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Daemon X Machina : Titanic Scion marque le grand retour de la série mech d’action de Marvelous, six ans après le premier opus sorti sur Nintendo Switch première du nom. Annoncé lors d’un Nintendo Direct en avril dernier, cette suite transforme radicalement la formule de base en un action-RPG semi-open world, où l’on incarne un pilote mercenaire aux commandes d’un robot personnalisable. Sorti mondialement début septembre 2025 sur Switch 2, PS5, Xbox Series et PC, le titre vise à conquérir les fans de mechs comme les amateurs d’action explosive, mais y parvient-il ? Venez le découvrir avec moi dans ce test complet de la version Switch 2 !

Mince, fallait un scénar ?

daemon x machina titanic scionL’histoire de Daemon X Machina : Titanic Scion se déroule dans un univers post-apocalyptique où l’Humanité lutte pour sa survie sur une planète dévastée appelée le « Ground ». Vous y incarnez un pilote de Mecha amnésique qui s’écrase et rejoint un groupe de résistants en tant que mercenaire, affrontant les forces oppressives d’un empire dominé par les mystérieux antagonistes « Neun » – un ordre de pilotes élites avec qui le héros entretient un lien trouble et personnel.

Bien que plus accessible que le lore fragmenté du premier jeu, le récit reste secondaire, servant surtout de toile de fond à l’exploration et aux missions. Les chapitres narratifs se succèdent sans cliffhanger majeur, rendant parfois floues les transitions, et les personnages secondaires manquent de profondeur, avec des dialogues qui peinent à captiver. C’est un scénario fonctionnel certes, mais sous-développé et qui privilégie l’action au détriment d’une intrigue mémorable.

Une recette remaniée

Le cœur battant de Titanic Scion réside dans son gameplay fluide et addictif, centré sur des combats en mech qui allient vitesse et stratégie. Contrairement au format mission-based du prédécesseur, le jeu adopte une structure semi-open world avec de vastes zones à explorer à pied ou en vol, où l’on traque des ennemis, collecte du loot et accomplit des quêtes secondaires. Les affrontements sont intenses et variés : au sol ou dans les airs, vous enchaînez dashes, tirs et combos avec une réactivité impressionnante, boostée par un système de « fusion » qui permet d’intégrer des facteurs (skills actifs/passifs) pour adapter votre Arsenal (le nom de votre Mecha) en temps réel. Les boss fights spectaculaires, avec leurs phases multiples et leurs mécaniques imprévisibles, sont les moments les plus exaltants, transformant chaque bataille en un ballet destructeur.

La customisation, quant à elle, est assurément le joyau de la couronne, offrant une profondeur vertigineuse qui ravira les adeptes. Vous démontez et reconstruisez votre mech pièce par pièce – armes, armures, propulseurs – en expérimentant des builds hybrides pour contrer les faiblesses ennemies. Les loots rares disséminés dans l’environnement encouragent l’exploration, tandis que le hub de base sert de centre névralgique pour upgrader et socialiser avec d’autres pilotes via du multijoueur coopératif en ligne (jusqu’à 3 joueurs). Cependant, les contrôles peuvent parfois sembler mous, surtout en mode portable, et les ennemis lambda manquent de challenge, rendant les phases de grinding un brin répétitives.

Portable OK mais docké…

Sur Nintendo Switch 2, la réalisation technique de Daemon X Machina : Titanic Scion est un mélange de promesses tenues et de compromis inévitables. Alimenté par l’Unreal Engine 5, le jeu offre des environnements vastes et détaillés, avec des mechs aux designs acérés et des effets de particules explosives qui impressionnent en mode portable – où la fluidité à 30-40 FPS est plus stable. Cependant, en docké, les chutes de framerate lors des batailles massives, auxquelles s’ajoutent du pop-in, et une résolution dynamique basse) rappellent les limites de la console, même avec le patch day-one. Les contrôles gyroscopiques, ajoutés post-lancement, améliorent l’immersion, mais l’ensemble reste bancal par moments, avec un retour haptique perfectible.

La bande-son, en revanche, est un triomphe absolu : un mélange enivrant de metal techno et de thèmes orchestraux qui pulse au rythme des combats, signés par le compositeur emblématique de la série. Les pistes dynamiques s’adaptent aux phases d’action, créant une adrénaline palpable, tandis que les voix off en anglais (avec sous-titres français) ajoutent une couche cinématographique. C’est une OST qui colle à la peau et élève les moments épiques, compensant largement les aspérités techniques.

Daemon X Machina Titanic Scion : Trailer

Note N-Gamz : 15/20

Daemon X Machina : Titanic Scion est une suite transformative qui élève la série vers des sommets d’action mech open-world, avec un gameplay fluide, une customisation diaboliquement addictive et une bande-son électrisante qui font oublier les faiblesses narratives et techniques. Sur Switch 2, il brille par sa portabilité et son spectacle, mais pâtit de performances instables qui freinent son plein potentiel. Un titre solide et divertissant pour les fans du genre, qui mérite un essai malgré ses accrocs et son prix un peu trop élevé de 70€. En bref, ce Daemon X Machina représente finalement un diamant brut taillé pour l’explosion, mais pas encore poli à la perfection.



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Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!