Scarlet Nexus s’ouvre avec un sublime opening animé mis en musique par Oral Cigarettes pour un résultat saisissant. Il faut dire que Bandai Namco voit grand pour sa nouvelle licence puisqu’une série est déjà prévue au Japon ! Le titre nous propose ensuite le choix entre trois modes de difficulté et les voix anglaises ou japonaises avant de nous lancer direct dans l’histoire !

« Deux personnages pour deux histoires différentes »

On se retrouve donc dans un futur « Brain Punk » où l’humanité toute entière est connecté à un réseau neuronal ultra puissant qui lui permet même de voir des infos en réalité augmentée directement par les globes oculaires, c’est dire ! Cette connexion a permis de découvrir et libérer une hormone spécifique conférant des pouvoirs psyoniques à ses porteurs, lesquels sont alors recrutés par l’OSF, un organisme militaire qui vise à protéger la population de la menace des « Autres », des entités malfaisantes venues du ciel et qui sont avides de… cerveaux humains ! Les cadets de ce groupe sont alors branchés au S.A.S. ou Struggle Arms System, qui lie leurs organes cérébraux à ceux de leurs coéquipiers et décuple leurs capacités mentales, non sans d’éventuels effets secondaires parfois imprévisibles.

Dans la peau de Yuito Sumeragi, adepte du corps à corps dont l’ancêtre Yakumo a sauvé le monde du Printemps de l’Extinction il y a 2000 ans, ou de Kasané Randall, maîtresse du combat à distance qui ne vit que pour protéger sa soeur Naomi, vous allez devoir faire vos preuves en tant que cadet de l’OSF et gravir les échelons tout en découvrant l’étrange histoire qui vous lie à l’autre personnage jouable dans le but de devenir, un jour, un illustre Scarlet Guardian ! A noter que les récits et missions sont différents en fonction de votre choix d’avatar, ce qui promet une sympathique replay value pour le coup.

« Des combats d’une rare intensité »

Nous avons ainsi pu nous adonner trois bonnes heures au soft, qui nous narre son scénario par le biais de quelques cut-scenes ultra badass façon Shonen Manga mais le plus souvent, hélas, sous la forme d’un Visual Novel, ce qui a tendance à drastiquement faire descendre l’immersion du joueur. On peut également approfondir les backgrounds de nos héros par le biais d’échanges SMS avec notre escouade, et même nouer des liens plus étroits avec certains membres un « bond system » à la façon d’un Persona, ce qui permettra à ces derniers de récupérer de nouveaux pouvoirs aptes à vous aider en combat.

Les combats d’ailleurs, parlons-en car il s’agit-là assurément du gros point fort du soft. En effet, vous maîtrisez la télékinésie et vous allez donc pouvoir utiliser tous les éléments du décor à votre avantage pour les projeter sur vos adversaires. Bien entendu, cela consomme votre énergie psychique qui se recharge… en combattant avec votre arme de prédilection (une épée pour Yuito et des couteaux de lancer pour Kasané).

« Les Autres sont redoutables ! »

Vous l’aurez compris, le but est de trouver le mix parfait entre attaque classique pour charger vos pouvoirs psyoniques et utilisation de ces derniers pour faire bien mal à vos opposants. Sachant que divers combos vous permettent, par exemple, de balancer un pilier ou une voiture sur votre ennemi avant de vous ruer sur lui l’arme à la main pour un échange de coups dévastateurs et ainsi de suite.

Le tout est dingue de fluidité et de nervosité avec même l’ajout de finish kills en QTE et l’appropriation de pouvoirs de vos compagnons tels que des lames enflammées ou des éclairs ravageant le terrain. Bref, un jolie composante stratégique en prime et un gros spectacle visuel lorsque vous vous servirez d’une grue complète pour terrasser un boss ou l’amener à briser sa défense pour effectuer un kill du plus bel effet. Jouissif d’autant que vous pourrez booster votre personnage par le biais d’un arbre de compétences assez fourni doté de trois ramifications (Enhance/Expand/Support).

« La psycho-kinésie apporte un vent de fraîcheur au gameplay »

Malheureusement, il y a quelques ombres au tableau de ce Scarlet Nexus, à commencer par sa réalisation graphique qui, si elle offre une 4K et une animation à 60fps ainsi que des personnages très réussis et des effets de lumière/reflets impressionnant, nous soumet hélas des décors plutôt ratés et des textures bas de gamme, notamment pour les objets que vous pourrez envoyer à la figure de vos ennemis. On aurait vraiment voulu un mode avec des backgrounds plus réussis, quitte à ce que tout cela tourne en 30fps. On notera également une lisibilité de l’action pas toujours au top à cause d’une caméra mal calibrée.

Bref, notre premier contact avec ce Scarlet Nexus s’est avéré assez plaisant grâce au gameplay de ses joutes et à leur intensité, mais décevant quant à la narration trop statique (même si l’univers à l’air incroyable) et les décors pas assez travaillés. On sent trop l’impact d’un développement Cross-gen qui a forcément tiré vers le bas les versions Next-Gen, mais on espère que le jeu nous convaincra sur la durée car il possède un fort potentiel manette en main grâce à ces rixes absolument fantastiques !

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