Review

Après nous avoir proposé des bêtas au contenu réjouissant et agréable à parcourir, Warhammer Chaosbane est enfin sorti pour nous livrer du hack’n’slash à la sauce Diablo, dans le monde imaginé par Game Workshop. Le studio Eko et BigBen Interactive vont-ils parvenir à faire de l’ombre au géant de Blizzard? La réponse dans les lignes qui suivent!

Promenade de santé dans le vieux monde ! 

« Quatre persos classiques »

Eko Software, accompagné du papa des licences Warhammer, a décidé de nous promener dans l’univers du Vieux Monde au sein duquel les forces du Chaos ont décidé de ramener leurs petites fesses diaboliques afin de tourmenter les pauvres âmes en peine. Ajoutons à cela, pour les connaisseurs, une malédiction qui frappe notre bon Magnus ainsi qu’une sorcière qui tente de profiter de l’ambiance pour mettre la main sur l’Empire, et vous vous retrouvez avec… pas mal de pain sur planche pour retrouver le contrôle de la situation ! A vous donc, au fil de quatre chapitres, d’affronter des légions ennemies dans des donjons générés de façon aléatoire.

Quatre personnages vous sont accessibles pour ce faire, chacun avec son caractère, son archétype. Vous aurez ainsi le choix entre l’elfette des sous-bois et son arc, le haut elfe arrogant et mage de son état, le nain déluré accro aux tueries et bien entendu le bon soldat de l’Empire. Passée la sélection de son héros, on se retrouve immédiatement dans le feu de l’action. Pas le temps de se reposer, on se plonge dans les quêtes avec acharnement. On nous apprend au passage les rudiments du combat, de nos compétences et la gestion de notre arbre de skills, ainsi que le don de notre équipement désuet aux bonnes œuvres. Tout y passe afin que l’on comprenne et maîtrise rapidement les bases du gameplay. Et cela fonctionne totalement durant les premières heures!

Comme un problème dans l’Empire…

« Les bases d’un hack’n slash sont respectées »

Alors que le scénario aurait du se développer d’une façon qui nous scotche au pad, le soft ne nous propose hélas que quelques dialogues clairsemés tellement fades que l’on se prendrait rapidement à les zapper histoire de se plonger plus rapidement dans les combats. Ces derniers sont d’ailleurs ultra dynamiques. Les bases du hack’n’slash sont respectées et la gestion des compétences et de leur développement est plaisante. En effet, à chaque niveau pris, on obtient un certain nombre de points qui nous permet de nous attribuer les skills, nous obligeant à cogiter pour être certain que le build voulu peut être mis en place. Les boss rencontrés ont également chacun un pattern intéressant, et il va falloir s’accrocher pour les affronter dans les difficultés les plus hautes. Bref, tout semble au beau fixe, alors où se situe le problème ?

Et bien c’est très simple: nous sommes ici dans la licence Warhammer, une licence qui a un lore riche à souhait, un bestiaire monstrueux, une ambiance bien à elle. Pourtant, dans Chaosbane, on perd chacun des aspects que je viens de citer. Les mobs sont les mêmes sur tout un chapitre, idem pour les donjons censés être générés aléatoirement, tandis que le scénario se répète inlassablement pour arriver sur un contenu end game inexistant. Certes, pour se défouler sur la manette, le titre propose de quoi faire et le multi en local garantit une petite soirée fun entre potes mais cela s’arrête là. Du coup, quand on enchaîne les heures ingame, c’est plus par besoin de poser le cerveau sur la table et de faire du button mashing que de vraiment s’imprégner de l’univers proposé.

Le pouvoir du « meh »…

« Bestiaire ultra pauvre, contenu famélique et décors répétitifs »

Bien que techniquement au point, Warhammer Chaosbane ne propose que très peu d’environnements. Du coup, même si on profite de la qualité des textures et des jeux de lumière, on finit par se lasser des rares maps où tout se ressemble tellement que l’on espère rapidement passer à  l’acte suivant afin de changer un peu d’air. Dieu merci, pas de lags ni de bugs sur PlayStation 4. On aurait espéré se consoler avec du joli stuff mais je vous arrête de suite…même pas…

La bande-son, quant à elle, n’est pas de mauvaise facture mais elle n’a rien de mémorable. Les bruitages restent bien calés et de bonne qualité tandis que les doublages ne sont clairement pas folichons. Notre elfe, par exemple, a la voix d’une mamy râleuse et le nain tombe carrément dans le parodique. Le souci avec Warhammer Chaosbane, c’est donc qu’il avait tous les outils pour faire quelque chose de bien, mais qu’il s’est satisfait de rester sur une ligne conductrice médiocre et répétitive.

Diablo a encore de beaux jours devant lui…

En effet, ce n’est pas Chaosbane qui viendra lui faire de l’ombre. Tout ce que la bêta avait à proposer était très bon et prometteur, et il est donc dommage que le soft dans son intégralité ne nous livre rien d’autre. On aurait pu endurer difficilement un contenu fade et répétitif si celui-ci proposait de nouvelles facettes en fin de scénario, sans forcément se calquer sur ce qu’offre Diablo avec ses failles, missions and co. L’intérêt se perd ici bien trop vite, et l’on continue à s’acharner en pensant que les choses vont s’arranger alors que ce n’est pas le cas. Le jeu reste basique, sans rien proposer de novateur, mais se parcourt agréablement entre amis le temps de quelques heures. Il ne nous reste plus qu’à nous plonger dans la 4.000ème saison de D3 en attendant les portages consoles de Torchlight…

La bande-annonce

Réalisation: 12/20

Oui c’est beau, oui c’est propre, oui l’univers Warhammer est bien présent… mais la répétition graphique est infernale! On a les mêmes environnements non stop pendant toute la durée d’un chapitre, le bestiaire ne se diversifie pas, les équipements sont ultra limité visuellement. Bref, les ressources artistiques de la licence Warhammer ne sont pas exploitées à leur juste valeur et c’est fortement regrettable.

Gameplay/Scénario: 12/20

Reposant sur des bases scénaristiques fortes, l’histoire n’enchante pourtant pas, n’est pas immersive, et la narration faite en quelques « bubulles » de dialogue perd en intérêt au fil des parties, si bien que le récit passe au final plutôt inaperçu. Le gameplay, de son côté, possède de bonnes mécaniques, de bons principes mais le système de points se montrer un poil trop exigeant par moment, nous faisant passer à côté de certaines compétences tant on préférera rester sur ce que l’on maîtrise sans chercher plus loin. De plus, les compétences divines n’ont pas l’impact que l’on aurait pu penser. Décevant, même si on appréciera la coopération en multi local.

Bande-Son: 11/20

Tellement en retrait que je suis incapable de dire si elle m’a plu ou non à un moment donné, alors que ma dernière partie remonte à… hier! L’ambiance musicale n’est donc pas mémorable et se veut loin de ce qui est proposé par la concurrence, Blizzard en tête. Même le voice acting est dans les choux.

Durée de vie: 09/20

Parcourir les quatre chapitres du soft est limite lobotomisant. L’intérêt est assez quelconque mais lorsque l’on se heurte à un contenu end game réduit à néant, on se dit que la coupe est pleine.

Note Globale N-Gamz.com: 11/20

La bêta de Warhammer Chaosbane laissait espérer le meilleur avec des bases scénaristiques fortes, un univers bien travaillé et un gameplay respectant toutes les bases du genre hack’n slash, mais la version finale se perd hélas dans le classicisme le plus pur. Rempli de bonnes intentions, le bébé de Eko Software ne va hélas jamais plus loin que cela et n’offre qu’un goût de bâclé et de « oh merde, y’avait pourtant de l’idée là ». Le tout pour 60 balles, ça fait mal. Reste à prendre son mal en patience et croiser les doigts pour avoir un Torchlights Frontiers qui nous proposera du lourd dans le milieu fermé des RPG h’n’s de qualité. 



About the Author

LadyDisturbed
Jeune sœur de bataille, dévoreuse de romans à la vitesse de la lumière et fanatique de jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance... voilà ce qui pourrait résumer de façon rapide votre petite rédactrice. Les mangas ne me font pas peur, la couture et le cosplay sont mon lot quotidien, l'écriture de fan fiction m'occupe et je rêve et vis dans un monde fait de fantasy et de science-fiction où les princesses Disney ont leur place. Éclectique, je suis ouverte à tous types de jeux, allant du RPG au FPS en passant par le Visual Novel, les MMO ou encore les jeux de stratégie, tout en voguant dans les eaux troubles des jeux indépendants que je me plais à vous faire découvrir. Je ferai tout ce qui est possible pour être juste dans mes jugements, et puisse le sort vous être favorable !