Review

Après 3 ans d’absence sur PC et fier d’une belle ancienneté de 13 ans dans le milieu du gaming compétitif, Trackmania revient sur le devant de la scène vidéoludique avec un nouvel opus : Trackmania Turbo!  Grosse nouveauté dans la franchise, cet épisode s’essaie aux joies de la manette en débarquant sur PC mais aussi… sur consoles Next-Gen! On vous le garantit: que vous soyez néophyte ou pro de la saga et quel que soit votre support, vous ne serez pas déçu !

Achetez français ma p’tite dame !

Trackmania sur console, c'est désormais une réalité!

Trackmania sur console, c’est désormais une réalité!

Nadeo, studio Français basé à Paris (Cocorico!!), a clairement eu l’idée de génie quand il a décidé de développer en 2003 Trackmania, un jeu de course arcade acrobatique compétitif doté d’un gros éditeur de circuits, qui s’est vite imposé sur la scène de l’eSport, tout comme son petit frère spirituel, jeu de tir à la première personne de son état, Shootmania. La société fut rachetée en 2009 par Ubisoft, que vous connaissez forcément puisque je vous faisais encore le test, tout récemment, de The Division, leur dernier gros blockbuster (à retrouver ici: http://n-gamz.com/video-game-review/tom-clancys-the-division-notre-test-complet/). Avec un tel parrain, autant dire que Nadeo et sa licence phare ont encore de beaux jours devant eux.

De la simplicité du gameplay naît… le talent

Trackmania se présente sous la forme d’un jeu de course automobile typé arcade, et ce depuis ses touts débuts. La jouabilité se veut simple au possible : un point de départ, des chekpoints à passer dans les meilleurs temps avant de franchir la sacro-sainte ligne d’arrivée, le tout avec seulement… trois touches, en plus des directions: l’accélérateur, le frein, et le bouton pour recommencer au dernier checkpoint ou refaire la course en entier. Pas de modification de véhicules pour être meilleur que l’autre sur le plan technique. Seul compte ici le talent et la trajectoire parfaite. Du coup, si le soft est façonné pour être le plus facile à appréhender au départ, maîtriser son gameplay vous demandera beaucoup, mais alors beaucoup de temps, les courses proposées étant souvent parsemées de rampes de sauts, de virages en épingles, de boosts, de loopings et même de… wallrides (vous roulez… sur les murs) !

Un gameplay simple pour des sensations immédiates

Un gameplay simple pour des sensations immédiates

Le jeu dispose ainsi de quatre environnements distincts : le Canyon Grand Drift dans lequel vous devrez survivre à un grand nombre de virages, le Down and Dirty Valley qui fera de vous le roi du hors-piste, le Rollercoster Lagoon dans lequel vous aurez souvent la tête en bas et enfin l’International Stadium pour les fans de circuits classiques purs et durs. Sur ces lieux emblématiques s’étalent pas moins de 200 tracés qu’il vous faudra du temps pour appréhender et sur lesquels vous serez classés mondialement en fonction de votre temps. On vous le dit : vous allez souvent recommencer votre course pour tenter de grappiller quelques centièmes de secondes afin d’attendre le haut du podium car le soft se révèle très vite accrocheur et surtout… extrêmement chronophage !

Explose le chrono !

Vous l’aurez compris : le chronomètre et la compétition pure sont l’ADN même de Trackmania, tant et si bien que les développeurs vous permettent d’y aller en douceur, étape par étape et en solo d’abord, en choisissant les différents temps à battre via un système de médaille de bronze, argent ou or, pour ensuite vous lancer à l’assaut du temps de vos amis, et terminer par « le grand bain » du online mondial. Récompense suprême en solo au-dessus de l’Or d’ailleurs : la médaille « Trackmaster », dont le temps a été réalisé… par les développeurs eux-mêmes !

200 tracés hallucinants et acrobatiques, sans parler de l'éditeur de circuits!

200 tracés hallucinants et acrobatiques, sans parler de l’éditeur de circuits!

Bon, place au multijoueur mondial à présent, pour lequel vous devrez, au lancement du jeu, sélectionner le pays que vous souhaitez représenter, votre région et même votre département, histoire de visualiser chaque classement indépendamment. Croyez-nous, il est toujours bon de savourer sa victoire en voyant que l’on est le premier de son coin même si, pour cela, vous avez passé des dizaines de nuits blanches. Niveaux modes de jeux, vous pourrez vous retrouver à plus de cent sur un tracé, et opter pour le classique Trial Attack dans lequel vous pourrez recommencer à chaque checkpoint pour essayer de faire un meilleur temps que vos concurrents, mais également le contre-la-montre sur une épreuve entière, ou encore le mode rounds qui sacre votre place à l’arrivée pour chaque tour, et non les temps intermédiaires.

Cerise sur le gâteau, si vous souhaitez vous tirer la bourre en local entre potes, c’est possible puisque Trackmania supporte le SplitScreen jusqu’à quatre en simultané, mais permet aussi de jouer à dix en alternance avec une seule manette. Et comme si ce n’était pas assez, sachez que divers modes « bonus » seront également de la partie via des manipulations de touches à réaliser dans les cheatcodes, avec notamment des courses façon Mario Kart avec des Power Ups !

Une nouveauté sympathique

Un titre taillé pour l'esport et la compétition entre amis

Un titre taillé pour l’esport et la compétition entre amis

Voilà donc pour les bases de la saga Trackmania, mais cet opus « Turbo » apporte bien évidemment son lot de featurettes inédites. Enfin disons plutôt ici SA featurette inédite : le Double Driver ! Kézako ? Et bien imaginez que vous êtes avec un ami et que vous pilotiez le même véhicule, à la manière d’une voiture « auto-école » disposant de deux volants. Vous voyez le topo ? Et bien Trackmania l’a fait et cette option est activable pour l’intégralité du solo (qui devient donc duo ici)!

Bon ok, une seule nouveauté pour cet opus, cela peut paraître peu, mais vu qu’il s’agit du tout premier Trackmania sur console de salon, qui s’en plaindra ? De plus, le titre est livré avec le fameux Trackbuilder, son éditeur de circuits surpuissant ! De quoi créer vos propres courses pour les rendre aussi dingues que celles qui pullulent en vidéo sur le Net ! Et si vous avez la flemme de mettre vos mains dans le cambouis, pas de soucis : un générateur de tracés aléatoires répond présent, même si ce dernier est excessivement lent hélas.

Réalisation Next-Gen ?

Coté graphismes, Trackmania Turbo est clairement un beau jeu doté d’une palette de couleurs plutôt flashy et d’un aliasing quasi absent. L’animation est extrêmement fluide et le tout se montre exempt de bugs visuels pour une sensation de vitesse assez hallucinante par moments. Nadeo maîtrise son sujet, c’est un fait.

Techniquement, le soft fait honneur à la Next-Gen et propose des tracés hallucinants pour une fluidité à toute épreuve

Techniquement, le soft fait honneur à la Next-Gen et propose des tracés hallucinants pour une fluidité à toute épreuve

Niveau bande-son, les bruitages sont réalistes, le son est clair, jamais assourdissant et permet de se concentrer pleinement sur le tracé et la trajectoire parfaite. On regrettera juste que les musiques ne soient pas plus entraînantes malgré la présence d’une touche « music booster » permettant d’accélérer leur rythme, sans réelle différence notable pour peu que vous soyez absorbé par votre performance motorisée.

La Next-Gen passe enfin le Turbo

Bien que l’on déplore la quasi-absence de nouveautés entre ce Trackmania Turbo et ses prédécesseurs, on ne peut que saluer l’arrivée d’un ténor du sport électronique et du fun online sur consoles de salon. Doté d’une solide réalisation et d’un éditeur de circuits très puissant, le titre est tout aussi chronophage que ses homologues sur PC. Bref, même s’il aura fallu attendre pas moins de treize années pour que la saga soit enfin disponible sur nos joypads, ça valait le coup tant c’est jouissif ! Merci Nadeo !

La Bande-Annonce

Réalisation: 18/20

La réalisation de TrackMania Turbo est maîtrisée en tous points, le jeu se montrant extrêmement fluide, sans bugs graphiques et avec très peu d’aliasing pour une sensation de vitesse au top. Grisant !

Gameplay/Scénario: 16/20

Pas de scénario ou de mode carrière dans Trackmania, tout au plus un mode solo plutôt chronophage pour qui est adepte de la course aux médailles, mais cela ne manque absolument pas tant l’aspect compétitif est présent. Le gameplay, quant à lui, joue sur sa simplicité de prise en main mais sa redoutable maîtrise imposée pour battre des temps parfois au millième de seconde près ! Les modes de jeux s’avèrent tous intéressants à jouer, et la seule nouveauté du soft, le Double Driver, est plutôt fendard entre potes. De quoi s’éclater en local (4 en écran splitté) aussi bien qu’online !

Bande-Son: 14/20

Si les bruitages sont immersifs à souhait, les musiques manquent vraiment de rythme au vu de la vitesse parfois folle que peut atteindre le soft pour qui le maîtrise pleinement.  Dommage, et ce n’est pas la touche « Music Booster » qui viendra y changer grand-chose.

Durée de vie: 19/20

Rien que la maîtrise des 200 tracés vous demandera un temps infini pour être parfaite et obtenir l’intégralité des médailles d’or ou mieux… des Trackmaster ! Ajoutez à cela un mode multijoueur addictif à souhait, un classement online mondial et un éditeur de circuits très complet, et vous comprendrez que vous en aurez largement pour votre argent !

Note Globale N-Gamz.com: 18/20

Trackmania Turbo, s’il manque de nouveautés par rapport à ses homologues sur PC, n’en demeure pas moins la première itération sur console de salon d’un titre phare du fun entre amis et online. Et quelle itération ! Avec sa réalisation solide, ses sensations de vitesse impressionnantes, son aspect hautement chronophage et son contenu plus que convenable, le jeu est un excellent investissement, que vous soyez fan de la franchise et adepte du chrono ou juste amateur de course arcade jouissive entre potes et sans prise de tête… ou presque !



About the Author

Arkamis
J'ai appris à connaître les jeux vidéo très tôt, grâce a mes frères, avec la NES, la Master System, et j'en passe. J'y ai découvert un univers de rêve qui, 15 ans plus tard, me réserve toujours autant de surprises et de plaisir, que ce soit rétro ou current gen