Review
Après un trailer sorti à l’E3 2016 suite au teasing de Sony Santa Monica (que tout le monde prenait pour le prochain God of War…), Bound m’a littéralement filé un coup de foudre phénoménal! Il n’aura fallu attendre que 2 mois pour le voir débarquer sur le PSN, et je ne me suis pas faite prier. Le souci avec ce genre de soft, c’est la taulée que l’on peut se prendre après que l’on nous ait balancé d’aussi belles images en pleine figure. Quel sera le verdict pour ce nouvel ovni vidéoludique ?
Qui se cache derrière Bound, cette exclusivité PS4, débarquant sur le PSN le 16 août prochain pour la modique somme de 19.99 € ? Un petit studio polonais, Plastic, accompagné d’un nom bien plus connu : Sony Santa Monica Studio à qui l’on doit, entre autre, God of War ou The Order 1886. Bref, pas des amateurs.
Le gameplay du titre est magique, léger, aérien, digne d’un petit rat de l’opéra. On ne contrôle pas qu’une princesse, on dirige au final une danseuse aux mouvements envoûtants dans une fresque frôlant la poésie. Que cela soit dans ses mouvements tout comme dans ses pauses, il n’y a pas un instant où votre héroïne ne manque de grâce. Pas d’attaques, juste des esquives et de la danse. La mort est présente, mais n’est jamais définitive ni bien méchante, généralement on repart de l’endroit d’où l’on a chuté.
A noter que pour intensifier l’ode visuelle du titre, un mode photo est présent et permet à tout moment de figer le temps pour réaliser des screenshots magnifiques grâce à des filtres, des cadres, des effets de flous…. le paradis de tout artiste qui veut immortaliser des instants marquants dans un soft qui l’est tout autant. Enfin, une fois votre aventure terminée, vous aurez accès à un mode Speedrun qui mettra vos réflexes à rude épreuve !
Claque visuelle et sonore
Les graphismes de Bound ne parleront peut-être pas à tous les joueurs. En effet, malgré leur beauté, ils restent particuliers, dans un style épuré très loin de la débauche de textures 4K. Et pourtant, le charme opère de suite: on en prend plein la vue peu importe les phases de jeu. Tout bouge autour de vous de façon à ne jamais quitter des yeux votre jolie princesse malgré des angles de caméra qui pourraient par moment vous envoyer dans un mur sans cette mouvance perpétuelle des décors. Le tout se révèle fluide au possible et nous entraîne totalement dans l’univers atypique du jeu de Plastic au même titre que l’excellent Journey, pour ne cite que lui.
La bande-annonce
Réalisation: 19/20
Des couleurs qui pepsent, du mouvement, des plans qui laissent rêveur…que demander de plus ? Les visages des personnages dissimulés derrière des masques (ce sont peut-être leurs visages tout court à vrai dire) arrivent même à nous transmettre des émotions, c’est dire si le boulot artistique est énorme. Chaque animation de votre héroïne est travaillée de façon à n’exprimer que grâce, légèreté et douceur dans un monde où tout est brutal par moments. Oui, Bound est une aussi grosse claque visuelle que Journey, et ne plaira donc forcément pas à tous.
Gameplay/Scénario: 19/20
Le scénario n’est jamais explicite et chaque joueur comprendra ce qu’il souhaite comprendre, compte tenu de son expérience, de sa vision du jeu, voire même de sa personnalité. Lorsque c’est bien fait, cela fonctionne, et dans Bound c’est extrêmement bien mené ! Le gameplay, quant à lui, bien que très simpliste gagne tous ses points dans l’originalité des mouvements de votre héroïne pour un résultat d’une fluidité et d’une prestance sans nom.
Bande-Son: 18/20
Je veux la soundtrack, de suite, maintenant ! Voxographie convaincante, bien que rare, bruitages très bons sans jamais tomber dans la répétition bête et méchante et enfin musiques à se damner, tout est réalisé de main de maître dans Bound. Pourquoi pas le perfect alors ? Et bien parce qu’on aimerait que ces mélodies ne s’arrêtent jamais, elles qui perdent de l’intensité puis en gagnent dans un timing calculé à merveille, mais dont l’absence nous apparaît terriblement cruelle.
Durée de vie: 17/20
Comptez 4 heures, selon les chemins que vous allez emprunter, votre envie d’explorer, le temps que vous allez passer en mode photographie. Ces quatre petites heures sont excellentes, on en voudrait plus… et le soft nous en propose plus ! Le mode speedrun permet de foncer tête baissé afin de faire péter les scores et le mode histoire peut se répéter à volonté. A la façon de Journey and co, Bound se relance avec plaisir, pour se détendre en fin de journée, ou s’offrir une pause pleine de magie… tous les prétextes sont bons afin de se replonger dans cet univers magnifique.
Note Globale N-Gamz.com: 18,5/20
Bound est un chef d’oeuvre, un titre à posséder absolument dans sa collection si l’on aime les softs qui nous proposent une expérience bien au-delà du jeu vidéo lambda, à la façon d’un Journey ou d’un Flowers, notamment. C’est une invitation à la détente et à la réflexion qui nous emmène dans un monde qui ne peut laisser indifférent. Clairement un gros coup de cœur de cette année 2016.