Depuis l’avènement des jeux vidéo (et je vais l’écrire sans « s » car ça fait de moi un être au dessus de la normale… du moins avant), on nous bassine les oreilles avec le fait que « vidéo » n’étant ni précédé d’un trait d’union, ni précédé d’un verbe, ni d’une préposition, il est un adjectif invariable qui ne s’accorde donc absolument pas… et cela fait des dizaines d’années qu’il en est ainsi.
Et pourtant, une institution comme Le Petit Robert vient de jeter un énorme pavé dans la mare dans sa définition du mot francisé « gameur » (gamer en VO) puisqu’il emploie le terme « jeux vidéoS ». Et oui, le S maléfique est là et a fait bondir le net à tel point que cette institution française a du se justifier en expliquant qu’elle préférait aller dans le sens d’une régulation du pluriel telle que recommandée par les rectifications orthographiques de 1990, plutôt que de suivre une règle établie dans le milieu vidéoludique depuis la nuit des temps.
Gros soucis: ces fameuses rectifications ne font pas état du cas « jeux vidéo » et de fait tendent à conforter la position du « sans S ». Alors que faire? Et bien écrivez comme vous voulez, mais nous on reste sur notre « vidéo » sans accord… pas envie que Mr Chaboulot, le prof de français hystérique de la rédac, vienne nous taper sur les doigts! (et puis on est sûr que, devant la « Grande » polémique, le « Petit » Robert va reculer…).