Un sacré casting de gens bien barrés !

Le « scénario » de Everybody’s Golf Hot Shots est avant tout un prétexte léger pour enchaîner les parties, centré sur un mode World Tour où le joueur incarne un golfeur customisable aspirant à la gloire mondiale. À travers des tournois progressifs, vous affrontez des rivaux excentriques – des personnages cartoon aux personnalités survoltées, comme une rockeuse punk ou un inventeur farfelu – sur des parcours variés inspirés de destinations exotiques.

Les dialogues humoristiques, entrecoupés de cutscenes en style visual novel, injectent une dose de comédie absurde fidèle à l’ADN de la série, avec des rivalités amicales et des quêtes secondaires pour débloquer des clubs légendaires. Bien que minimaliste (environ 20-30 heures pour le mode principal), le récit offre une progression narrative motivante, ponctuée de clins d’œil nostalgiques aux anciens opus, sans jamais alourdir l’expérience arcade.

Le triple click jouissif

Le gameplay repose sur la mécanique iconique de la série : le « trois-clics » pour les swings, où il faut viser, puis presser trois fois un bouton au bon timing pour contrôler puissance, précision et courbe de la balle. Simple à appréhender pour les débutants, ce système cache une profondeur addictive, avec des options comme les power shots pour des frappes explosives ou des spéciales (homing shots pour courber la balle) débloquées via l’upgrade des personnages. Sur Steam Deck, les contrôles tactiles et les sticks analogiques s’avèrent intuitifs, favorisant des sessions courtes et nomades idéales pour un golf portable. Les modes solo comme Challenge Mode (tournois contre IA) ou Solo Rounds (battre ses records) assurent une boucle de progression solide, avec des déblocages généreux en équipements et golfeurs pour personnaliser son style.

En multijoueur, le jeu brille par sa polyvalence : local jusqu’à 4 joueurs sur un seul contrôleur (parfait pour du party gaming improvisé), ou en ligne pour des matchs mondiaux. Le mode Wacky Golf introduit quant à lui une session chaotique avec des power-ups délirants (aimants à balles, vents violents, …) qui transforment les parties en folies collectives, idéales pour rire avec des potes. Cependant, l’IA rivale peut parfois sembler imprévisible, et les pics de difficulté en Challenge Mode demandent une maîtrise fine du timing. Très frustrant au début, mais gratifiant une fois dompté. Globalement, le gameplay capture donc l’essence fun et accessible de la série, avec une rejouabilité boostée par les variantes de modes.

Un portage chaotique sur Steam Deck

Techniquement, Everybody’s Golf Hot Shots est un mélange mitigé sur Steam Deck : classé « Jouable » par Valve, il tourne pourtant à seulement 20-30 FPS en moyenne avec des ajustements graphiques (baisse des ombres et résolution dynamique), mais souffre de chutes occasionnelles et de crashes isolés, probablement liés à l’anticheat qui pose des soucis sur le SteamOS à base de Linux. Les textures paraissent datées, avec un rendu « last-gen » qui jure face au style cartoon des persos, tandis que l’absence de caméra drive dédiée frustre lors des longs coups. En mode portable, l’écran du Steam Deck met en valeur les couleurs vives des parcours, mais les textes minuscules nécessitent un zoom fréquent.

Côté bande-son, c’est jazzy et funky, avec des thèmes entraînants, et ça colle parfaitement à l’ambiance légère de la licence, tandis que les voix japonaises exagérées des persos ajoutent du peps humoristique. Les effets sonores de frappes renforcent le tout pour un résultat très agréable à l’oreille.

Everybody’s Golf Hot Shots : Trailer