Review

Développé par Saber Interactive comme un hommage à l’incroyable jeu d’arcade 16 bits NBA Jam, NBA Playgrounds tente étrangement d’y apporter une touche de « sérieux » et un timing précis des shoots histoire d’approfondir le gameplay pourtant ultra fun de son modèle. Seulement voilà, à trop vouloir changer, même par petites touches, une recette qui a fait ses preuves, on en finit par servir un plat terriblement amer, à la présentation douteuse et qui se paie en plus le luxe de nous arriver froid et… sans couverts! Récit d’une dégustation qui aurait du s’annoncer succulente…

Le Vidéo-Test par Neoanderson

Réalisation: 08/20

Si la réalisation sur votre téléviseur vous présentera un 1080p et une animation fluide, on reste forcément en deçà des autres consoles de salon sur ce plan, mais c’est clairement en mode portable que le bât blesse, alors qu’il s’agit justement d’une des forces de la machine de Nintendo! En effet, NBA Playgrounds affiche un 720p doté d’un flou vraiment immonde et incompréhensible quand on voit la qualité d’un Zelda ou d’un Mario Kart, pourtant cantonnés à la même résolution maximale sur l’écran de la Switch. Ajoutez à cela des ralentissements tout bonnement honteux, des terrains peu nombreux et des temps de chargement atrocement longs, et vous comprendrez aisément notre colère!

Gameplay/Scénario: 09/20

Ne cherchez pas de mode carrière scénarisé, il s’agit juste d’une succession de tournois sans âme que vous plierez en moins de trois heures pour peu que la chance soit de votre côté. Niveau gameplay, si les premiers matches font sensation par l’agréable surprise de la gestion du timing avec un bouton de tir à relâcher au bon moment pour rentrer votre dunk, on se rend vite compte que le hasard joue une trop grande importance dans le déroulement des parties, les bonus à récupérer étant totalement déséquilibrés, tout comme cette I.A. qui n’arrive jamais à se mettre à votre niveau et, au choix, soit vous défonce comme jamais avec ses trois points stratosphériques, soit peine à courir derrière vous. Tout cela manque clairement de fun, de finition, de profondeur maîtrisée et ce n’est pas l’horripilant système de deck de cartes, vous obligeant à jouer inlassablement les mêmes matches pour avoir une infime possibilité de récupérer votre joueur fétiche, qui viendra redresser la barre… et encore moins l’absence de tout mode online!

Bande-Son: 15/20

La bande-son est, contrairement au reste, plutôt convaincante et propose des pistes sonores rythmées, des bruitages très corrects et quelques petites voix lors des dunks qui pourront vous faire penser à l’inénarrable « Boomshakalaka » du cultissime NBA Jam.

Durée de vie: 10/20

Vous aurez fait le tour du jeu en moins de quatre heures si vous ne souhaitez pas récupérer l’intégralité des 152 joueurs présents dans le soft, ce qui ne pourra se faire qu’au prix de pénibles matches à recommencer inlassablement pour espérer obtenir le deck de cartes aléatoire qu’il vous faut… heureusement que le prix de 20€ nous donne envie d’être un peu plus laxiste.

Note Globale N-Gamz.com: 10,5/20

Amputé de tout son mode online, ne proposant que de simples matches d’exhibition et un tournoi vite plié, NBA Playgrounds sur Nintendo Switch peine également, malgré son petit prix très sympathique, à se montrer convaincant sur le plan technique en mode nomade, avec un flou « dégueulasse » sur l’écran de la console, des temps de chargement horripilants et même des ralentissements en pleine partie. De quoi vite nous ramener à la réalité et ressortir, à moindre frais, notre bon vieux NBA Jam toujours inégalé à ce jour.



About the Author

Neoanderson (Chapitre Sébastien)
Hardcore gamer dans l'âme, la quarantaine depuis peu, je suis le rédacteur en chef autant que le rédacteur de news et le vidéo-testeur de ce site (foncez sur la chaîne YouTube d'ailleurs). Amoureux des RPG nourri aux Final Fantasy, Chrono Trigger, Xenogears et consorts, je suis également fan de survival/horror. Niveau japanim, je voue un culte aux shonens/seinens tels que Ga-Rei, L'Ile de Hozuki, Orphen, Sprite ou encore Asebi. Enfin, je suis un cinéphile averti, orienté science-fiction, fantastique et horreur, mes films cultes étant Star Wars, Matrix, Sucker Punch, Inception et Tenet. N'hésitez pas à me suivre via mon Facebook (NeoAnderson N-Gamz), mon Twitter (@neo_ngamz) et mon Instagram (neoandersonngamz)!