« Bluff et stratégie sont au programme ! »

Dans les volumes 3 & 4 de Wizard’s Soul, on retrouve notre héroïne, la timide Ichinose Manaka, en plein tournoi. Pour rappel, elle s’était lancée dans cette compétition avec pour but de remporter le premier prix, qui permettrait de rembourser les dettes de son père. Avec son jeu de type « lock », qui consiste à jouer de façon plutôt passive tout en empêchant l’adversaire de réellement agir, Manaka est persuadée de se faire haïr par tout le monde. Mais contre toute attente, son style finit par impressionner et certaines de ses anciennes adversaires comme Ota, Rêveuse ou encore Kokona, se prennent finalement d’affection pour elle et lui apportent un soutien bienvenu pour la suite de la compétition. Après de nombreuses victoires, notre joueuse est proche du but, mais ses opposants sont de plus en plus redoutables ! Parviendra-t-elle à gagner ? Son regard sur ce jeu de cartes qu’elle déteste tant changera-t-il ? Et son ami, Eita, lui pardonnera-t-il de l’avoir battu ?

« L’auteure nous offre des flashbacks pour mieux comprendre les protagonistes « 

Avec ces ultimes tomes, Aki Eda boucle son premier manga ! Grâce à ce nombre de volumes relativement restreint, l’auteure a réussi à aller au bout de son idée, sans se perdre dans des chapitres inutiles, et nous offre de fait une fin satisfaisante. Le personnage de Manaka a su évoluer subtilement mais habilement au fil des pages, passant d’une jeune fille timide et peu sûre d’elle à une jeune femme plus confiante qui comprend enfin qu’elle peut prendre du plaisir à Wizard’s Soul et que son jeu et sa façon de jouer n’ont pas causé la mort de sa mère. Plus que le simple résultat d’un tournoi de cartes, c’est l’épanouissement personnel de la demoiselle auquel on assiste au cours de notre lecture !

Niveau technique, le trait est toujours aussi doux et délicat, assez féminin. On apprécie vraiment la page couleur présente au début de chaque tome, une douce entrée en matière aux couleurs pastels. On ressent également un effort, ou tout simplement une amélioration, de l’auteure qui nous offre des personnages graphiquement plus variés que dans les tomes précédents. Cette fois-ci, impossible de confondre Manaka avec une protagoniste lambda !

« C’est une Manaka bien plus épanouie que l’on retrouve sur la couverture du tome 4 ! »

La passion de Aki Eda pour les cartes en général se ressent également toujours autant. Cependant, on sent qu’un réel travail a été fait pour ne pas submerger le lecteur néophyte avec des règles à rallonge. En effet, certains matchs ne sont pas retranscrits dans leur entièreté, pour éviter de traîner en longueur et de devenir trop techniques. Un très bon point qui permet de garder tout l’intensité de l’œuvre.

Wizard’s Soul est donc une bonne petite surprise, une série très sympathique qui a su nous convaincre tout au long de la lecture. S’il avait été décrit, à son arrivée dans nos contrées, comme une comédie romantique pour geek, il faut souligner que l’aspect romance est très peu présent et n’est que sous-jacent tout au long du récit. Et c’est tant mieux ! Ainsi, le manga nous permet de nous concentrer uniquement sur Manaka et sur cette aventure qui la fera mûrir. Ici à la rédac, nous sommes plutôt conquis par cette première série et c’est avec un intérêt certain que nous suivrons le parcours de Aki Eda à l’avenir. Une excellente trouvaille chez Doki-Doki, que l’on vous recommande chaudement.