7 ans) et Zaélie (10 ans) ! Baptisé « Encanto : La Fantastique Famille Madrigal », il situe son action en Colombie dans un petit festival de couleurs chatoyantes propres à l’Amérique latine et sa culture. Avec le réalisateur Byron Howard, déjà responsable de Raiponce et Zootopie, aux commandes, on s’attendait forcément à un long métrage riche en aventures, en décors et surtout en action, non ? Pourtant : Encanto a décidé de prendre les spectateurs à contrepied avec un huis clos familial dans une maison loin d’être banale ! Et vous savez quoi ? Ce n’est pas être pas un mal justement !

« Mirabel est la seule à ne pas avoir de pouvoir dans cette famille magique »

Grâce à une chandelle magique apparue suite à la perte dramatique de son mari, Alma Madrigal a pu protéger les siens au coeur d’un Encanto en Colombie, un endroit entouré de montagnes infranchissables dans lequel un village s’est peu à peu construit autour de la Casita, la maison fantastique (et dotée de conscience) de toute la famille Madrigal. De plus, chaque membre de ladite famille se voit doter d’un pouvoir fabuleux à ses 5 ans. Ainsi, Isabela est belle comme une fleur et peut contrôler la végétation à l’envie, Dolores a une ouïe exceptionnelle, Luisa possède une force herculéenne et Pepa fait la pluie et le beau temps en fonction des émotions qui la traversent. Toutes mettent leurs talents au service de la Communauté de l’Encanto pour le plus grand bonheur d’Alma, que l’on surnomme affectueusement Abuelita.

Hélas, il y a une exception, ou plutôt deux, au sein de cette famille d’apparence parfaite : l’Oncle Bruno qui a mystérieusement disparu après avoir vu une terrible prophétie au travers de son pouvoir de voyance et… Mirabel qui n’a reçu aucun don ! Cherchant à aider du mieux qu’elle peut et toujours soucieuse d’oeuvrer dans l’intérêt de ses proches, notre héroïne a néanmoins du mal à trouver sa place dans l’harmonie de l’Encanto. Et pourtant, quand la stabilité même de ce dernier et de la Casita va être mise en péril au point de menacer la chandelle elle-même, Mirabel va se faire un devoir de protéger la magie… quoiqu’il en coûte !

« L’Encanto est en grand péril, et seule Mirabel semble s’en rendre compte »

Sur le plan visuel, Encanto est une véritable fête de chaque instant : le design des personnages est excellent et très expressif, le niveau de détail dans l’Encanto est hallucinant, les divers « mondes » présents dans la Casita nous font voyager comme jamais et le tout est littéralement submergé de couleurs qui pétaradent en tous sens comme les sublimes bouquets de fleurs d’Isabela ! Disney a su capturer toute la splendeur, la chaleur et la variété de la Colombie (et de l’Amérique latine en général, comme pour Coco qui se déroulait au Mexique) pour nous offrir un spectacle de chaque instant. On en prend littéralement plein les yeux mais aussi… plein les oreilles !

En effet, avec Lin -Manuel Merida, déjà à l’oeuvre sur Vaiana aux manettes de la partie musicale du long métrage, on découvre des mélodies dotées d’un rythme incroyable et diablement addictives. C’est plein de peps, ça virevolte dans tous les sens, ça donne le sourire, mais c’est un peu gâché par quelques morceaux dont les paroles françaises sont difficilement compréhensibles à la première écoute, comme celle dans laquelle Luisa exprime la pression qu’elle ressent. De plus, ça chante quand même pas mal, un peu trop d’ailleurs, au détriment de l’action justement, qui n’a principalement lieu que dans les fantasmes mélodiques des Madrigal.

« Un véritable feu d’artifice visuel ! »

Mais au final, la vraie chose qui nous a un peu chiffonné durant le film, c’est que Mirabel nous fait sans arrêt penser à Vaiana avec son statut de jeune femme forte qui ne se sent pas à sa place sur son île (ici une maison) et rêve d’aventures, mais qu’à chaque moment où l’on sent que l’oeuvre peut enfin s’envoler vers de nouveaux horizons et proposer à Mirabel un immense voyage et un périple initiatique semé de dangers, on revient illico à la famille, à la Casita, à la chanson, pour toujours conserver ce huis clos.

On aurait ainsi espéré un vrai grand méchant, comme le « prophète » Bruno par exemple (d’ailleurs celles et ceux qui ont vu Luca vont vraiment croire que Disney a une dent contre ce prénom). Ce dernier nous fait ainsi carrément penser au Voldemort de Harry Potter puisque personne ne peut prononcer son nom ! Cependant, on se rend compte après mûre réflexion que Encanto n’est pas un film plein de séquences épiques et d’action façon Indiana Jones comme Raiponce ou Vaiana mais bel et bien… une vraie enquête ultra colorée sur fond de culture colombienne. Une jolie bouffée de bonne humeur et de valeurs familiales qui fait du bien une fois qu’on a compris et accepté le format choisi par ses créateurs.

La Bande-Annonce

Note N-Gamz : 4/5



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!