Review

Sorti en 2018 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, le Vampyr de Dontnod (Life is Strange) a connu un joli succès commercial, aussi est-il normal de le retrouver sur Nintendo Switch grâce aux astuces de programmation de Saber Interactive, à qui l’on doit dans le même temps le très bon portage de The Witcher 3. Dans le soft, vous incarnez le Docteur Jonathan Reid, fraîchement rentré du front de la Guerre 14-18 et qui se retrouve en plein coeur d’une Londres en proie à une étrange épidémie de Grippe Espagnole. Hélas, vous allez vous faire mordre par un vampire et vous transformer en suceur de sang, avec le cruel dilemme de devoir prendre des vies pour vous nourrir… alors que vous avez fait le serment de soigner votre prochain! Un Action-RPG à forte tendance narrative, où chaque décision est irrévocable et où chaque mort impactera d’autres personnes… parfois pour le pire!

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 10/20

Vampyr avait tout du triple A en termes de qualité visuelle des environnements et de design artistique dans sa version de 2018, le Londres du début de XXè qui nous y était présenté étant aussi sombre que sublime et détaillé, tandis que les brumes et autres effets de particules ajoutaient une ambiance unique à l’ensemble. Seul bémol à l’époque: le manque de finition de certaines animations, synchronisations labiales et de certains modèles 3D, ainsi que les chutes de framerate parfois incompréhensibles qui nous rappelaient que le titre n’était effectivement pas un vrai AAA, mais quand même un excellent « Triple Indie » sur le plan graphique. Hélas, ce portage souffre d’une résolution parfois très en berne, de certaines textures en low-résolution et surtout d’un framerate bien plus souffreteux que son homologue sur consoles de salon. Heureusement que le design gothico-victorien de l’ensemble sauve la mise et parvient à nous immerger dans l’aventure.

Gameplay/Scénario: 17,5/20

Si vous cherchez un vrai Souls-Like vampirique, jetez votre dévolu sur Code Vein car ce Vampyr prend un tout autre pari, celui de faire primer la narration et l’impact de vos choix sur les combats hardcore. En résulte un mix que certains n’approuveront pas, mais qui se révèle étonnamment addictif une fois que l’on a passé les premières heures de jeu obligatoires pour questionner les NPC comme il se doit histoire d’étoffer leur background et la qualité de leur sang. Avec ses éléments de gestion de quartier via la santé des civils, ses sacrifices qui ont parfois des impacts violemment inattendus, son scénario non manichéen et terriblement intéressant et son héros charismatique à souhait, ce Vampyr réussit le tour de force de mixer la richesse d’une aventure narrative à un Open World où chaque combat peut devenir une vraie épreuve de force et de rapidité, même si on déplorera un système de lock rendant les rixes un peu brouillonnes. Une réussite si vous accrochez à ce nouveau genre made in Dontnod!

Bande-Son: 18/20

Olivier Derivière, que l’on retrouvait déjà derrières les excellents Obscure, Bound By Flame et The Technomancer, nous livre ici une bande-son gothico-mélancolique de haute volée qui sied à merveille à l’univers sombre, torturé et parfois étrangement « classe » de ce Vampyr. De quoi créer une redoutable atmosphère dans laquelle les doublages anglais résonnent à merveille, même si on aurait adoré une version française histoire d’immerger encore un peu plus les gamers ne parlant pas la langue de Shakespeare.

Durée de vie: 18/20

Avec un pléthore de districts et de NPC ayant tous un background distinct dont certains éléments sont bien cachés, vous allez en avoir pour un bon paquet d’heures avant de connaître les moindres recoins et personnalités peuplant ce Londres décadent de 1918. Ajoutez à cela des combats plutôt ardus pour qui n’y est pas préparé (ou refuse de sacrifier le moindre civil) et des décisions qui ont un réel impact sur votre cheminement, poussant à une bonne Replay Value, et vous comprendrez que ce Vampyr va vous tenir en haleine facilement entre 20 et 30h de jeu, avec le sourire narcissique d’un bon suceur de sang en prime.

Note Globale N-Gamz.com: 15,5/20

Vampyr mise clairement sur un ratio avec 75% de narration et 25% d’action, cette dernière se révélant d’ailleurs parfois assez brouillonne, mais en aucun cas frustrante. Que du contraire, le niveau plutôt relevé des affrontements va même vous obliger à sacrifier des NPC auxquels vous serez vraiment attachés, et de voir l’impact sur le monde vous entourant, vous faisant réfléchir avant chaque décision. Une sensation grisante et unique pour un héros loin d’être manichéen, au sein d’un Londres artistiquement très réussi malgré des chutes de framerate qui font un peu tâche et surtout une résolution en berne nous faisant vraiment sentir que l’équipe de Saber Interactive bossait en même temps sur le portage Switch de The Witcher 3 et a privilégié ce dernier. Si vous passez les premières heures un peu rébarbatives qui servent à poser le background et à connaître la population locale, alors c’est que vous accrochez au principe-même de ce Vampyr que l’on pourrait qualifier « d’Aventure Narrative x Souls-Like ». Si tel est le cas, vous comprendrez dès lors le plaisir aussi malsain que jouissif que nous avons eu durant nos longues heures passées en compagnie du chirurgien vampire Jonathan Reid, même si pour le coup, ce portage aurait pu être graphiquement plus soigné! Heureusement que le côté portable apporte une jolie plus-value à l’ensemble pour nous offrir un titre à tendance horrifique qui mérite le détour!



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!