Tiens mais qui voilà ? Absent des consoles de salon depuis bientôt 2 ans, Need for Speed débarque en fin d’année dans une version qui remet les pendules à l’heure ! Série forte de vingt ans d’existence, le jeu de course nous a fait l’honneur de se laisser approcher récemment pour une preview en bonne et due forme. Ce Need for Speed nouvelle mouture fait-il souffler un vent de fraîcheur sur la saga ? Allons voir ça !
Fondée en 2011, Ghost Games est une branche d’EA qui a déjà bossé avec Criterion (Burnout) pour le dernier NFS Rivals. Ayant gagné la confiance du boss, voilà que ces développeurs récupèrent la lourde charge de faire renaître Need for Speed pour l’amener vers la Next-Gen. Un sacré boulot pour un réel renouveau ?
Il faut dire que les jeux estampillés NFS commençaient quelque peu à tourner en rond depuis les derniers opus, leur succès plus que mitigé ayant forcé EA à réfléchir sur le futur de la licence. Le meilleur moyen pour sauver la série a été, au final, de repartir carrément de zéro, d’où le nom « Need for Speed » tout simple.
Au vu des premières photos partagées par l’éditeur, le titre semblait reprendre les bases d’un ancien soft très apprécié par les joueurs : Need for Speed Underground. Une fois la manette en main, on peut vous dire que la ressemblance avec le deuxième opus « Underground », sorti il y a plus de dix ans, est assez flagrante. Tuning et courses urbaines au programme, ce qui n’est pas pour nous déplaire!
En tant que coureur automobile, vous arrivez à Ventura Bay et ne tarderez par à rencontrer une équipe de racers : Manu, Amy, Robyn, Travis et Spike qui vous prennent dans leur team et vont littéralement vous harceler au téléphone pour vous proposer des courses. Vous voilà donc en train de parcourir les différentes parties de la région : Crescent Mountain, Burnwood, Royal Park, Sourt Port, Franklin Terrace ou encore El Rey, ce qui représente un terrain de jeu assez vaste.
Vous allez donc devoir remporter des courses de plus en plus difficiles, disponibles sur votre carte, ou apparaissant au hasard lors de votre virée en ville. Cette dernière fait d’ailleurs office de monde ouvert. Au fur et à mesure de votre progression, vous gagnez de la réputation en fonction de votre façon de jouer, évaluée sur base de différentes caractéristiques comme la Vitesse, votre Style de Conduite, le Concept de votre voiture, le Jeu en Clan et la conduite en tant que Hors la Loi. Ces niveaux de réputations vous permettront de gagner de nouvelles pièces pour votre véhicule et débloqueront des modifications de plus en plus nombreuses, certaines étant bloquées tant que vous n’avez pas atteint un palier déterminé. Vous aurez ainsi accès à plus de 30 éléments visuels personnalisables, comme le pare-choc, l’aileron ou le retour de la sono, et plus de 21 parties mécaniques telles que le Nos, le moteur, etc… le tout sur pas moins de 50 véhicules allant des années 70 à aujourd’hui. Un sacré contenu qui garantit une excellente durée de vie pour les collectionneurs !
D’autres pièces ne devront pas nécessairement être achetées, mais récupérées au fil des missions grâce à Amy, ou bien via des collectibles sur la carte, d’où l’intérêt de visiter la ville de temps à autre. D’autres collectibles sont également offerts quand vous accédez à des points de vues, ou encore lorsque vous réaliser un « donut » (jargon pour les 360°) dans un endroit déterminé.
Outre toutes ces modifications qui devraient vous occuper pas mal de temps dans votre garage, vous pourrez rejoindre la partie en solo mais aussi en crew, sur différentes courses, avec des défis quotidiens répartis en 3 classes: les Times Attacks, les Drifts et les Courses. Le ranking friend est toujours de la partie, vous poussant à faire mieux que vos amis pour un gain de $ supplémentaire, sans parler des courses-poursuites avec la police, une marque de fabrique de la saga NFS.
Sur le plan technique, on va commencer par les quelques bugs rencontrés, notamment un souci de « repop hasardeux » quand vous avez un accident, la réapparition de votre véhicule vous plaçant parfois contre un poteau, voire carrément de biais sur une belle ligne droite. Signalons également un GPS à revoir, qui vous indiquera parfois des directions « foireuses », comme passer à travers un élément du décor indestructible. Enfin, ultime souci qui devra être corrigé d’ici la sortie : une fois que vous semez la police, un grand flash lumineux bleu parcourt l’écran, vous cachant la vue pendant de précieuses secondes. Très fâcheux si vous êtes en pleine course, vous en conviendrez.
Coté graphisme, Need for Speed utilise le Frostbite 3, qui nous offre des effets visuels et des modélisations de décors nocturnes (le jour ne se lève jamais à Ventura Bay) vraiment travaillés : les jeux de lumières en pleine nuit, les gouttes d’eau sur votre véhicule, les reflets sur la carrosserie, tout est finement détaillé pour un résultat vraiment Next-Gen. L’animation, quant à elle, est très fluide et la jouabilité répond au doigt et à l’œil avec une conduite nerveuse. Pour les cinématiques, le studio a mis en scène de vrais acteurs, le joueur voyant ses actions à la première personne, avec parfois des décisions à prendre. On constate également des incrustations numériques durant ces séquences pour que le véhicule que vous pilotez actuellement s’y retrouve trait pour trait histoire d’assurer l’immersion. Niveau bande-son, on reste dans le monde du tuning et des courses urbaines, avec des groupes qui ont la pêche comme Avicii.
Bref, alors que la série semblait manquer de panache et s’éteindre à petit feu après un The Run trop poussif et un Rivals en demi-teinte, EA a su prendre la bonne décision en confiant sa licence à Ghost Games, qui a effectué un sacré retour source en écoutant les fans. Sincèrement, cela s’avère payant et assez jouissif avec un soft qui propose à peu près tout ce que l’on aime dans la saga si, comme moi, vous avez été fan des deux opus Underground à l’époque.
La Note Preview N-Gamz: 4,5/5