Tout d’abord, qui se cache derrière Orwell ? Osmotic Studios est composé de trois personnes qui ont décidé de concevoir des jeux à vocation de vous faire rire, pleurer, réfléchir, en clair… toucher à vos émotions ! Un pari osé certes, mais qui peut fonctionner du tonnerre s’il est bien amené. Quant à l’éditeur qui s’est laissé tenté par le risque de publier le soft sur Steam, il s’agit de Surprise Attack Games, un adepte de l’indie depuis un petit temps déjà.
Maintenant que les présentations sont faites, embarquons pour le gros du spectacle : Orwell! Jeu divisé en plusieurs épisodes, dont le dernier est sorti le 17 Novembre, le titre vous offre un scénario qui ne vous laisse pas le temps de vous détendre. En effet, dès le départ, une bombe explose sur une place très fréquentée. Qu’avez-vous à faire la dedans ? Vous allez vite le savoir…
Votre aventure commence sur un écran bleu vous demandant d’entrer votre nom, votre mail et des clauses à accepter. On se prend au jeu, ça nous rappelle certains réseaux sociaux, ça va être fun, allons-y comme dirait le Docteur ! On devient donc l’un des nouveaux employés de la société Orwell. Votre collègue Symes est là pour vous guider sur votre nouveau poste et ne tardera pas à vous envoyer des mails pour vous rappeler que votre travail vous attend!
Ce dernier est simple: c’est de la bureautique pour tout dire ! Vous allez seulement devoir trouver des informations sur les possibles responsables de l’attentat. Fouiller leurs réseaux sociaux et comptes bancaires, vous mêler de la vie de leurs amis, les mettre sur écoute, interpréter leurs dires. De fait, ce qui au départ va se révéler plutôt marrant, commencera rapidement à vous poser de sérieux problèmes d’éthique et pourrait même engendrer des retombées que vous n’auriez pas soupçonnées vis à vis de ces personnes dont l’avenir est littéralement… entre vos doigts et votre clavier! Grisant et tellement réaliste que l’immersion est quasi instantanée!
Niveau réalisation, Orwell fait dans le simple mais le soigné. On apprécie le style très graphique des illustrations et le côté épuré qui participe grandement à amplifier notre neutralité, laquelle ne survivra pas éternellement bien entendu. La bande-son, bien que discrète, participe à nous plonger dans une ambiance professionnelle parfois limite stressante ou oppressante. Une réussite.
Orwell est donc un soft qui ne peut laisser indifférent. On se prend au jeu, c’est un fait. On aime fouiller, déterrer des sujets houleux avant de vite se retrouver confronté à des interprétations contraires tout en continuant à nous immiscer dans la vie de ces inconnus qui ne le resteront bientôt plus. Il faudra bien entendu voir comment le dernier épisode conclura cette affaire (le test sous peu sur N-Gamz, promis), mais vous ne sortirez pas pas indemne de cette expérience qui pourrait même vous faire regarder différemment votre rapport aux nouvelles technologies… sans tomber dans la paranoïa of course.
Orwell est donc au jeu vidéo ce que Black Mirror est à la série télévisée… une petite claque derrière la tête sur notre ère numérique actuelle, qui laisse un petit goût amer et un sourire crispé après chaque épisode, mais aussi une folle envie de.. voir la suite!
La Bande-Annonce
La Note N-Gamz: 5/5