Premier soft du studio italien Real Game Machine, Follia Dear Father est né d’un cauchemar fait par le créateur de la compagnie, Mirko Scarici, et tente de sortir son épingle du jeu dans le monde déjà bien rempli des Survival Horror à la première personne. Moteur de jeu convaincant, sortie sur PC/PS4/Xbox One et compatibilité VR assurée sur HTC Vive et PS VR, le titre veut mettre toutes les chances de son côté, mais cela lui sera-t-il suffisant pour nous marquer à vif! Oui… du moins durant les cinq premières minutes…
Follia: Dear Father démarre dans un décor qui nous fait immédiatement penser à P.T.: Pluie battante au dehors, intérieur cosy, couloir baigné dans la pénombre, jeux de lumière savamment choisis et haut niveau de détail font que l’environnement dans lequel on se réveille, et qui semble être notre appartement, nous renvoie directement au court chef-d’oeuvre d’Hideo Kojima. On se prend alors à rêver que le titre garde cette ambiance tout du long, mais un coup de téléphone lourd de conséquences nous ramène à la raison.
Cet appel, c’est un ami de votre personnage qui vous le donne pour vous indiquer qu’il s’inquiète pour vos parents, tous deux membres de la prestigieuse Frederick Fidelity University apparemment en proie à d’étranges événements, et qui semblent ne plus donner de signe de vous. En tant que Marcus Pitt, fils docile, vous allez donc vous rendre dans l’établissement, de nuit, pour tenter de retrouver vos géniteurs… mais c’était sans compter sur de nombreuses abominations qui rôdent dans ces couloirs une fois le soleil couché! Survivrez-vous à l’horreur?
C’est ainsi que de P.T., on pense à un mix entre Outcast et Resident Evil, un croisement entre de l’infiltration, des combats à la barre de fer, quelques énigmes plutôt simples et un besoin d’explorer pour trouver LA clé qui ouvre LA porte qui vous permet de continuer dans cette aventure assez linéaire… mais qui réserve de bons jump scares!
Il faut dire que l’ambiance sonore est vraiment travaillée, que les graphismes font largement le job et que le soft ne lésine pas en passage flippants (comme des bouches d’aération) ou carrément gores, tout en essayant de fixer notre intérêt en nous faisant arpenter un lieu bien connu de notre monde réel, qui nous change du manoir abandonné ou de l’asile de fous. De plus, le titre joue sur votre peur du noir puisque votre lampe torche n’est pas éternelle et qu’il faudra fréquemment trouver de quoi la recharger si vous ne voulez pas vous retrouver avec votre simple briquet comme seule source lumineuse!
Vous l’aurez compris, Follia Dear Father est convaincant sur bien des points, propose une bonne ambiance horrifique, un moteur 3D qui fait le job et devrait assurément nous donner quelques frissons, aussi bien devant notre moniteur/TV qu’en réalité virtuelle.
Hélas, si les premières minutes nous avaient fait lorgner un bon successeur à P.T., le reste n’invente rien du tout hormis son cadre universitaire inhabituel pour un titre du genre. Un bon Survival Horrifique à la première personne, mais qui pour le moment n’a rien de plus que les autres ténors du genre.
On vérifiera tout ça à sa sortie programmée à l’automne prochain!
Trailer
Note Preview N-Gamz.com: 3/5
Bien que le moteur 3D de Follia: Dear Father et ses premiers instants nous aient fait penser immédiatement à P.T., le soft s’engouffre après une dizaine de minutes de jeu dans un Survival Horrifique plutôt sanglant, à grands coups de Jump Scare mais aussi de morts un peu frustrantes car impossibles à anticiper (j’ouvre une porte et paf… un monstre scripté me tue illico derrière). En l’état, notre session de prise en main s’est avérée plutôt bonne, mais rien de réellement original dans un univers vidéoludique déjà bondé de titres du genre. C’est efficace, et nul doute que la compatibilité VR autant sur PC que sur PlayStation 4 apportera un sacré plus à l’immersion, mais on espère que la suite de l’histoire nous fera vibrer comme le long corridor imaginé par Hideo Kojima en préquelle à l’avorté Silent Hills!